Et voilà, c'est officiel. Le jeu de l'Euro 2016 made in Konami est enfin là ! Vous pourrez enfin vivre l'intégralité d'une grande compétition internationale sur un titre PES. Une première dans la franchise de la saga. Le jeu se lance, je cherche désespèrement à faire la différence dans les menus avec le PES 2016 sorti en Septembre dernier, en vain. Mais où est passé le jeu de l'Euro 2016 ? 

 

PES 2016 Euro 2016 : un mode de jeu et non un jeu à part entière 

 

 

Vendu en prix de lancement à 29,99 €, PES Euro 2016 vous propose l'intégralité du jeu PES 2016 avec un petit skin autour de l'Euro 2016. Plutôt étrange lorsque l'on se base sur la boîte de la version commerciale. En effet, tous les jeux des grandes compétitions (FIFA Coupe du monde 2010 par exemple) possédait tous leur identité propre avec leurs menus, leurs compétitions solo, online. 

Dans PES 2016 Euro 2016, la seule différence notable reste l'écran titre, habillé aux couleurs de l'évènement. Si vous comptiez jouez en ligne en compétition comme sur le format d'un FIFA Coupe du Monde 2010, passez votre chemin. Mais ce n'est pas tout ! 

 

Il y a vraiment la licence de l'Euro 2016 pour de vrai ? 

 

Rentrée 2015, Konami annonçait fièrement avoir acquis la lience de l'Euro 2016. Une nouvelle qui a fait l'effet d'une bombe à l'époque, EA perdant ainsi l'opportunité de réaliser un FIFA Euro 2016. Dès lors, les joueurs ne pensaient (presque) qu'à une chose : à quoi va ressembler un jeu officiel de l'Euro 2016 sur PES 2016 ? 

9 mois plus tard, le tout se résume à un mode coupe offline, à disputer face à l'IA ou en coopération avec un ami (toujours offline car à quoi bon jouer en réseau en 2016 voyons...). Mais accrochez-vous, on ne fait que s'échauffer. 

Outre la déception d'avoir uniquement un simple mode coupe offline, PES 2016 Euro 2016 est loin d'être sous licence intégrale. Sur les 24 équipes de la compétition, 9 nations n'ont pas leurs maillots officiels et on ne compte qu'un seul stade licencié (celui du Stade de France). L'Euro qui se déroule en France se joue ainsi en Allemagne et dans le même stade (Burg Stadion) de la phase de poule à la finale. Hallucinant.

Difficile dans ces conditions de se projeter dans ce PES 2016 Euro 2016 qui me fait davantage penser à un devoir bâclé d'un collègien à un jeu vidéo étudié, travaillé, pensé. Vous savez, je pense à ce que l'on a tous déjà fait au moins une fois lorsqu'on était encore à l'école. Mais si, quand on oubliait de faire un devoir de maths et que l'on tentait de rédiger quelque chose sur une feuille à l'arrache dans le couloir, avant d'entrer tête baissée dans la salle de classe en sachant pertinement que notre note ne pouvait passer que de 0 à 1 voire 2 si le prof était sympa. Et bien remplacez l'élève par Konami et le devoir par PES 2016 Euro 2016 et vous aurez une idée de la qualité du jeu. 

La déception était de taille sur la mise à jour gratuite qui apportait ce mode offline, loin du niveau d'un patch amateur. Aujourd'hui elle est totale et symbolise tout un état d'esprit de la part de Konami qui n'a jamais autant bâclé le suivi de sa licence PES. À croire que l'éditeur semble abandonner dans la "bataille" qui l'oppose à Electronic Arts. 

Dans ces conditions, difficile d'imaginer une quelconque amélioration notable pour PES 2017 que plus personne n'attend. Désormais, tous les regards se tournent exclusivement vers FIFA et vers pourquoi pas, un troisième acteur (coucou 2K Sports) capable d'introduire de véritables nouveautés dans un genre vidéoludique à bout de souffle. 

De mon côté, je rebalance Dark Souls 3 ce weekend. Ce fut un crime de le sortir de la console. Surtout pour ça.