Vous êtes au courant, j’ai parlé du genre du city-builder dans un dossier, revenant sur ses ténors et sur son évolution. De judicieux commentaires ont pointé l’absence du city builder survival, à la Banished et, peut-être lointainement, à Dwarf Fortress, et au nouveau Ancient Cities en préparation, qui ravit les amateurs d’époques révolues. Nul doute que nous aurons l’occasion de rattraper cela dans un futur article. Quoi qu’il en soit, focalisons-nous dans cette nouvelle critique vidéoludique sur le jeu Hearthlands, dont j’ai pu parler dans la dernière édition de l’actu vidéoludique. Développé et édité par le studio indépendant Sergio & Simon, Heartlands est un mignon et coloré hommage remontant aux origines du city-builder autour des jeux Sierra / Impression Games, et on va voir ça de suite.

 

I. L’hommage

 

Tout comme ses illustres prédécesseurs, Hearthlands propose d’arriver sur un terrain vague, à la tête d’une des quatre nations, disposant de chaînes de production spécifiques concernant la nourriture, l’alcool, etc. Certains brasseront de la bière, d’autre du cidre, et auront diverses unités militaires. Il faut donc mettre en place les premières huttes, les premières routes, et les premières sources de matières premières, selon des chaînes de production permettant de transformer le tout en produits susceptibles de rentrer dans le giron du commerce ou d’être utilisé pour satisfaire vos habitants.

 

Les maisons de niveau 1 ont peu de besoins…

 

Les habitants ont ainsi un certain nombre de besoins. Si une maison de niveau 1 n’a besoin que de nourriture pour évoluer, chaque nouveau niveau apporte un plus grand nombre de citoyens par maison, ainsi qu’un plus grand nombre de besoins : alcools, vêtements, bijoux. A vous d’ajuster votre nombre d’habitants avec votre production, et surtout avec votre rentrée monétaire. Car si chaque bâtiment coûte de l’argent, il va bien falloir en gagner ! Il faudra donc utiliser le commerce pour importer et exporter des produits entre votre cité et les autres cités d’une carte donnée, qui ont leurs ressources, leur armée aussi.

 

Il faut donc diversifier les chaînes de production.

 

Tout comme les jeux d’Impression Games, il va dès lors s’agir de construire des bâtiments proches de vos zones de logements d’où sortiront des marchands ambulants, des policiers, des médecins, des représentants de l’état chargés de collecter l’impôt, mais aussi des bardes et autres innovations menant à un arbre technologique tout beau tout neuf.

 

II. Un jeu restant original

 

Car il est possible d’évoluer dans Hearthlands, grâce à des technologies utilisant les points récoltés pour améliorer vos récoltes, vos zones de stockages, la vitesse des pourvoyeurs de biens de toute sorte, mais aussi l’efficacité de vos forces armées, et même l’usage de différents sorts, qu’il faut débloquer avec d’autres types de points, permettant de s’occuper de vils morts-vivants ou d’invoquer des esprits fantômes.

 

Débloquer des bâtiments pour creuser la terre et ne pas dépendre du commerce pour les minerais, tandis que ma ville s’étend.

 

En parlant de l’aspect militaire, il est loin d’être laissé de côté. Bien évidemment, avant de former vos premières troupes, il va toujours s’agir de trouver les minerais, le cuir, qui seront ensuite transformés avec d’autres ressources pour créer des armes et armures. Celles-ci formeront des lanciers, des archers, des cavaliers d’élite et que sais-je encore. Ces unités serviront à protéger votre ville en devenir des dangers venant de la carte elle-même, et d’y récolter des trésors : caches d’araignées, terriers de loups, tours de mage, vos troupes seront bien utile, qui plus est derrière des murs et des tours.

 

Un voisin qui ne m’aime pas assez envoie ses troupes pour me subjuguer. Je risque de devoir devenir son vassal.

 

Vous vous retrouvez en effet dans un monde de fantasy, bien loin des temps historiques des sagas Sierra. Non seulement vous pourrez utiliser la magie pour booster vos troupes ou vos bâtiments, mais vous pourrez aussi faire davantage que commercer avec vos voisins : à vous d’utiliser la diplomatie pour les mettre dans votre poche, ou alors envoyez vos troupes pour les piller, pour les mettre sous votre giron et leur faire payer des taxes. Attention aussi sur la carte mondiale aux vampires et autres abominations qui se feront un plaisir de rendre quelques visites musclées…

 

La carte du monde, entre dragons, créatures malfaisantes, et voisins avec qui commercer ou guerroyer.

 

Conclusion

 

Sans révolutionner le genre du city-builder, Hearthlands arrive à fournir une copie fantasy et revisitée des illustres city-builder, avec des graphismes colorés et mignons, et tout de même un certain challenge avec de nombreuses chaînes de production, l’équilibre à faire entre la production et le commerce, les possibilités d’évolution des maisons et de vos citoyens, et tout ce qui s’ensuit. Les missions fournissent un peu de challenge, avec des situations variées, et le fait d’avoir quatre nations aux chaînes de production diverses permet d’avoir un petit potentiel de rejouabilité. Il y a suffisamment de choses à faire pour être un bon divertissement.

 

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