J'aimerais aborder un sujet qui me tient à cœur : le marché de l'occasion. Si j'ai envie d'en parler, c'est parce que, vous l'avez tous remarquer, les éditeurs et les développeurs l'assimilent e plus en plus au mal absolu. D'ailleurs j'ai l'impression qu'on parle beaucoup plus de l'occasion que du piratage en ce moment. Je suis surpris également de voir certain joueurs cautionner cette nouvelle politique. Pourtant, je reste convaincu que le marché de l'occasion apporte un dynamisme supplémentaire à notre média.

 

 

Tout d'abord, une question ; Vous en connaissez beaucoup vous des secteurs culturels ou il n'existe pas de marché de l'occasion ? Moi pas, en tout cas, ça ne me saute pas aux yeux. Même si certains secteurs ont beaucoup de mal avec le marché de l'occasion. Enfin soit, passons au fond du problème.

 

Selon certains éditeurs, l'occasion leur ferait perdre des centaines de milliers de ventes, voir des millions. Personnellement, si j'achète un jeu d'occasion, c'est parce que je n'aurai jamais dépensé 60-65€ (tarifs belges) pour un jeu qui ne m'intéresse pas de prime abord. Je n'aurai donc de toute façon pas acheté ce jeu. Par contre, le fait de l'avoir acheté, et à condition qu'il me plaise, je vais sans doute acheter les DLC associés et donc rapporter quelques petits euros à l'éditeur. D'autant plus que je n'imagine même pas la marge qu'ils doivent ce faire sur les DLC, enfin soit. Curieusement, on n'entend jamais un éditeur parler de cette source de revenu supplémentaire. Bien sur, et je suis le premier à en profiter, certains revendeurs proposent des prix planchés quelques mois à peine après la sortie d'un jeu (parfois une année ou deux). Ainsi on peut trouver Metro 2033 neuf à moins de 10€ sur 360. Ne serait-ce pas cela le moyen le plus radical pour endiguer le marché de l'occasion ? Les éditeurs ne garderaient-ils pas la maîtrise des ventes ? Si, mais actuellement cela ne touche qu'une petite partie des jeux. Allez savoir pourquoi.

 

 

L'incompatibilité entre les éditeurs et nous, consommateurs, se situe au niveau de la durée de vie tarifaire des jeux. L'éditeur à tout intérêt à garder le tarif de son jeu le plus haut possible pendant un maximum de temps. La plupart pratique cette politique et nous poussent à nous tourner vers le marché de l'occasion. Ubisoft semble l'avoir bien compris avec Rayman : Origins. Il vaut mieux proposer un jeu moins cher et toucher des royalties que de le laisser au prix pleins, de pousser les joueurs vers l'occasion pour, au final, ne rien toucher du tout (exception faite des dlc).

 

Et puis, vous allez prendre le risque d'acheter un jeu neuf et qui, au final, se révélera pourissime. Et quoi ? Vous êtes censés garder votre bouze indéfiniment ? L'éditeur peut se moquer complètement de vous avec une campagne marketing efficace et vous n'avez plus le loisir de revendre votre bien ? Ceci dit, vous l'aurez bien cherché car il suffit d'attendre les tests, mais bon... Par contre, et cela vous est certainement déjà arrivé, il arrive qu'on achète un jeu d'occase et qu'on accroche complètement à son univers, gameplay, etc. Du coup, on se jettera sur sa suite le jour même de sa sortie. Cela n'apport-t-il pas un bénéfice au marché ?

 

 

Parlons de la revente justement. Personnellement, je revends des jeux en occasion pour pouvoir m'acheter des jeux neufs. Sans cette source de revenu, j'aurais acheté bien moins de jeux day one. Cela ne fait-il pas vivre le marché du jeu vidéo. Cela le tue-t-il comme certain veulent nous le faire croire ? Non,non non et encore non.

 

On pourrait également des moyens utiliser pas les éditeurs pour empêcher le marché de l'occasion. Des méthodes honteuses qui empêchent carrément de prêter son jeu à un copain. Mais mon avis sur ces méthodes, je les donnerai sans doute une autre fois, dans un autre post.

 

Quoiqu'il en soit, que vive le marché de l'occasion, véritable reflet du dynamisme de notre média. Loin d'être un mal, il permet aux joueurs, et non joueurs, de découvrir de nouvelles expériences sans pour autant prendre trop de risque.

 

Et vous ? Quel est votre avis sur ce marché de l'occasion ? Les éditeurs ont-ils raison de vouloir l'annihiler ? J'aimerais franchement avoir l'opinion d'une personne qui milite, elle aussi, contre ce marché.