Dans cette nouvelle rubrique que j'inaugure, je me propose de présenter une piste d'un jeu en particulier, sous l'angle frontal de l'émotion que cela peut apporter au joueur in game. Cette approche subjective, qui dépend de l'état émotif du joueur à un moment donné,  est à mon sens le moyen de mettre en lumière certains des plus beaux souvenirs des joueurs.


Et pour commencer, quoi de mieux que d'écrire une bafouille sur Phantasy Star Online sur Dreamcast! L'OST de ce jeu est à mon avis une qualité de PSO des plus sous-estimées, tant à l'époque on avait en particulier souligné la qualité technique de l'expérience (Premier "Mopeurg" sur console, en 33k, nom d'une pipe!).

Cette OST, pourtant très riche alternait le sublime, le contemplatif et l'héroique avec brio. De plus elle a su bercer une expérience de jeu qui, pour beaucoup fût la premiére à ce niveau d'intensité. Les sons cristallins qui la constituent sonnent bien dans cette ambiance de space opéra, et la minceur scénaristique renforce la démarche créative de chaque joueur, qui tend à completer ces vides par une imagination plus débridée.

La piste After the story 2 (de Hideaki Kobayashi), est à ce titre l'une des plus fantastiques de ma vie de joueur. Une piste pourtant quasi anecdotique, très courte et surtout qu'on entend très peu. J'ai eu un mal fou à me rappeler exactement dans quelles circonstances précises elle arrive dans le jeu. Mais l'émotion pregnante qu'elle véhicule s'est rappelée très vite à mon souvenir. La sensation d'avoir mis un terme à une aventure, mais non sans douleur ; les violons, les nappes de synthés, mais aussi cette montée empreinte de mystère ont fini de m'imposer ce flash back : mon avatar errant dans le lobby, lieu familier du joueur de PSO, écoutant en boucle cette track "After the story 2", qui n'apparait que lors d'une épilogue malheureuse d'une des nombreuses quêtes.

Cette piste est un bel exemple de la puissance la  "mise en musique" d'un jeu : j'arrive à ne quasiment plus me rappeler précisement mes actions de joueurs qui l'accompagnaient, mais le sentiment d'avoir vécu un moment hors du temps lui demeure toujours 10 ans aprés. Ce  sentiment est sans doute aidé par le jeu, véritable vortex devorant mon temps de sommeil d'étudiant, entre quêtes online passionnantes et leveling  offline forcené.  Un vrai bon souvenir de l'époque dorée de la Dreamcast qui se réécoute en boucle!

 

BFAGG