Midnight Club... une licence de jeux de courses bien connue de nos jours, qui est l'oeuvre de Rockstar, le papa de Grand Theft Auto. Griller les feux rouges, prendre les raccourcis, semer la police, déclencher la nitro, tel va être ce à quoi votre quotidien va ressembler.

 

 

Rappelons que le jeu sort dans un contexte un peu particulier: son univers et son ambiance n'est pas sans rappeler Fast and Furious. Le film étant sorti en 2001, Midnight Club lui reprend une grande partie de son univers, à savoir des voitures gonflées à bloc, une conduite dangereuse, et des courses intenses. Les gens ont donc de plus en plus conscience de l'univers du bolidage.

Il faut aussi noter que la date de sortie du jeu (en novembre 2000) coincide avec la date de sortie de la Playstation 2 en Europe. Donc, c'est un des jeux que l'on pouvait s'offrir avec le lancement de la console! MC: SR fait donc partie du line-up de lancement de la PS2. Comme souvent, lors de la sortie d'une nouvelle console, il est nécessaire de sortir des jeux qui dévoile le potentiel de la machine, histoire de dire "eh, t'as vu, c'est du 128 bits, mec!". Bien que le jeu ai un peu vieilli, il faut se garder en tête que c'est l'un des tout premiers jeux à voir le jour sur PS2.

Enfin, on peut tout à fait considérer que ce premier épisode de Midnight Club est en fait... une version console de Midtown Madness! Mais pas de panique: c'est parce le jeu est développé par Angel Studio. Si c'est la première coincidence entre les deux jeux, le principe du jeu est extrêmement similaire: des courses urbaines, des checkpoint à franchir... l'ambiance tuning en moins. Mais ce sera la seule et unique fois où Angel Studio développera un Midnight Club. Et comme par hasard, la suite de Midtown Madness sort à la fin de l'an 2000. Bref, tout pour affirmer les ressemblances entre les deux jeux. Ensuite, Rockstar accentuera naturellement les différences entre les deux franchises (j'y reviendrais).

Bien! Parlons du jeu maintenant. Nous sommes dans la peau d'un pilote en herbe qui veut se faire un nom dans le milieu du street racing. Les courses sauvages nous emmènent à New York d'une part, et Londres d'autre part. A force de battre les adversaires que l'on croise, on a la possibilité de conduire des bolides de plus en plus puissants. Une fois le boss de New York battu, vous pourrez prendre l'avion en direction de Big Ben, afin d'affronter des pilotes de plus en plus fort, et surtout, tenter votre chance afin de battre le champion du Midnight Club. C'est dans vos cordes?

On distingue deux modes de jeux: le mode carrière et le mode arcade. La principale différence entre les deux modes, est que le mode Arcade permet d'avoir un accès direct aux courses, et toutes les voitures que l'on a pu dévérouiller et celles réservées à ce mode sont disponibles. Quel que soit le mode choisi, le schéma des courses se ressemble: il n'y a pas de tracé prédéfini à prendre. Tout l'intérêt de Midnight Club (et il en va de même pour Midtown Madness) est de choisir le chemin le plus court et le moins tortureux. Il y a les courses où les checkpoint apparaissent au fur de votre progression (vous en franchissez un, un nouveau apparaît), et les autres où tout les checkpoint apparaissent en même temps, et débrouillez-vous pour tous les franchir avant de franchir l'ultime checkpoint symbolisant la fin de la course.

Bref, l'énorme intérêt de ces types de courses est la variété des passages qui nous sont offerts. Prendre à gauche où à droite? Ce raccourci mêne-t-il au prochain checkpoint? A vous de voir. Généralement, les tracés sont conçus de sorte que vous puissiez prendre quelques raccourcis, mais dans les courses les plus difficiles, c'est nettement moins évident, afin de conférer au joueur une certaine liberté et une certaine autonomie. En plus, les stratégies vont de bon train: faut-il suivre le leader de la course et le doubler au dernier moment? Conserver une avance sur les autres sachant que je peux me paumer?

Pour menez à bien vos courses, vous avez le choix entre une certaine quantité de bolides, que vous chippez à vos adversaires si vous les battez en duel. Ainsi, du taxi poussiéreux du début de jeu, on passe au volant d'un Low Rider, d'un Pick-up de sport, d'une Muscle car, d'une Mini, etc... généralement, les voitures de nos concurrents en mode carrière ont trois déclinaisons différentes, la dernière étant la meilleure car c'est généralement la plus rapide. Pour le fun, on retrouve aussi des voitures de polices, des taxis et bus londonniens... on a même droit à un buggy si on dispose d'une sauvegarde de Smuggler's Run dans sa carte mémoire. De tous les Midnight Club, c'est celui auquel on a le plus le sentiment de jouer à une version console de Midtown Madness, comme je l'ai dit plus haut.

Cette impression se ressent en terme de gameplay. Les deux villes sont suffisament vastes pour s'amuser, et regorgent de raccourcis. Le comportement des voitures est très correct: elles ne roulent pas à des allures incroyables (contrairement aux autres MC) mais ont une direction très précise. Le frein à main est très utile pour prendre un virage serré à la corde, ou pour se sortir d'une situation périlleuse. Mais attention aux accidents: ils font perdre un temps précieux, et n'oublions pas les quelques bugs de collisions qui peuvent réduire en un rien de temps notre voiture à l'état d'épave à moitié roulante. Sinon, il est possible de se servir de la nitro sur certaines voitures, mais l'effet est très faible.

A force de faire des courses en pleine ville, on prend l'habitude à zigzaguer entre les véhicules du trafic, plus ou moins dense selon les courses. Et n'oublions pas les flics, qui font acte de présence, et font -pour une fois- regretter les keufs de Need for Speed. En effet, leur IA est très limitée, et ils tombent très vite K.O. Bah: mieux vaut se concentrer sur la route, parce que les courses, une fois la seconde moitiée du jeu franchie, sont loin d'être faciles, tout en sachant que les rues de Londres sont nettement plus torturées, plus étroites... plus de tout, quoi!

N'oublions pas non plus le côté un peu "multijoueur" du jeu. Il est possible de prendre part à des épreuves du type Capture the Flag, histoire de s'amuser un peu. Une tentative réussie, puisque Rockstar va améliorer ce mode de jeu dans MC2, en ajoutant des bonus, bien que ça donne un petit air de Mario Kart.

 

Soyons francs, à chaque fois que je rejoue à ce jeu, la nostalgie m'envahit. Le saut au dessus de la Tamise, le saut depuis un porte avion, les courses éffrenées jusqu'à l'arrivée, les petites virées en bus, pour le plaisir... des moments mémorables, à l'instar de Midtown Madness.

 

Conclusion

 

Midnight Club: Street Racing a eu la lourde tâche d'introduire la série, de présenter le potentiel de la Playstation 2, et aussi de "représenter" de manière indirecte la série Midtown Madness. L'objectif est réussi: bien que le jeu ne soit pas exempt de défauts (quelques bugs, graphismes quand mêmes limités, difficulté très variable) le plaisir de jouer est là, et c'est l'essentiel.

En outre, de tout les épisodes sortis actuellement, c'est l'épisode qui se distingue le plus des autres, pour deux raisons: le développeur (Angel Studio) a repris trait pour trait ce qui a fait le succès de Midtown Madness: des courses urbaines qui offrent une certaine liberté au joueur. Autre raison: en terme de gameplay; en effet, Take Two, qui développait Midtown Madness, est "parti", ce qui fait que Rockstar doit cette fois s'occuper du développement. Conséquence: l'orientation du jeu changera un peu sur le plan du gameplay. Mais j'y reviendrais lorsque le moment sera venu de parler de Midnight Club 2, sorti en 2003.