Décidément les bonnes résolutions sont dures à tenir, et j'ai encore du retard. Un peu de mal à trouver du temps ces derniers temps, un problème informatique qui m'a mangé mon article, la Force n'était pas avec moi ! Cette semaine donc je vous présente Ouran High School Host Club, un animé classé dans les shojo mais qui tient plus de la comédie que de la romance à l'eau de rose. Son abord peut paraître difficile (visuellement le côté shojo est accentué à mort), mais je vais vous faire découvrir ce qui se cache en son cœur !

Ouran High School Host Club a été produit par le studio Bones (auquel on doit Darker than Black, Full Metal Alchemist et Full Metal Alchemist Brotherhood, Wolf's Rain ou encore Soul Eater). C'est d'ailleurs le premier shoujo du studio, qui jusque-là était plus axé sur les shonen et les seinen. L'animé est réalisé par Takuya Igarashi, qui réalisera plus tard Soul Eater, franc succès de 2008 (et dont je parlerai certainement dans un prochain article). Il est diffusé en 2006, année qui pour moi marqua le renouveau de l'animation, avec des dessins et animations plus fins, et globalement de meilleurs graphismes pour la plupart des séries.


Le Host Club au grand complet !

Je vous ai parlé de shojo mais n'ayez crainte, OHSHC n'est pas une romance à l'eau de rose, loin de là. D'ailleurs notre héroïne est tellement imperméable aux romances que je ne suis pas sûr qu'elle saurait reconnaître une déclaration d'amour si on lui en faisait une. Bon là je vous ai spoilé le 1er épisode, en effet celui-ci fait en sorte de cacher le fait que Haruhi (notre héroïne pour ceux qui ne suivent pas) est une femme et non un homme, mais bon faut bien que je vous parle de l'animé.
Laissons donc la romance de côté, car même si certains leads masculins tomberont plus ou moins amoureux à leur façon d'Haruhi, ici c'est la comédie qui prime.


Kyoya n'est pas du matin...

L'humour a ici diverses sources. Tout d'abord, les personnages. Comme je vous le disais, d'un côté nous avons Haruhi, jeune fille complètement imperméable à quelque romance que ce soit, qui se fiche d'ailleurs d'être considérée comme une femme ou un homme. Celle-ci provient d'une famille modeste et étudie à Ouran car elle est une excellente élève et a pu obtenir une bourse. Celle-ci, croyant entrer dans une salle de musique, rencontre les six male leads et brise un vase d'une valeur de 8 millions de Yens. Pour rembourser sa dette, on lui propose alors d'être l'esclave du host club, ce qui au final se transforme en une place d'hôte afin de rembourser au plus vite sa dette.


Qui veut un bisou ?

Les six leads mâles quant à eux ont tout du cliché shoujo : dès le premier épisode vous ne manquerez pas de voir à quel archétype chacun appartient, des jumeaux bi/incestueux et espiègles au loli-shotaboy, en passant par le prince, le beau ténébreux ou encore le type a l'air brutal qui cache un caractère tendre et doux. Contrairement à Haruhi, ils sont riches, issus de familles comportant une longue lignée de gens riches et puissants, en bref ils représentent l'élite d'Ouran. Car à Ouran les résultats importent peu, seul le lignage et la richesse entrent en ligne de compte, le motto de l'école étant "Ce qui compte en premier lieu est la lignée, la richesse étant proche deuxième". D'ailleurs du fait qu'ils soient riches, ils arborent en plus de leur stéréotype shoujo, le stéréotype "riche qui ne connaît rien à la vie des gens plus modestes", ce qui va évidemment faire naitre pas mal de gags.


Tamaki, créateur du Host Club (et débile notoire)

Mise à part Haruhi, qui a des réactions "normales" (autant que faire se peut dans un manga), tous les autres personnages sont... fous. Ou tout du moins le paraissent à nos yeux. Haruhi, de par ses origines, est plutôt terre à terre et a conscience du prix des choses. Les autres membres du club en revanche, aiment faire en sorte que leurs idées ou leurs "rêves" deviennent réalité, transformant leur salle de club voire même la cour d'Ouran pour leur bon plaisir.

Bien évidemment la plupart des gags liés au harem sont présentes, et elles sont en général bien placées, bien trouvées et drôles. Certains épisodes par contre sont un peu à côté de la plaque voire même agaçant, je pense notamment aux épisodes avec les filles de Lobelia, qui sont plus crispantes qu'autre chose.


Jumeaux, beaux et... bi ?! ça sent le forbidden love !

Graphiquement parlant, OHSHC est très coloré (avec une tendance au rose, sans doute la conception du shoujo de Bones), lumineux (avec des petites étoiles et tout et tout) et bien dessiné. Le chara design m'a beaucoup fait penser à du Clamp : personnages plutôt longilignes, jambes interminables... D'ailleurs Morinozuka me fait énormément penser à Domeki de xxxholic, avec une ressemblance physique (fin crayonnée quoi :P) et un caractère similaire (grut). Comme on pouvait s'y attendre étant donné les archétypes des personnages, chacun possède un chara-design bien précis (ouais le shotaloliboy à l'université ça fait bizarre, surtout avec son super ami Usa-chan). Bref là encore on appuie sur l'archétype : le beau ténébreux et ses lunettes (pour l'effet Scary Shiny Glasses j'imagine, un grand classique), le "stoïque" au grand cœur qui fait trois mètres de haut... D'ailleurs niveau chara design, on est à mi-chemin du "moe" et du réaliste (autant que peut l'être un animé), ainsi suivant le type de personnage on sera plus du côté de l'une de ces extrémités que de l'autre. Tout ceci bien sûr sans compter les différents effets SD, qui viennent ponctuer certains gags.
L'animation est correcte sans plus, mais on n'en demande pas plus justement, on n'est pas dans un manga de baston ou de gros robots qui explosent tout. Certes quelques mouvements des personnages peuvent se révéler assez rigides, mais au final on s'en accommode sans peine (surtout si on a vu certains autres animés...). Là où il y a sans faute par contre, c'est au niveau des effets "fan service" (jvais appeler ça comme ça, au final ils m'ont plus souvent fait rire qu'autre chose mais à la base c'est bien du fan service... fin je crois). Les mouvements lents et exagérés, le jeté de mèche nonchalant, les petits éclats de lumières autour des personnages soulignant leur beauté, tout les stéréotypes du genre sont là.


Tamaki à la rescousse !

L'OST a été composé par Yoshihisa Hirano. Il est principalement composé de morceaux de musique classique, ce qui colle assez à la musique d'ambiance qu'on s'attendrait à trouver dans une école pour super riches (d'ailleurs fait amusant, le host club se tient dans une salle de musique). Je ne vous referai pas le blabla sur le fait que la musique s'accorde aux émotions véhiculées ou à l'ambiance de la scène (en fait si je vous le fais mais indirectement :hahaha:). Petite touche d'originalité, l'opening est souvent utilisé dans une version plus lente en musique de fond lors du développement de certains personnages (bon c'est pas non plus la trouvaille du siècle).
Pour vos oreilles, l'opening et l'ending :

L'opening, Sakura kiss par Chieko Kawabe

L'ending, Shissō par Last Alliance


Honey-senpai et Usa-chan

Tiens d'ailleurs parlons-en du développement de personnages, et puis du scénario aussi. Pour le scénario ça va aller vite, puisqu'à part l'histoire de dettes dont je vous parlais au début, la majorité des épisodes consiste à : cacher le fait qu'Haruhi est une fille/participer à une des idées saugrenues de Tamaki. On a certes un petit arc sur les derniers épisodes qui est un peu plus "dramatique", mais en dehors de ça on ne va nulle part.
Le développement des personnages est bien là, mais... il n'est vraiment là que pour 4 personnages. Il faut avouer que pour ceux-ci il y a eu un vrai travail de fond pour apporter une profondeur au personnage et que cela a été très bien fait. On se demande par contre pourquoi les autres n'ont pas eu droit au même traitement de faveur. D'ailleurs je cherche toujours le développement de Haruhi, qui au final restera le personnage le plus "ennuyeux" de la série. Dommage également que les développements apportés n'aient au final pas de conséquences sur la suite, on reste sur notre bon "same old same old".

Si Ouran peut avoir ses défauts et que le premier abord peut faire un peu peur au public masculin (omg du rose et des fleurs partout, et l'opening wtfbbq ?!), l'animé est très drôle grâce à des personnages attachants et un concept plutôt unique en son genre. Pour tout vous dire, je me le suis regardé encore une fois après l'avoir parcouru pour faire cette review ^^.

Sur ces bonnes paroles je vous dis à la semaine prochaine je l'espère, avec un Fureur Manga qui devrait être plus orienté action !