Vous connaissez bien sûr les Suédois de Paradox Interactive pour leurs jeux de grande stratégie, surtout depuis leur hit de 2012 Crusader Kings II et leurs innombrables DLC depuis cette période sur Europa Universalis IV, Hearts of Iron IV et Stellaris. La conférence du propre studio, étalée sur un week-end, a accueilli 800 personnes, attendues par 200 membres du staff. Une vraie initiative locale suédoise, loin des raz-de-marée de l'E3 ou de la Gamescom, mais qui illustre la place du studio en tant que développeur et éditeur. Rappelons qu'ils ont édité, entre autres, le city-builder Cities : Skylines (2015), le RPG Pillars of Eternity (2015), la stratégie à la française de Steel Division : Normandy 44 (2017), et le mix gestion/survie martien de Surviving Mars (2018). Faisons en tous les cas le point sur les annonces, et découvrez l'article en version complète sur mon site.

 


Le stand des premières annonces.

 

I. Des DLC, en veux-tu en voilà

 

Que serait une conférence Paradox sans DLC ? Même si les joueurs sont de plus en plus grognons, on ne peut pas dire qu’il n’y a pas de suivi derrière les quatre séries-phares développés par les Suédois. Crusader Kings II (2012) et son univers médiéval ont ainsi présenté leur quinzième et dernier DLC, Holy Fury, pour descendre de guerriers légendaires, vous faire couronner, être un bon païen et avoir des croisades encore plus intenses. Difficile après cette extension de faire plus complet avec les musulmans de Sword of Islam (2012), les Païens et les Républiques de The Old Gods et The Republic (2013), l’Inde de Rajas of India (2014), les Nomades d'Horse Lords (2015) et les voisins de la Chine de Jade Dragon (2017), sans compter les nouvelles mécaniques et la possibilité de jouer à partir du règne de Charlemagne. Un beau parcours.

 


Les croisades revues.

 

La Renaissance d’Europa Universalis IV (2013) accueille son quatorzième DLC, Dharma., avec plus d'Inde, plus d'Indiens, plus de commerce et de politique. Hearts of Iron IV (2016) et sa Seconde Guerre mondiale vont avoir quant à eux leur quatrième DLC, Man the Guns. Après les anglo-saxons, l'Europe de l’est et l’Asie, celle prévue compte revoir le système de guerre naval, notamment en permettant de construire ses propres navires, montés à la main. Pour terminer, le mix grande stratégie / 4x spatial Stellaris (2016) accueille Distant Stars avec plus d'événements et de scénarios.

 


Des arbres de missions indiennes.

 

II. Le retour d’Age of Wonders

 

Paradox a annoncé Age of Wonders : Planetfall, développé par Triumph Studios. Ce studio néerlandais a publié deux séries : Age of Wonders (1999-2014) et Overlord (2007-2009). Dans la seconde, vous dirigez un méchant très méchant qui doit piller à l’aide de petits gremlins aux différentes capacités un monde merveilleux, de manière ironique et décomplexée. Dans la lignée de la fameuse série Heroes of Might and Magic (1995-2007), entre 1997 et 2014, la série Age of Wonders a quant à elle mutée pour proposer un 4X inspiré de Civilization et de HoMM, où on se développe de ville en ville pour produire des unités, menés par des commandants, qui ont, en mode RPG, des niveaux, un inventaire, des sorts et autres compétences. En bataille, le jeu se resserre autour de l’armée, et vous voilà à déployer vos unités sur un champ de bataille divisé en grilles pour attaquer et vaincre l’adversaire au tour par tour. Eh bien maintenant exit la fantasy, bonjour la science-fiction, avec des interactions accrues sur le champ de bataille, entre bidons explosifs et moyens de couverture pour les soldats. La thématique fera aussi en sorte de proposer plus d’armes à distance qu’auparavant. Le soft est attendu pour 2019.

 


Le nouveau sera science-fiction ou ne sera pas.

 

III. Imperator : Rome

 

Si vous n’avez pas compris l’explosion qu’a fait cette annonce, c’est que vous n’avez pas suivi les teasers multiples et le tout dernier moment de la conférence inaugurale où enfin le mystère a été dévoilé sur le prochain jeu, que certains pensaient être Victoria III, le successeur du jeu de la Révolution industrielle parue en 2010. C’est donc du côté de l’Antiquité que lorgne désormais Paradox Interactive, ce qui est loin de déplaire, d’autant qu’il va y avoir du sport dans ce niveau-là vu que Slitherine sort bientôt Aggressors : Ancient Rome.

 


Europa Universalis : Rome reste un peu daté.

 

La principale peur des joueurs réside dans le potentiel de Paradox de proposer des jeux qui seront nécessairement suivis de DLC dans les mois d’après la sortie, augurant d’un jeu peut-être en kit ou incomplet. Quoi qu’il en soit, la période antique avait déjà été couverte dans Europa Universalis : Rome (2008). Les développeurs promettent une carte très détaillée, une gestion fine des personnages qui constituent votre nation, des cultures et des religions diverses à gérer, un peu comme dans EUIV, des unités et des tactiques différentes en fonction des peuples, ce qui est logique, ainsi que des types de gouvernement assez différents, entre république à la romaine, monarchies à la macédonienne, et tribalisme à la celte. Il faudra gérer la popularité, les factions politiques, l’opinion publique.

 


Le nouveau jeu s’annonce magnifique…et peut-être complet.

 

Conclusion

 

Ceci clôt ce dossier sur la PDXCON 2018. Rendez-vous sur mon site internet pour le dossier complet et plus détaillé. Les Suédois ont en tous les cas bien travaillé, mais certains leur reprochent encore leurs DLC à foison. Reste à voir les prochains carnets d'Imperator : Rome.

 

Liste des annonces :

  • Sans date : Crusader Kings II : Holy Fury, Europa Universalis IV : Dharma, Hearts of Iron IV : Man the Guns, Stellaris : Distant Stars
  • 2019 : Aggressors : Ancient Rome, Age of Wonders : Planetfall

 

Editions récentes (2018) :