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Comme 14 autres heureux chanceux, j'ai pu le temps d'une soirée et grâce à l'intiative de Gameblog.fr (encore un énorme merci !) établir un premier contact avec PES 2014. L'article qui suit ne tiendra pas compte des problèmes d'IA, de gardiens, de collisions et de saccades (chutes de framerate et autres animations) tant la version qui nous a été donnée était clairement encore en chantier (deux équipes disponibles : Bayern et Santos, impossibilité de régler sa formation, faire des changements, régler la difficulté etc...). Voici donc mon avis après 3 heures de jeu sur la pré bêta de PES 2014. 

 

Tout d'abord, une mise au point

 

Comme indiqué dans la longue introduction, il est important d'être précis et nuancé lorsque l'on s'essaye à une version pré bêta d'un jeu. Or, la plupart des avis que j'ai pu lire (positifs comme négatifs) oubliaient de souligner à quel point la version E3 de PES 2013 était criblée de bugs en raison de son stade de développement. 

Je vais faire simple, voici les défauts visibles qui nuisaient considérablement à la jouabilité : 

- Lenteur impressionannte dûe à un manque de réactivité au niveau des commandes. Un peu comme si vous jouiez avec de gros lags dans PES 2013.

- Quelques rares loupés au niveau des transitions d'animation laissant un arrière goût amère de jeu pas fini. 

- Gardiens totalement aux fraises sur les frappes enroulées mais très bons sur leur ligne ou en un contre un. Retard évident dans la réaction et animations décalées. Là également, on doute fort que ces défauts soient toujours d'actualité dans la prochaine version plus avancée...

- Alors ça, je n'ai pas peur de le dire, l'arbitre est un salaud. Il présente également de grosses lacunes mais là aussi, on sent que le tir sera réctifié bien évidemment d'ici la sortie du jeu. 

Pour faire simple, les défauts visibles sont tellement gros qu'on a du mal à imaginer qu'ils seront présents dans la version définitive.

Alors pourquoi une preview d'un jeu clairement en cours de développement et qui présente autant de lacunes ? 

Tout simplement parce que malgré tous ces soucis, et le caractère parfois injouable du titre, j'ai pris mon pied en ressentant tout le potentiel de ce PES 2014. Incroyable mais vrai. 

 

Le Fox Engine fait mal 

 

 

Attaquons cette preview par le premier aspect qui saute aux yeux : les graphismes. PES 2014 est passé sous le bistouri de ce côté là et ça se sent d'entrée de jeu. Malgré un aliasing assez prononcé sur le stade du Bayern et un public limité par les puissances de la console, le jeu est beau. En tout cas, bien plus beau que PES 2013 et FIFA 13. Merci Kojima et son Fox Engine. 

La pelouse est très réussie malgré certaines textures encore un peu baveuses sur certains plans (vivement la Next Gen). Les visages sont impressionnants et très expressifs (j'a pu le constater en passant plusieurs actions au ralenti) et les jeux de lumière sont particulièrement bluffants. 

Les reflets sur la partie ensoleillée du terrain sont ainsi très convaincants et fleurtent avec l'aspect photo réaliste promis par l'équipe de production. Les fumigènes et les effets de nuit ne sont pas en restes et sont tout autant crédibles. Bref du tout bon et j'espère que la version finale confirmera ces impressions. C'est bien partit pour. 

 

Le Bary Center : gros potentiel

 

Je vais être franc avec vous : j'ai eu du mal. Mais quand je dis que j'ai eu du mal c'est que je n'ai vraiment rien compris au début (un tuto aurait été appréciable...). Il faut dire que jouer presque constamment avec le pouce sur les deux joysticks dans un jeu de foot, ça change et ça va destabiliser les habitués de FIFA et PES. C'est une toute nouvelle manière de jouer au football. Si on pense FIFA 13, on ne fait rien. Les habitués de PES 2013 s'y retrouveront un poil mieux grâce au rythme plus posé du précédent opus. 

Mais qu'est ce donc que le Bary Center ? Il s'agit du centre de gravité de votre joueur qui vous permettra de feinter, défendre, sprinter etc...

Vous souhaitez jouer le tout pour le tout sur une action ? Foncez avec le corps vers l'avant mais ne comptez pas revenir une fois lancé, votre joueur se laissera emporté par son élan comme jamais (ce qui est logique...). Vous souhaitez vous battre pour récupérer le ballon ? Jouez des épaules et de votre centre de gravité pour sortir vainqueur de vos duels. Je reviendrai sur le moteur de collisions plus tard. 

Non, la bonne nouvelle dans ce que j'ai pu voir sur le centre de gravité, c'est que chaque joueur semble unique. Mais genre vraiment unique. Impossible de feinter aussi bien avec un Neymar qu'avec un Dante. On souhaite accélerer le jeu ? Il faut trouver les petits gabarits plus vifs pour mettre de la vitesse en faisant la différence sur un contrôle orienté de l'extérieur du pied monstrueux par exemple (***étoiles dans les yeux***). 

Et en parlant de petits gabarits qui ne pouvaient rivaliser au niveau de l'équilibre (statistique très importante dans PES 2013), ces derniers peuvent ENFIN s'en sortir en utilisant leur centre de gravité de manière à avoir une chance. Et ça, ça change considérablement mine de rien. On a une CHANCE et tout n'est pas prédéfini, pré-calculé. 

 

Le True Ball Tech : chaud on tape un foot ? 

 

Autre nouveauté importante de ce PES 2014 : la physique de balle. Celle-ci a été totalement repensée, revue, corrigée, améliorée. Les mots me manquent pour la décrire tant celle-ci flirte avec la réalité. Le ballon est totalement indépendant du joueur et chaque contrôle de balle est un combat. Ceux qui avaient l'habitude de presser comme des fous le porteur du ballon auront énormément de mal pour contrôler le cuir. La fin du pressing cheaté ? Oui monsieur, oui. 

Au niveau du contrôle et de la conduite de balle, PES 2014 innove complètement. Le ballon passe du pied gauche au pied droit d'un naturel déconcertant (on utilise pour cela le centre de gravité et l'on peut accélérer, changer de rythme en passant de lent à explosif, en appuyant sur R1 plusieurs fois).

On a donc vraiment cette impression de taper un foot. Et si il y a bien un aspect qui m'a convaincu à 200 % sur cette pré bêta, c'est bien celui là. Quel bonheur de pouvoir enchaîner une passe pendant une feinte ou un passement de jambe. A titre de comparaison, dans un jeu de foot classique, on enchaînait un dribble puis une passe. 

Dans PES 2014, la passe s'effectue de manière naturelle et totalement fluide pendant votre dribble, on ne distingue plus l'animation du dribble de celle de la passe. Le potentiel technique est incroyable au niveau des feintes qui se rapprochent tellement de celles que l'on voit dans le football professionnel et qui servent à quelque chose...

Et quand le tout est soupoudré par une animation très réaliste, on ne peut qu'être admiratif devant le travail accompli par Kei Masuda et son équipe. C'est du lourd qui je l'espère se confirmera dans la version définitive. 

 

Les animations : de qualité

 

La question que beaucoup d'entre vous se posent c'est "Est ce que PES peut rivaliser avec FIFA au niveau des animations ?".  Pour vous donner une petite idée, j'ai introduit des gifs. Ces derniers sont issus de la version E3 qui date de plusieurs semaines déjà. 

 

 

 

 


 

 

Les quelques petites saccades et manqués que l'on peut constater au niveau des transitions sont tirées de la version pré bêta qui date de plusieurs mois déjà. 

En partant du principe qu'elles ne seront plus aussi prononcées voir visibles,  on peut penser que PES ne sera plus attaqué sur ce point. Et d'une manière globale, quand tous les joueurs bougent et pendant le match, les animations robots, c'est de l'histoire ancienne. Il faudra toutefois attendre encore un peu pour véritablement les comparer à celle d'un FIFA.

Contrôle de la poitrine, du genou, le tout en pleine course, un bonheur

Mais dans l'histoire de la franchise, cest la première fois que les courses et sprints sont enfin réussis. Mieux vaut tard que jamais diront les mauvaises langues.

Pour les tacles...En fait pour les tacles, il faut le voir pour se rendre compte du fossé qui sépare PES 2013 de PES 2014 en termes d'animations. Tacler est un pur bonheur car on peut enfin glisser sur la pelouse et ce, sur plusieurs mètres notamment après un sprint. Exit donc les tacles trop courts avec les animations pré-calculées. On a vraiment cette impression de se battre pour la conquête du ballon, et ça, il faut jouer au jeu manette en main pour s'en rendre compte. 

Une bonne utilisation de votre centre gravité vous permettra de vous relever rapidement après une intervention musclée

Au niveau des gardiens, les animations sont plus réussies que dans PES 2013 et il est possible par exemple de feinter sa relance à la main et d'envoyer enfin le ballon sur n'importe quelle partie du terrain. Vu qu'il manquait également du code, il faut toutefois nuancer cette impression et attendre une nouvelle version pour se faire un avis sur messieurs les gardiens de but.  

Pour le reste, j'ai pu relever quelques détails comme les animations qui se déclenchent en phases arrêtées. Dans PES 2013, lorsqu'un joueur s'arrêtait, il était presque totalement statique. Or Ici, si vous vous arrêtez, le joueur sautille, bouge de manière naturelle, bref il est "vivant" et bien sur ses appuis, prêt à partir / réagir au quart de tour.

L'animation varie en fonction du joueur que l'on prend. J'ai ainsi réussi à placer un grand pont de manière très instinctive avec Neymar tout en étant arrêté car le joueur sautillait sur place et a réagi instantanément. C'était fluiiiide.

Autant vous dire que cette manip n'a pas les mêmes chances de réussite avec un joueur qui possède un centre de gravité plus haut et qui est moins habile techniquement. Comme dans la réalité en fait.

 

 

Le Heart : nouvel élément intéressant

 

Je n'ai clairement pas pu entendre la foule durant les matchs sauf à un moment donné. Et ce moment donné, j'étais mené 2-0 avec le Bayern de Munich. En me procurant quelques belles occasions, j'ai pu sentir le bloc équipe remonter et s'arracher sur tous les ballons. Mon adversaire ne comprenait plus pourquoi ses joueurs étaient sous pression de la sorte et le but que j'ai finalement réussi à marquer n'a pas arrangé les choses. La pression était assez énorme et certains de ses joueurs avaient parfois du mal à réagir (il pétait bien un cable, je dois vous l'avouer). 

La donne n'avait pas totalement changé mais j'ai clairement pu sentir une augmentation de l'aggressivité sur le porteur du ballon. Un bon plus qui n'a pas déséquilibré la fin de match mais qui a aidé mon équipe qui jouait à domicile. Au final, je me suis incliné 2-1 mais il s'en est fallu de peu pour que je n'égalise. A voir si ce système sera fiable dans la version finale mais l'idée peut rendre à première vue les matchs plus intenses. Attention toutefois à ce que cette features ne soit pas à double tranchant même si elle ne s'appliquera pas lors des matchs joués en ligne, ce qui est une bonne nouvelle je trouve. 

 

MASS : un moteur de collision prometteur

 

Intrigué par la preview de Gamekult qui jugeait les collisions comme étant  scriptées et pas encore au niveau d'un FIFA, j'ai particulièrement été attentifs aux contacts. Conclusion ? LOL. 

Car j'ai bel et bien été agréablement surpris. Le jeu aérien est jouissif, les contacts on ne peut plus convaincants (avec des vols planés sur les tacles assassins). Sans vouloir en faire trop comme dans FIFA 12 voir FIFA 13 , le système de contact de PES 2014 semble à première vue crédible. On sent la puissance des joueurs qui ont un véritable poids et qui s'enfoncent au passage dans la pelouse (on peut le voir au ralenti, le pied prend appui sur le terrain de manière très réaliste).

Je n'ai pas constaté, contrairement à Gamekult, des bugs affligeants sur des bras qui traversaient des corps ou des animations pré-calculées qui se répétaient à tout bout de champ. Rien de tout cela malgré la version pré bêta...Et pourtant, j'ai passé un nombre impressionnant d'actions au ralenti pour m'assurer que les pieds et  les jambes ne se traversaient pas...

Au final, j'attend tout de même d'en voir plus avant de me prononcer sur ce point mais cette pré bêta laisse plus présager du très bon que du moins bon à l'heure actuelle. Je n'ai pas le sentiment que les collisions soient révolutionnaires mais elles semblent en tout cas parfaitement adaptées au style du jeu. Copie à revoir pour ceux qui affirment le contraire. 

 

Le PES ID

 

 

Là ça fait mal. Mais vraiment très très mal. Les animations des joueurs stars tels que Robben, Ribery ou encore Neymar sont effrayantes. Criantes de réalisme. Il me tarde de voir celles de Cristiano Ronaldo et de Lionel Messi. On reconnaît de suite le porteur du ballon. Il est possible en tout cas de jouer sans afficher les noms, ce n'est pas la peine car on sait instantanément qui a la balle (si on connaît les joueurs bien entendu) dès qu'on là reçoit et même un peu avant. 

 

Le gameplay : de quoi sérieusement inquiéter FIFA

 

Que donne donc le gameplay en prenant en compte tous ces éléments ? A quoi ressemble une partie de PES 2014 ? Enfin pré bêta, vous m'avez compris. 

Comme beaucoup, j'avais trouvé la présentation de Kei Masuda houleuse, poussive. On avait l'impression que le producteur du jeu ne maîtrisait pas son bébé. 

Et bien détrompez-vous. Le jeu est dur. Difficile. Il ne laisse pas à aucune erreur, aucun hasard. Il faut maîtriser la circulation du ballon et les feintes pour créer des décalages. Masuda, il gérait manette en main les cocos.

En gros, si vous ne jouez pas avec les nouveautés du jeu, si vous y aller à l'ancienne comme sur PES 2013 ou sur FIFA 13, vous allez galérer. J'ai pu le constater avec des joueurs de FIFA qui avaient toutes les difficultés du monde pour ne construire ne serait-ce qu'une seule action potable. Ces derniers s'en remettaient la plupart du temps aux centres que l'on peut désormairs doser au passage. 

Par défaut, le jeu est réglé en semi-manuel. Mais par curisiosité, j'ai poussé le niveau d'assistance au maximum. Il y avait du mieux mais il était toujours impossible d'enchaîner les passes téléguidées dans les pieds. Le jeu à une touche de balle se rapproche du mode FUMA d'un FIFA 11 / 12 (je ne calcule pas le nombre de ballons partis en touche). Autant dire que par conséquence, ceux qui voudront marquer des buts exceptionnels assez rapidement repasseront plus tard. 

Au niveau des coups de pieds arrêtés, la version qui nous a été donnée de tester ne permettait pas d'utiliser le "off the ball control". Pour les joueurs de PES, il s'agit de contrôler un second joueur sur un corner ou un coup franc. Et en parlant de coup franc, j'avais les plus grandes appréhensions du monde concernant les pointillés. Résultat des courses : 0 buts sur coup franc en 3 h de jeu même si la balle passait souvent au dessus du mur. On peut mettre de l'effet (extérieur du pied ou intérieur du pied). Pour moi, l'idée n'est pas mauvaise, à voir si elle peut être compensée par un placement manuel du gardien sur ce genre de phases pour éviter les buts cheatés si le système s'avère être défaillant. 

 

 

Conclusion 

 

Si on  m'avait présenté ce jeu de foot sans me dire qu'il venait de Konami, je n'aurai presque pas fait le lien avec PES (pourquoi ne pas avoir renommé la franchise sérieusement...)

Malgré les très nombreux bugs, les problèmes d'IA et autres lacunes justifiées à ce stade de développement du jeu : on prend son pied. C'est assez effrayant quelque part. Qu'il est dur de marquer un but, qu'il est dur de construire des actions et de dribbler, contrôler la balle. Mais quelque part, lorsque l'on joue au foot dans la réalité, nous avons également du mal pour la plupart, du moins, nous ne sommes pas des pros. Et pourtant, cela ne nous empêche pas de nous amuser. 

Et bien PES 2014 semble proposer tout cela. J'ai marqué 5 buts en 3 heures et rien parce que cette pré bêta m'a donné cette impression que l'on joue enfin au football virtuel comme l'on pourrait le faire dans la réalité, sans balle téléguidée ou fantaisies déplacées (suivez mon regard) , il y a de quoi être on ne peut plus optimiste sur le destin de la franchise. PES 2014 aura des arguments de poids cette année. Et dire que l'on a encore rien vu des autres équipes, modes de jeux, online...

Restons toutefois prudent et nuançons "cette première belle performance" car ce n'est pas parce que l'on mène 1-0 en dominant son adversaire à la mi-temps que la victoire est acquise. Il faudra confirmer en seconde période et pour cela, j'attends la démo officielle qui corrigera en principe la plupart des points noirs énoncés dans cet article. Vivement sa sortie, tout simplement.