Nintendo, qu'est-ce que tu fais ?

 

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L'art du jeu vidéo

 

Je vais commencer ce billet par une anecdote, car les anecdotes, c'est rigolo. C'était il y a quelques années de cela. J'officiais alors principalement, pour ne pas dire exclusivement, sur les consoles de la marque Nintendo. Mais suite à des envies de football virtuel, je me procurais soudain une console de type Playstation 2 ainsi que le jeu Pro Evolution Soccer 4. C'est ainsi que, en quelques mois, je découvris grand nombre de titres vidéoludiques sur la console de Sony, avec joie et timidité, comme une jeune pucelle face à une équipe de foot hongroise. Beaucoup de plaisir, bien entendu, mais aussi une véritable transition entre les deux plateformes, avec un petit temps d'adaptation. Ce que je veux dire par là, c'est que j'ai ressenti plus qu'une différence de jeu et de gameplay, une différence de présentation générale. Tout semblait écrit plus petit, avec moins de couleurs flashies, une ambiance plus adulte.  Bref, j'entrais dans un nouveau monde et je me disais à l'époque que, avec ses couleurs, sa simplicité et sa prise en main rapide, Nintendo offrait une expérience de jeu inédite et inimitable : en gros, la seule réelle expérience de JEU vidéo. Le reste, c'était du multimédia de qualité, mais pas une expérience uniquement vidéoludiquement ludique. Cette anecdote est là pour vous dire que, à l'époque, je me suis senti plus que jamais lié à Nintendo, malgré mes infidélités de qualité avec Sony, puis avec Microsoft. Parce que le gamer que j'étais avait grandi avec la marque nippone et que la définition même du mot « jeu vidéo » était intrinsèquement lié à Nintendo.

 

 

Le rêve. Oui, le rêve.

 

Oui, mais ça, c'était avant, vous dirait une célèbre marque optique. Bah oui, parce qu'après la  le Game-Cube, Nintendo a fait un giga carton avec la Wii, et s'est reposé sur ses lauriers. Moralité, voilà où nous en sommes : près d'un an après son lancement, la Nintendo Wii U n'a aucune exclu qui donne envie de se la procurer (à part Zombi U peut-être). Les ventes de la console sont à la limite du catastrophique et même un fan Nintendo comme moi éprouve beaucoup de difficultés à trouver une raison à l'achat de cette fameuse Wii U (Prononcer le U comme Hue, dans Robert Hue). On attend un Mario, on tombe sur un énième New Super Mario Bros, puis un Super Mario 3D World pas vraiment folichon, en tout cas, sans l'aura d'un Mario 64 ou Galaxy. Un nouveau Zelda alors ? Il sera sur 3DS, et encore, ce sera une suite de Link to the Past (de quoi être un peu heureux tout de même). Pour la console de salon de Big N, il faudra se « contenter » d'une réédition HD de Wind Waker. Un excellent opus de la série, selon moi, mais tout de même, acheter une nouvelle console, et une nouvelle façon de jouer pour un jeu que j'ai déjà ? Et quid des nouvelles licences ? Ou de séries légendaires mais pas exploités depuis un petit moment ? Oui, j'ai entendu le mot F-Zero chuchoté dans un coin, ainsi que des petits rires gênés, rapidement étouffés. Et Metroid ? Pas mieux. Je n'ai pourtant pas trop bitché sur ce « gameplay asymétrique » proposé par la tablette. J'attends de pouvoir le tester, de voir son efficacité ou non sur des jeux. Mais il n'y a pas même pas de débat. Il n'y a pas de jeu. PAS DE JEU. C'est le désert.

 

 

Le désert

 

La 2DS, le pied de nez de trop.

 

Et puis la 2DS. Oui, la Nintendo 2 DS. Si je devais mettre une traduction à la sortie de ce truc, ce serait « Bonjour, nous nous appelons Nintendo et nous faisons du Jeu vidéal. Et on est très, très, très mauvais en marketing« . Sérieusement ? Une 3DS sans 3D, tu sais ce que ça veut dire Thérèse ? Première solution : qu'on ampute violemment une des fonctions principales de la console : la 3D, tellement importante qu'elle avait donné son nom à celle-ci (oui, la 3DS, tu avais compris le jeu de mot depuis le temps, rassure-moi). Seconde solution, la 3D n'était pas si importante que ça, et qu'on nous a donc soûlé avec ce truc pour rien. Pire encore, le nom de la 3DS était basé sur quelque chose de passablement passable. Bref, dans les deux cas, il y a une testicule dans le potage, si vous voulez bien me passez cette expression bien de chez nous. Non mais, sérieusement : une console portable au design vomitif incapable de se plier, et donc pas si portable que ça. Et un seul haut-parleur aussi, avec un son mono, alors que celui de la 3DS m'avait justement impressionné de par sa qualité. Tout ça pour 30 euros de moins qu'une 3DS classique... Et non disponible au Japon. Ils doivent bien rire là-bas d'ailleurs.

 

 

NIQUE L'OCCIDENT !

 

Bon, allez, Nintendo, je sais que tu n'es jamais aussi cool que lorsque tu es un peu en situation de difficulté, mais là tu commences à me faire flipper. Pas de conférence à l'E3, mais pourquoi ? POURQUOI ? Pas grand chose à proposer ? Ce n'est pas une réponse ! Il y avait toujours de quoi faire plaisir aux fans, montrer quelques images d'un prochain véritable nouveau Zelda sur console de salon par exemple ! Même si le jeu n'était pas encore commencé (quelques artworks, une toute petite vidéo), cela nous aurait fait frémir... ou même des mensonges. Punaise, j'en suis là. Mens-moi Nintendo ! Fais-moi rêver s'il te please. Fais-moi croire à des choses. Tu l'as fait avant, tu le faisais encore il n'y a pas si longtemps, tu sais encore un peu le faire sur portable, alors ne t'oublie pas. N'oublie pas qui tu es. Sinon, tu risques le Game Over, aussi solides que soient tes reins.

 

 

3DS