Sorti à l'origine en flash sur internet, Meat Boy avait tout du jeu de plate forme addictif et, tout simplement, impossible a décrocher une fois commencé. Vous dirigez un morceau de steak à travers plusieurs niveaux plus ou moins sadiques dans leurs élaborations et leurs mécanismes(scies circulaires, broches, lasers..) afin de sauver sa belle des griffes du méchant Dr Fœtus. Suite au succès du titre, les créateurs en ont fait un titre à part entière, Super Meat Boy donc, disponible en premier lieu sur le live arcade, puis un an plus tard sur la plate forme Steam. Toujours aussi scotchant, Super Meat apporte son lot de nouveautés , à commencer par l'apparition des boss, des musiques remixées géniales, et surtout la jouabilité à la manette. Tout les amoureux ayant été « déviergé » à du Mario ou Rick Dangerous, retrouveront des sensations, qui, jusque là avaient disparu suite a la démocratisation des jeux se voulant très accessible et qui se boucle « easy, finger in the nose ». Non, là on parle de jeux où seule la ténacité prime, où mourir sert foncièrement à quelque chose et où la récompense est finalement pour soi, et non un trophée. Même la patte graphique, sans tomber dans le « pixel art » volontairement opportuniste, rend un hommage aux titres de l'époque. Bref, on tient là un titre à la difficulté accru mais qui flattera le méritant.

Même combat pour le ténébreux They Bleed Pixels, au style de jeu similaire mais à l'ambiance plus malsaine, ce jeu est à réservé aux masochistes qui se sont arraché les doigts sur le titre chroniqué plus haut. Point de vue ambiance, They Bleed serait un croisement où Lewis Carroll se serait tapé une grosse défonce avec Lovecraft. Où l'on dirige cette fois une jeune fille, pensionnaire dans un internat à la Dickens, et qui se transforme chaque soir en un monstre démoniaque, prêt à en découdre avec les vilains monstres de ces cauchemars. La difficulté va crescendo, et si les premiers niveaux sont plus ou moins à la cool, la suite devrait faire le tri entre les core et casual gamers . A noter, un système de checkpoint intéressant, puisque c'est au joueur  de choisir le lieu ou poser sa balise de sauvegarde; tout ceci n'est pas gratuit, et ce paye donc par une barre soigneusement rempli d'orbes récupérer en fonction des tueries occasionnées(enchainements, combos, etc...).Graphiquement le jeu est dans l'esprit Meat Boy en plus sombre et les musiques sont assez bien foutu, quoique certaines peuvent vite devenir soulantes.

 

Pour finir :

Deux jeux de plateforme old school, bien foutu, pas chère et sur laquelle on revient souvent. En terme commercial, on appelle ça un bon investissement, non ?

 

8