Le domaine du  jeu musical est un genre qui s’est démocratisé sur le tard. Si dés la sortie des premiers micros, plusieurs titres sont proposé, il faut attendre bien plus tard pour pouvoir se satisfaire de titres mêlant challenge et sons.Plus précisément à la sortie des premières consoles proposant le support CD.  Afin de montrer  l’étendu du format, il est  logique que la musique est une place de choix pour démontrer que la galette a un potentiel sonore non négligeable.

 Les plates- formes en question sont la PlayStation et la Saturn de Sega. A cette époque, nombre de titres musicaux sont proposés sur le marché japonais, sachant qu’une bonne partie ne sortira jamais du territoire. On citera toutefois deux exceptions qui ont été décisives en occident : Parappa the rapper  et Bust a Groove, deux titre sur laquelle le gameplay se basait aussi bien  sur la dextérité que le sens du rythme. Ces pierres angulaires posées, ce fut une véritable déferlante de jeux musicaux plus ou moins originaux qui seront proposé au fil des années .

 En 2006, Sony va sortir sa première console portable, la PSP, vendu comme le « Walk-Man du 21 e siècle » par l’intéressée. A l’image de la PlayStation, la marque va proposer une démonstration en bonne et due forme de la capacité sonore de la bête. Et  donc de  proposer comme un clin d’oeil a la Game Boy et son fameux Tetris, Lumines, sorte de croisement totalement  improbable entre puzzle-game et jeu musical.

 Cette idée, on la doit à Tetsuya Mizuguchi , surtout connu pour  REZ, jeu/trip hallucinatoire mais sans consommation de stup(quoique) ; avec son studio, Q Entertainment, il va alors enchainé plusieurs hits mâtinant casse-tête et musique, une audace en soi, et dans laquelle il ne cessera de se perfectionner et de dégoter des idées génialement taré .En cette année 2006 donc, il va enchaîner deux titre coup sur coup, et ce, sur les deux plates formes les plus concurrentes qui soient à l’époque : la Nintendo DS et la PSP. L’excellent Meteos pour la première, dont les écrans tactiles se souviennent encore, et Lumines pour la portable de Sony.

 Comme cité plus haut, Lumines allie savamment la forme cubique d’un Tetris, leur père à tous, et jeu rythmique tendance électro/dub/expérimental. Le principe est on ne peut plus simple: faire le plus de carré possibles sur un laps de temps, géré  au rythme musical du niveau. Dit sous cette forme, cela peut paraitre abstrait, mais une fois le jeu en main, l’évidence est là: on a rarement fait plus intuitif.

 Chaque niveau bénéficie de son propre cachet, avec fond d’écran dynamique et en total adéquation avec la musique. C’est un festival de couleurs et un véritable plaisir pour les rétines, pour peu que l’on soit sensibles au images « fractalisantes » . Les mecs se sont lâchés et ça se voit. Côté titres, là encore ça varie pour se retrouver avec du son aussi bien funky que de la drum’n bass, techno, et on en passe...globalement, d’un point de vue musical, en plus d’être complet, qualitativement parlant ça envoie du pâté. Tellement qu’on peut se surprendre à rester des plombes en mode skin unique rien que pour le son. Sans blague.

 

Pour finir

Pour résumer l’impact de Lumines sur la PSP, disons qu’il est au moins équivalent à celui que fut Tetris sur la Game Boy. Tout a été dit et redit sur cette perle aussi bien bien musicale que ludique, totalement intemporelle qui, comme son illustre modèle n’a rien perdu de son éclat, et n’en perdra probablement jamais.Parlant aussi bien aux mélomanes avertis qu’aux gamers en manque d’un je-ne-sais-quoi de rafraichîssant, Lumines est de cette came que l’on ressort volontiers, mais la culpabilité en moins. Rare.

 

 

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