Bienvenue dans cette nouvelle mouture de Fureur manga, dans laquelle vous ne trouverez non pas trois, non pas quatre, mais UN animé (c'est la crise ma ptite dame) ! Cette semaine donc, comme promis, c'est Bamboo Blade qui nous accompagne le long de ce pavé, un animé qui sent la sueur, qui sent les coups de bâton, bref un animé sur le kendo ! Enfin en partie...


Bamboo Blade


Si le synopsis de Bamboo blade pouvait laisser penser que celui-ci était un animé sur le sport, en réalité il n'en est rien. Certes Bamboo blade comporte des scènes de kendo, mais la majeure partie de l'animé tient plus du comique et du slice of life qu'autre chose.
L'animé est créé par le studio AIC A.S.T.A (auquel on doit notamment Ah! My goddess, Gun X Sword ou Tokko) et réalisé par Hisashi Saitou. Sa diffusion a débuté en 2007 (un bon millésime pour les animés) et s'est finie début 2008.

Le scénario de Bamboo blade est assez simple. Kojiro, instructeur de kendo dans un lycée, est plutôt fauché (ça semble arriver souvent) et fait un pari avec son senpai Kenzaburō Ishibashi, instructeur de kendo dans un autre lycée. L'enjeu de ce pari est tout simplement un an de bouffe à l'œil, et pour le gagner il suffit que son équipe féminine de kendo batte celle de son senpai. Le problème étant que son équipe est actuellement composée d'une seule personne, le dojo étant plutôt délaissé car le kendo n'attire pas les foules.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire au départ, le personnage principal n'est pas Kojiro mais bien sa future équipe. Le temps de trouver quelques membres, et Kojiro est relégué au rang de personnage secondaire, ce qui au final ne dérange pas vraiment. On peut séparer l'animé en deux grands arcs, le premier sur la recherche de membres pour le club et surtout pour l'équipe, le deuxième sur l'entraînement et le tournoi.

J'ai parlé de slice of life, mais ce terme s'appliquerait plutôt à la série comme un tout, à l'opposé du véritable slice of life où l'on peut avoir plusieurs tranches de vie dans un même épisode. Ici, si certains épisodes s'enchainent, on a régulièrement des "sauts" temporels qui peuvent durer un jour comme des mois. L'animé étant plus basé sur la comédie que sur un scénario complexe, au final ces sauts ne gênent pas vraiment.
Si Bamboo blade n'est pas complètement axé sur le kendo (on pourrait dire que c'est le côté arcade de l'animé sur le kendo, comparé à une simulation), il n'en reste pas moins une part importante : le côté slice of life est en effet basé sur comment le kendo affecte la vie des personnages, et non l'inverse comme dans la majorité des autres animés de ce genre. Si quelques explications sont données au début pour aider à mieux comprendre le kendo (nom des attaques, façons de marquer des points...), l'animé reste simple à ce sujet ce qui permet de ne pas décourager les gens qui ne s'intéressent pas forcément au kendo. De la même façon, alors qu'on aurait pu facilement tomber dans le fan service (filles qui font du sport = vestiaire), on évite ces écueils pour se concentrer uniquement sur le comique, mais aussi le développement plus sérieux de la dernière partie de l'animé.
Car oui la dernière partie de l'animé est plus sérieuse, et bizarrement, elle ne fait pas décalée. Le développement des personnages grâce aux épisodes à leur sujet, la tournure que prend l'histoire avec l'entrainement et l'approche du tournoi, tout cela s'intègre très bien et le problème occurrent (je ne spoilerai pas) se révèle bien trouvé et crédible. La toute fin de l'animé reprend cependant le côté humoristique, histoire de finir sur de bonnes tranches de rire.

L'humour est principalement véhiculé par les personnages. Ceux-ci sont plutôt unidimensionnels, chacun ayant son archétype bien à lui. Les arcs respectifs de ceux-ci sont bien faits, et loin d'essayer d'apporter une profondeur qui n'existait pas à la base, ils permettent de les rendre plus humains et d'accroitre l'attachement qu'on leur porte.

Les graphismes sont plutôt bons, très colorés même si ils ne sont pas très originaux et vous feront sans doute penser à d'autres animés. L'animation est solide et le reste tout le long de la série. On reste un peu sur notre faim pour les scènes de kendo, qui sont plus basées sur des plans fixes que sur de l'animation pure, mais la tension et l'énergie des combats est bien retranscrite.
Les personnages ont un style plutôt "chibi", ils sont assez mignons dans leur ensemble. De même que le caractère de chacun est bien distinct, leur design les différencie aussi bien, ajoutant même à leur personnage. Quelques expressions de certains personnages (notamment Kirino) sont à la limite du SD mais cela reste raisonnable et s'intègre finalement bien au reste.
Petite présentation de l'équipe :
Kirino, la seule membre au début de l'animé, capitaine de l'équipe. Elle est énergique et toujours optimiste. Elle constitue vraiment le cœur de l'équipe en aidant tout le monde.
Tamaki (Tama-chan) est une prodige du kendo, son grand père possédant un dojo. Elle est fan de sentai (Bioman, Power rangers, ça vous dit quelque chose ?) et d'animés et possède un grand sens de la justice et du fair-play (principalement grâce à Blade Braver, son sentai préféré).
Miyazaki (Miya-Miya) est une fille d'apparence douce et gentille, mais qui cache une personnalité froide et sadique. Lorsque cette personnalité apparait, un halo noir l'entoure et elle agit de manière cruelle. Elle rejoint le club de kendo lorsqu'elle se rend compte qu'elle aime frapper sur les gens.
Sayako est...imprévisible. Elle faisait partie avec Kirino du club de kendo, mais elle cesse sans cesse d'avis et de centre d'intérêts, et l'avait donc quitté.
Satori est la fille à lunette de la série. Elle est très douée en kendo, mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, elle est nulle dans ses études malgré le temps qu'elle passe à tenter de s'améliorer.

Reste les personnages masculins, mais ceux-ci sont plutôt secondaires donc je n'en parlerai pas ici !

L'ost est correct, sans plus. La plupart des musiques servent l'ambiance mais sans aller vraiment plus loin. L'opening et l'ending sont chantés par les seyuu (doubleurs) de l'animé ce qui est plutôt original, mais ils ne m'ont pas marqué plus que ça.
Comme dans pas mal d'animés récents, le doublage est très bon. Les cris lors des entrainements et matchs de kendo notamment sont très bien rendus, on sent que les seyuu se sont donnés à fond pour crier férocement.

L'opening, Bamboo beat

L'ending, STAR RISE

Si Bamboo Blade n'est pas la comédie ultime, il n'en reste pas moins un très bon animé. L'équilibre entre pur kendo et tranche de vie est très bien fait, et on ne regrette pas le temps passé à le regarder. Pas de prise de tête, de grosse réflexion ou de flashbacks intempestifs, on se laisse porter sans avoir besoin d'y penser. L'animé est simple, mignon et drôle, et c'est tout ce qu'on lui demandait.

Si bien sûr ma semaine a été agrémentée de touches de Bamboo Blade (ben oui faut bien se remémorer l'animé pour écrire dessus), j'ai découvert et dévoré les trois saisons de Minami-ke, un slice of life fort sympathique doté de beaucoup d'humour. Je commence également Baccano!, mais je vous en reparlerai probablement dans deux ou trois semaines. La semaine prochaine en tout cas, ce sera Last Exile (le projet des 10 ans du studio Gonzo) qui fera l'objet d'une dissection. A la prochaine !