Ce weekd-end, j'ai enfin pris mon courage à deux mains et j'ai commencé à trier mes magazines de jeux vidéos.

Joypad, Consoles+, Player One, Joystick, Tilt, Playstation Magazine, CD Consoles, Gen4, Pirates Mag', Playmag, Nintendo Power, Banzaï, Mega Force, Nintendo Magazine, etc, etc, etc... !

Une vingtaine d'années de culture vidéoludique pour au total 107,9 kilos de papier. C'est aussi encombrant que lourd, doudidonc !

 

Pris de nostalgie à voir passer sous mes yeux tous ces reliques, j'ai pris quelques photos à l'arrache pour vous les faire partager.

 

 

Première surpise, j'ai retrouvé quelques numéros sur lesquels étaient encore collée l'étiquette d'abonnement. Ça m'a remémoré tous ces débuts de mois où j'attendais avec une certaine impatience les dernières news du moment, et pour certains magazines le CD de démos ou le blooket de tips qui y était rattaché.

Une de mes meilleurs surprises était la découverte du Playstation Magazine de Juillet-Août 1996, avec la vidéo qui annonçait un nouveau jeu d'horreur nommé "Resident Evil". Ough la claque, l'ambiance de fou, ça avait l'air d'être une tuerie absolue ! Accessoirement je l'avais acheté day-one un mois plus tard avec Track&Field que j'ai d'ailleurs laissé tomber assez rapidement, n'ayant pas envie, à terme, de me faire amputer des doigts.

 

 

En règle générale, il est assez amusant de feuilleter de vieux journaux parlant de high tech ou d'informatique. On y retrouve des informations qui donnent tout leur sens au mot "obsolète" :

 

 

Cet article (Gen4-Février98) en est un bon  exemple. Pour nous l'e-mail est un service devenu tellement habituel qu'on finit par en oublier qu'on n'est pas nés avec !

 

 

De même, on a aussi vécu l'apparition de la Dual Shock, à un moment où on n'était même pas sûrs qu'elle arriverait chez nous. Annoncée peu près l'apparition du stick analogique de la Playstation (celui qui avait des sticks creux, pas du tout pratiques d'ailleurs), elle a tout de suite séduit les foules en rendant sa grande soeur complètement inutile.

(Playstation Magazine-Février98)

 

 

Et dans le style "On n'est pas sûr que ça arrive", voilà une preview de DNF.

J'espère que les "éventuelles lacunes scénaristiques" ont été pardonnées depuis le temps ! Ainsi que, bah... tout le reste en fait.

 

Toujours à propos de vielleries, on nous explique ici le principe du "lens flare", un effet qui a d'ailleurs été beaucoup trop exagéré sur les premiers jeux tout comme l'a été le "bloom" quelques temps plus tard. C'est typiquement le genre de progrès technique que les développeurs aiment mettre partout au début pour que ça claque bien, et qui finit par devenir une norme.

Au passage, amis rédacteurs ne m'en voulez pas pour la remarque, mais lire un vieux test, c'est un peu comme lire une 4e de jaquette d'un jeu Master System : ça force à sourire. Les inovations de l'époque n'ont tellement plus de sens aujourd'hui que le fait de les mettre en avant rend, à posteriori, le texte complètement dépassé. Et encore là on est sur un jeu 32 bits, on a vu déjà bien pire !

Mais cela dit, c'est ce genre d'articles qui donne tout l'intérêt historique des magazines. Les archives de Gameblog connaîtront le même cheminement à l'avenir, c'est pourquoi il est toujours important de les garder soigneusement.

 

Et à côté de ça, il y a des choses qui ne changent pas.

La série des GTA en est un des exemples les plus parlants. Noté 1/10 avec une critique on ne peut plus acerbe, ça fait mal.

Pourtant j'avais adoré ce jeu à l'époque, et contrairement à ce qu'a l'air de dire le rédacteur en question, je n'étais pas du tout rebuté par l'aspect graphique. Faut dire, la sensation de liberté était tellement grande que l'imagination comblait les lacunes sans problème. J'aurais bien aimé savoir qui a écrit ça et savoir ce qu'il en pense aujourd'hui.

 

Pour finir cette première partie, trois tests qui m'ont marqué, pris de façon arbitraire dans le Gen4 d'octobre 1994 :

 

 

Prisoner Of Ice, un point'n click vraiment sympa avec une ambiance comparable au film "The Thing" et un personnage principal auquel on s'identifiait bien. Rien de transcendant au final mais c'est un jeu humble et très efficace qui valait le coup de s'y attarder.

 

 

Magic Carpet. Il y avait quelque chose de mystique dans ce jeu de shoot. J'ai souvenir d'une liberté offerte par l'environnement tout en 3D (ce qui n'était pas évident à l'époque) et des mouvements de caméra qui étaient un peu déroutants. Un jeu culte.

 

 

 

Little Big Adventure, ou LBA pour les intimes. En fait, même si j'ai toujours reconnu les qualités énormes de ce titre, je n'étais personnalement pas fan. Il y avait une ambiance qui me mettait mal à l'aise, un "petit truc" qui faisait que j'étais pas motivé à m'aventurer trop longtemps dans ce monde. Et le gameplay était d'une lenteur pas tenable, ça me frustrait trop.