Quelques myrtilles écrabouillées au creux de la main, les yeux perdus dans une Nature en plastique, Katniss Everdeen survit, se cache, s'endort, suivie de près par le fantôme discret de sa petite soeur, celle pour qui elle s'est portée volontaire . ça bouffe des écureuils carbonisés, ça crie, ça se révolte, un peu, mais c'est bien trop mou et caricaturé pour que ça nous touche. Enchaînant les incohérences telle Katniss les aides des sponsors, Hunger Games se révèle être un bien mauvais tribut, penaud et ridicule, lassant et mollasson qui réjouira peut être les plus jeunes, mais passé un certain âge, impossible d'y croire; ce monde futur, où règnent les idiots aux robes clinquantes n'a aucune consistance, malgré les efforts déployés pour tenter de le rendre fort et imposant, il m'en faut plus, qu'un train volant et une barbe stylisée, pour m'imprégner d'un univers, m'impressionner. Rejeton ridicule élevé à la bouillie Battle Royale, qui crie de rage de ne pouvoir sortir de son parc à bébé, enchaîné au politiquement correct , il aurait pu, il aurait DU, d'un coup d'épaule, se libérer, rugir de toutes ses forces, tout défoncer: quelle brillante idée que celle du terrain changeable, au gré des envies, mais alors pourquoi, ne pas en profiter? J'y voyais déjà des volcans entrain de crachouiller, des blizzard en plein déserts, des ruines peuplées de singes tueurs, des marécages ou tout simplement du vide, mais.. D'une chasse à l'homme truquée, on se retrouve finalement devant un film tronqué, souvent laid et terriblement chiant, en bref, Katniss tire à côté.