C'est par le biais de plusieurs Tweet qu'Adam Bhatti, Brand Manager de la série PES, s'est exprimé fin avril sur PES 2018. "Un futur radieux, du jamais vu, un travail incroyable de la part des développeurs", l'homme qui dit "ne pas vouloir teaser" annonce pourtant une fois de plus monts et merveilles pour la série N°2 des jeux de football. Après quelques échanges de façade avec l'intéressé, il semblerait que Konami fasse tout pour satisfaire des fans encore mécontents, malgré les progrès récents de la franchise. Le discours et blablala classique /officiel donc. Petite mise au point avant les premières informations. 

 

PES 2018 : PES aujourd'hui, c'est mort ou bien ?

 

 

 

Message d'Adam Bhatti, Brand Manager de la série PES qui annonce quelque chose de fou à venir pour la série PES. Quand on connait le personnage, le "quelque chose de fou" peut aller de la simple pompe de chaussure à l'intégration d'un nouveau mode de jeu donc prudence.

 

Si PES 2017 est à mes yeux bien supérieur dans le gameplay offline par rapport à FIFA, sur le reste, il a en revanche presque tout faux. Réseau en carton, temps de chargements, contenus rachitiques, modes de jeu vu et déjà vu, absence de 2 VS 2, faible travail sur l'immersion...la liste est malheureusement encore longue et je pense que chaque joueur de PES objectif saura dresser la sienne.

Face à PES, FIFA marche sur l'eau. Proposant un mode histoire, un contenu très riche, une ergonomie exemplaire, des interactions sociales excellentes et un jeu en réseau bel et bien au niveau des normes de 2017, la simulation d'EA Sports est installée plus que jamais sur son trône de référence incontournable des jeux de football sur consoles. À mes yeux également, il ne s'agit pas de la référence, m'amusant beaucoup plus sur PES 2017 offline. Je tiens à préciser les choses car le terme de référence de simulation est tout à fait relatif. Si le "référence" renvoie au nombre de ventes et à la popularité du jeu, tout le monde s'accordera pour dire que oui, FIFA est alors LA référence. 

Mais tous ces petits détails et nuances dans la façon d'exposer les faits sont anecdotiques pour l'immense majorité des joueurs qui achètent un jeu de foot sans se prendre la tête de savoir si ils ont vraiment le meilleur jeu entre les mains. Bien souvent, on achète PES ou FFIA car les copains l'ont. Une donnée que Konami n'a semble-t-il toujours pas pris en compte depuis plusieurs années mais je ne m'attarderai pas là dessus. Oui ils sont nuls de chez nuls. Voilà, c'est dit façon bistrot et sans aucun développement mais inutile de nous étaler sur la question, il y a de quoi faire un sujet de philo au bac sinon.

Mais qu'est-ce qui pourrait donc bien changer dans PES 2018 ? Pour avoir lancé une pétition signée par plus de 2800 joueurs (sans aucun appui, ni travail particulier de communication parce que bon, hein, faut pas déconner) qui a été balancée aux chiottes après que quelques dirigeants de Konami se soient soulager dessus, cela m'étonnerait quand même beaucoup de ne pas revoir un mode coopération 2 vs 2 sur PES en 2018. Ou alors, les gars seraient vraiment des génies de la médiocrité.  Je veux dire, il n'y a qu'une seule pétition importante signée par des joueurs du monde entier aujourd'hui pour PES et c'est celle-ci. L'ignorer montrerait à quel point Konami méprise une fois de plus les joueurs. Je ne les pense pas aussi fou que ça mais restons prudents. 

Pour le reste, Adam Bhatti et PES League France se sont montrés très enthousiastes sur plusieurs aspects encore confidentiels à venir. Aurons-nous enfin droit à un jeu en réseau digne de ce nom ? Au retour de la Ligue des Masters en Ligne, à un vrai mode PES League intégré au jeu ? Tous ces aspects ont été abordés avec l'équipe japonaise lors de son passage à Paris durant l'été 2016. Aujourd'hui, tout peut donc être envisagé même si je pense qu'encore une fois, les équipes de developpement travailleront surtout sur le gameplay tactique, le véritable point fort de PES face à FIFA et qui a su fidéliser les derniers hommes préhistoriques que nous sommes sur le jeu (je m'inclus dedans). 

 

PES 2018 : "vous êtes avec nous, ou contre nous"

 

 

  "Les gens sont libres de rire, je ne peux pas accepter de complaisance de la part de ceux qui ont "insulté ou condamné" * (note : pour Adam Bhatti, critiquer positivement le jeu ou dire qu'il manque tel ou tel aspect = insulter ou condamner). Comme TOUJOURS, seulement pour les fans".

 

Parmi toutes les possibles informations énumérées plus haut et l'enthousiasme des acteurs de la franchise  PES, je suis sûr d'une chose : la stratégie globale de Konami pour PES ne bougera pas d'un iota. Nous restons dans ce que l'on peut appeler "vous êtes avec nous, ou contre nous" ou le "Mangez ou allez voir ailleurs si ça ne vous va pas". Pour avoir échangé avec Adam Bhatti, je n'ai absolument pas l'impression que le bonhomme soit dans une logique de rattraper le retard important de PES vis à vis de FIFA en termes de popularité, dans une approche de reconquête du public.

Quand on interpelle le Brand Manager de la franchise sur son enthousiasme très prononcé alors que PES est bien encore derrière FIFA, celui est catégorique : "les fans qui ne veulent plus supporter la licence n'ont qu'à aller voir ailleurs, ici, nous proposons de bonnes choses uniquement pour les "vrais fans".  Mangez ça dans vos dents et si vous n'êtes contents, c'est la même . L.O.L. J'aimerai bien voir dans quelle école de communication / marketing on enseigne cette stratégie. 

Bien entendu, par ses propos, monsieur Adam Bhatti a visé directement ma personne. Cette réponse cinglante le caractérise si bien tant au niveau de son caractère enfantin que de sa susceptibilité. Je ne serai donc "pas un vrai fan" car je n'accepte pas de recevoir gratuitement des jeux PES et autres invitations tout en mettant 20/20 à un jeu qui ne mérite pas plus de 14/20 quand on le juge objectivement dans son ensemble (de mon côté, je rappelle ma note sanction de 9/20 suite à l'absence total de véritable jeu en réseau et mode de jeu dignes de ce nom). Cela me fait d'autant plus sourire car je repense à tous ces messages reçus il y a quelques années m'accusant de "copinage" avec Konami pour avoir dit du bien de PES 2014 et 2015. Les réactions d'enfants sont donc au final légion dans le domaine des jeux de foot et je regrette sincèrement le manque de maturité et de recul que fait preuve monsieur Adam Bhatti sur les quelques critiques constructives émises par plusieurs représentants légitimes de la communauté PES (et je ne parle pas de moi pour le coup mais surtout, de ceux qui font un travail conséquent sur le fond comme Durandil, PES-Forum,  PES-Soccer, Blog PES et tant d'autres). 

 

PES 2018 : ce qu'il manque vraiment au jeu pour cartonner

 

Pour conclure ce petit point avant les premières informations sur PES 2018, je voulais vous faire part de mes attentes personnelles autour du jeu. Bien entendu, les critères et le niveau d'exigence ont encore progressé car j'estime que si nous payons chaque année un jeu 50 euros, nous sommes en droit d'avoir ce qui se fait de mieux, autant pour les fans que pour les joueurs qui viendraient de FIFA. Ce qui suit est purement subjectif et j'imagine que bon nombre de joueurs et fans ont d'excellentes idées à faire parvenir (des sommes de petits détails comme un arbitrage intelligent capable de détecter si un joueur tacle trop volontairement et se fait donc plus sévèrement sanctionné en cas de faute etc...). 

 

1) Le mode 2 VS 2 compétitif et amical 

2) Un mode Manuel compétitif avec un gameplay plus exigeant 

3) Le retour de la Ligue des Masters en Ligne 

4) Encore plus de facilité pour les patcheurs et l'édition des kits / maillots / stades 

5) Un jeu en réseau solide avec un mode Division et PES League professionnel. 

6) Ce n'est pas un ajout pour le jeu mais juste que rien ne marche aujourd'hui sans une communication béton. Et quand je dis béton, je ne parle pas de budget. Il y a aujourd'hui possibilité de faire très fort sans pour autant dépenser des millions.

Sinon, je pense que ces cinq ingrédients permettraient de faire de PES 2018 une référence face à FIFA 18, et ce, même avec le gameplay de PES 2017 légèrement amélioré. Tout cela si FIFA 18 n'évolue pas non plus beaucoup d'un point de vue gameplay car la simulation d'EA Sports n'a au final pas grand chose à corriger sur le terrain (physique de balle, tactiques, retirer ces foutus scripts...) pour faire vraiment très très très mal. 

Face aux déclarations ditirambiques d'Adam Bhatti qui est dans la lignée d'Asim Tanvir, Social Media Manager et accessoirement le gars qui a hurlé sur tous les toits qu'une grosse annonce arriverait durant la Gamescom 2016 avec...Metal Gear Survive (oui, vous pouvez loler), je doute malheureusement que les responsables de la communication et des différents retours des joueurs auprès de l'équipe de développement soient suffisamment compétents pour relever tous ces points noirs majeurs. 

Je garde un oeil sur ces déclarations ditirambiques et ne manquerait pas de réagir en cas de petard mouillé. 

Et cette fois-ci, il ne sera pas question de faire une seule vidéo comique sur la question mais bien de lancer une série YouTube consacrée entièrement à l'incompétence de certains responsables qui n'ont, encore aujourd'hui à mes yeux, rien à faire à de tels postes. 

Au moins, dans le pire de cas, il y aura de quoi rigoler pendant un bon moment. Une fois de plus.