Bon, pour ceux qui suivent la chatbox Fureur (lieu de squat rêvé pour tout les gens qui slackent au taff), je vous avais promis un dossier sur les animés. Etant donné que la liste d'animés que j'ai vus est bien plus longue que mon bras (une bonne centaine pour vous donner une idée), j'ai décidé pour avoir quelque chose de lisible de vous faire ça en plusieurs épisodes, chacun traitant un "genre" d'animé et en exposant les meilleurs (bien entendu ceci est purement subjectif et dans la limite des animés que j'ai vus, ne venez pas pleurer parce que votre animé favori n'y est pas !). On va commencer très fort avec des "inclassables" (bon certains auraient pu être classés, mais je suis partial), en fait des animés que vous devez voir ! Aujourd'hui donc, seront à l'honneur : Cowboy Bebop, Darker than Black et Samuraï Champloo !


Cowboy Bebop


Premier ovni de cet article, Cowboy Bebop ! Cet animé est créé par le studio Sunrise et réalisé par Shinichiro Watanabe (vous entendrez parler de lui plusieurs fois :P). Il est diffusé pour la première fois entre 1998 et 1999, et pourtant cet animé n'a pas pris une ride.

Au niveau du genre de Cowboy Bebop, vous entendrez surtout dire que c'est un space opera (voire space jazz) et un western spaghetti. Mais bon ça veut dire tout et n'importe quoi. Le mieux pour décrire Cowboy Bebop, c'est je pense de parler des influences qui le composent. Tout d'abord on a une forte influence de la culture américaine : le graphisme est très sobre et se veut plutôt réaliste, la bande originale est composée de morceaux de jazz et de blues superbement interprétés (j'y reviendrai), et on retrouve un côté cowboy du far west, avec les chasseurs de primes et les vêtements de certains personnages . La culture chinoise y est également présente, entre triades et arts martiaux, et on a bien sûr tout le côté technologique qui fait de Cowboy Bebop un animé de science fiction.


La team au complet, de gauche à droite : Jet Black, Spike Spiegel, Faye Valentine, Ed et Ein

Cowboy Bebop, c'est à la base l'histoire de deux chasseurs de primes fauchés qui essaient de gagner leur croute en chassant des fugitifs. On a Jet Black, propriétaire du Bebop et possédant un bras cybernétique, et Spike Spiegel, un homme doué pour le combat et dont on ne sait pas grand chose au premier abord (accessoirement c'est le personnage principal :P). La série introduit ensuite de nouveaux personnages qui rejoindront le Bebop : Faye Valentine, une femme fatale qui s'incruste dans le vaisseau, Edward, ou Ed, une jeune fille génie de l'informatique et du hacking, ainsi que Ein, un chien dont l'intelligence aurait été augmentée.

Si j'en dévoile peu sur les personnages, c'est parce que leurs passés referont surface au cours de l'animé, et que ce serait dommage de vous spoiler maintenant :P


Le swordfish, vaisseau de Spike

Les dessins restent encore de nos jours magnifiques, avec une alternance de scènes très colorées (tout en restant plutôt réalistes) lors de moment drôles, et une ambiance très film noir lors de passages plus sérieux. On passe sans transition de scènes très réalistes, étudiés dans le moindre détail, à des scènes complètement démentes, et ce sans que cela choque.


Punch et Judy de Big Shot, l'émission dédiée aux chasseurs de primes

Les scènes d'action sont synchronisées avec la musique, ce qui donne un animé très rythmé, et on n'a peu de temps mort. Batailles spatiales, combats d'arts martiaux ou course poursuite possèdent une véritable vie avec ces musiques qui colle parfaitement à l'action. Chaque épisode est appelé une session, en référence aux jam sessions, ces séances musicales improvisées que l'on retrouve beaucoup dans le jazz, et les noms de ces mêmes épisodes sont pour la plupart tirés de chansons ou albums de jazz célèbres.


Des scènes comme ça, vous allez en manger un paquet !

La musique est un personnage à part entière de l'animé. Composée par Yokô Kanno et jouée par un groupe formé pour l'occasion, The Seatbelts, celle-ci passe par tous les genres et donne le rythme et le ton des épisodes. On a des morceaux très orientés blues, jazz et rock tel qu'il était à ses débuts. Une écoute vaut mieux que des paroles, je vous conseille cette BO autant que l'animé ! Quelques morceaux :

L'opening, Tank! :

Gotta knock a little harder

Blue


Des méchants pour le moins...originaux (et cinglés)

L'histoire mêle des épisodes légers et pleins d'humour, sans vraiment de rapport avec le scénario, à des épisodes plus sérieux dans lesquels on en apprendra plus sur les personnages principaux, le scénario principal tournant autour du passé de Spike qui reviendra le hanter.
Un passé douloureux, c'est ce qui relie l'équipage de notre Bebop, même si chacun en a un bien propre à lui et le gère différemment. Les interactions entre les personnages sont teintés par cet aspect de leur personnalité, certains tentant d'avancer tandis que d'autres se raccrochent à un passé auquel ils ne peuvent échapper. Dans ce sens, Spike est digne des héros romantiques des grandes tragédies, préférant œuvrer à une cause perdue plutôt que d'essayer d'avancer pour construire autre chose. Mais si Spike apporte un côté tragique à la série, d'autres personnages apportent au contraire une touche d'espoir, permettant de contrebalancer en quelque sorte le côté tragédie.

Chaque épisode est indépendant (mis à part 2 épisodes en 2 parties), racontant sa propre histoire, tout en y distillant des éléments de la trame principale. On passe sans cesse d'un genre à un autre, entre comédie, film noir, western ou fantastique entre autres sont présents. Certains épisodes sont simplement barrés, comme Toys in the attic et son remake d'Alien (1er du nom) sauce Cowboy Bebop, Pierrot le fou qui vous fera forcément penser au Joker de ce bon vieux Batman, ou encore Mushroom Samba et ses champignons hallucinogènes.


See ya, space cowboy

Au final, Cowboy Bebop est un grand patchwork des références de Watanabe, le tout assaisonné de ses propres expériences, de sa sensibilité et de son imagination. L'œuvre pourrait se suffire à elle-même et être déjà grandiose, mais la bande originale composée par Yokô Kanno lui permet d'atteindre le statut d'œuvre ultime, celle-ci restant malgré son âge et les nouveaux travaux de Watanabe LA meilleure série d'animation à ce jour.
Regardez-la sans hésiter, et si vous n'aimez pas, c'est que vous n'avez pas d'âme !


Darker than Black


Deuxième série, Darker than Black ! On a là une série plus récente, puisqu'elle a été diffusée en 2007. Créée par le studio Bones, c'est Tensai Okamura qui réalise cette série. La musique est signée Yokô Kanno, eh oui encore elle, mais cette fois-ci plusieurs groupes ont œuvré pour jouer ses morceaux. Cet animé comporte deux saisons, la deuxième ayant été diffusée en 2009-2010 et intitulée Darker than Black : Ryūsei no Gemini.


Hei, the Black Reaper (ouais en français ça le fait moins donc ce sera en anglais), principal protagoniste de DTB

L'histoire se déroule dans un futur proche, le monde ressemble fortement au nôtre. Un territoire "anormal", la Hell's Gate a fait son apparition à Tokyo il y a 10 ans, altérant le ciel en faisant disparaitre les étoiles et les remplaçant par de fausses étoiles. Chacune de ces fausses étoiles correspond à un Contractant, un humain doté d'un pouvoir surnaturel, dont l'étoile vibre lorsqu'il utilise son pouvoir, et disparait quand il meurt. Néanmoins chaque utilisation de pouvoir nécessite une compensation, qui peut aller de corner toutes les pages d'un livre ou fumer une cigarette, à manger des enfants.

Les graphismes ne sont pas exceptionnels, on a des décors plutôt sobres, mais qui correspondent finalement au ton de l'animé (attention c'est tout de même très correct, j'ai pas dit que c'était moche !). La plupart des scènes se passent de nuit, mais on a de jolis effets d'éclairage qui permettent d'égayer (un peu) tout ça. Au niveau de l'animation par contre, on a du très bon, avec des combats fluides et clairs, très esthétiques. Le point fort des graphismes est le chara design, avec des personnages très travaillés et tous complètement uniques visuellement. Petit bémol pour les Pizza Huts qui sont cachés dans beaucoup d'arrière plan, à croire que c'est le restaurant du futur (pub ou référence à Démolition Man ? :P) puisqu'on en voit également beaucoup dans Code Geass.


Mao, le chat qui parle :P

Au niveau de la BO signée Yoko Kannô, eh bien ce n'est pas la meilleure qu'elle ait composé. On passe par différents styles (rock, jazz, orchestral...) qui collent plutôt bien à l'action, mais sans que ce soit aussi exceptionnel que celle de Cowboy Bebop (qui a mis la barre très haut tout de même). L'opening est interprété par Abingdon Boys School, comme assez souvent dans les animés du studio Bones, il se démarque bien du reste de la BO en étant un cran au-dessus. Après je suis subjectif, c'est un groupe que j'apprécie et j'adore leurs opening/ending :P
Quelques liens :

L'opening, Howling, par Abingdon Boys School

Le 2e opening par An Cafe (un autre groupe plutôt connu), Kakusei Heroism ~The Hero Without A Name~


Huang, Yin, Hei, et Mao, personnages principaux de la 1ere saison

Comme je l'ai déjà dit, les personnages sont uniques visuellement, mais ils le sont également au niveau du caractère. Entre les humains, les doll et les contractants, on a une bonne panoplie de comportements, qu'ils soient induits par leur état ou bien du fait de leur humanité. Dit comme ça c'est pas très clair, je vais expliciter.
Les contractants lors de leur transformation (fin quand ils reçoivent leur pouvoir, pas de "mutants" ici) semblent perdre leurs émotions. Ils deviennent très rationnels et pragmatiques, et leur comportement est changé. Ainsi certains seront complètement sans émotion, seulement focalisés sur leur but, tandis que d'autres seront totalement surexcités.
Pour les dolls (poupées en français), on balourde les émotions et toute motivation annexe. On ne sait pas grand chose au début de l'animé, mais les dolls qu'on voit font ce qu'on leur dit et c'est à peu près tout. Un peu pot de fleur sur les bords.
Les humains ben ce sont les humains, avec les caractères qu'on leur connait.

L'animé joue beaucoup justement sur les émotions (ou leur manque) des contractants et dolls. Les caractères humains sont plutôt réalistes, ils paraissent même sur-joués à côté des contractants, ce qui permet de suite de bien montrer la séparation entre les deux. On n'a pas de débauche de sentiment qu'on peut voir dans d'autres animés, et on esquisse les réponses aux questions sur les contractants (n'ont-ils plus d'émotions, les cachent-ils ?) sans jamais en donner une interprétation.

Nos héros sont atypiques, on a tout d'abord Hei/Li, le personnage principal héros à double identité, faucheur la nuit et étudiant le jour. La différence entre les deux est frappante, si Hei est le Black Reaper, contractant tuant de sang froid et sans état d'âme, Li est au contraire très vivant et enjoué. Il a le pouvoir de matérialiser l'électricité.
Ensuite vient Yin, une doll qui peut en touchant de l'eau voir par n'importe quel autre point d'eau. Ses prises d'initiatives donnent à penser que les dolls ne sont peut-être pas tant que ça des êtres "vides".
Mao est un contractant qui est coincé dans le corps d'un chat. Son pouvoir est la possibilité de transférer son esprit dans le corps d'animaux. Il peut encore parler malgré son corps.
Enfin on a Huang, un humain qui fait office d'intermédiaire avec le Syndicat, de caractère plutôt râleur et bourru. Accessoirement il déteste les contractants.


Ces deux "détectives" n'ont pas fini de vous faire rire

Au niveau storytelling, on a un petit air de Cowboy Bebop : des personnages plutôt mystérieux qui vont se voir consacrer des épisodes pour étoffer leur background, un univers cohérent et plutôt réaliste (l'animé se déroule dans un futur relativement proche).
La comparaison s'arrête là, en effet la majorité des épisodes va être consacrée à approfondir les personnages, avec deux épisodes pour chacun. La série est plutôt sérieuse, avec une ambiance sombre et peu de moments pour relâcher la tension. On a quand même des moments de "détente" je vous rassure : la personnalité de Li ou les épisodes avec le détective privé et son assistante fan d'animés (préparez-vous à subir ses références sur Death Note et Phoenix Wright !) sont plutôt délirants, de même que l'OAV présent sur la version DVD qui se révèle être en quelque sorte une auto parodie. Le point de vue diffère également, il passe de nos héros à d'autres protagonistes, les suivant ainsi pendant un ou deux épisodes.
Si j'ai un petit reproche à formuler, c'est que les conclusions sont un peu lentes à arriver, et que la fin laisse beaucoup de questions en suspens (bon on n'est pas non plus au niveau du mindfuck d'Evangelion hein).


Suou Pavlichenko, héroïne de la 2e saison

La saison 2, alors qu'on aurait pu s'attendre à une suite Shonen (kikoo je reviens mégaplusfort contre des ennemis mégaplusfort), arrive à renouveler l'animé de manière intéressante. On délocalise l'action en russie orientale, avec des décors très bien rendus, et on passe à une seule grande intrigue en 12 épisodes au lieu du format d'histoires en 2 épisodes.
On retrouve certains personnages au bout de quelques épisodes, mais on sent que du temps s'est écoulé entre les deux saisons et a changé ceux-ci (le changement de Hei notamment est très surprenant). Le scénario en vient même à éliminer certains personnages clés de la saison 1, on en vient presque à craindre pour la vie de nos personnages préférés !
Si au début on peut craindre que l'héroïne soit reléguée au second plan par les personnages de la première saison, il n'en est rien au final, celle-ci arrive à se maintenir au premier plan malgré la présence de Hei.
Au final on n'a pas mal de questions après cette seconde saison, mais celles-ci portent surtout sur 'l'entre-saisons". Heureusement pour les fans, une série de 4 OAV sortant en ce moment va remédier à cela !

Si vous aimez les histoires de super pouvoirs bien ficelées, avec de l'action mais également de la réflexion, avec un côté mature et pas Shonen, foncez !


Samuraï Champloo


Passons à Samuraï Champloo. L'animé a été créé par le studio Manglobe INC. et diffusé en 2004. Réalisé par Shinichiro Watanabe (Mr. Cowboy Bebop), on pourrait qualifier cet animé de "fils spirituel" de Cowboy Bebop, puisque si dans Cowboy Bebop on mélangeait space opera et jazz, ici on mélange chanbara (cinéma de batailles au sabre) et... hip hop. Un mélange bizarre auquel on n'aurait jamais pensé, mais qui pourtant fonctionne à merveille ici.


Un style graphique bien particulier

L'histoire se déroule lors de l'ère Edo, et plus particulièrement la période Tokugawa, période plutôt calme lors de laquelle le Japon s'était fermé à l'étranger (les étrangers étaient considérés avec suspicion). L'animé s'appuie sur cette période réelle, mais en revoit certains aspects à sa sauce, tout en rajoutant par dessus des anachronismes plutôt flagrants. Le scénario tient sur un timbre poste : une jeune femme, Fuu, travaille comme serveuse dans un salon de thé. Elle se fait harceler par quelques voyous. Mugen propose de la débarrasser d'eux contre de la nourriture. Jin entre dans le salon de thé pendant le combat, et se fait attaquer par Mugen. Manque de bol pour eux l'auberge avait commencé à prendre feu, et ils tombent inconscients à cause de la fumée. Ils se font arrêter par la police locale, et Fuu les aide à s'échapper en échange d'un service : l'aider à retrouver le samouraï qui sent le tournesol. Bon là j'ai résumé le début en fait, le scénar c'est retrouver ce samouraï qui sent le tournesol ('achement précis pour trouver quelqu'un hein ?), et on va plus en reparler pendant la moitié de l'animé au moins.
Bref c'est juste un bon gros prétexte pour initier un voyage à travers le Japon, parce que si l'animé se déroulait dans le même village pourri il serait beaucoup plus court. Heureusement pour nous, l'absence de scénario ne gêne absolument pas, ce n'est pas le point fort de l'animé.


Fuu, Mugen et Jin

Les graphismes sont beaaaaauuuux ! Bon certes on a fait mieux depuis, mais l'animation est un modèle du genre. Elle est très fluide, que ce soit au niveau des personnages, dont les mouvements sont réalistes et bien retranscrits (épaules qui bougent lorsque le personnage court ou marche par exemple) ou des mouvements de caméra. La caméra d'ailleurs, parlons-en : celle-ci est sans cesse en mouvement, se décalant de quelques centimètres dans tous les sens, comme si le caméraman tremblait.
Loin d'être un défaut, ça apporte un dynamisme supplémentaire aux combats, qui deviennent encore plus badass que badass (bon depuis y a eu Sword of the Stranger, mais on en reparlera une autre fois :P).
Au delà de l'animation, les graphismes sont sympathiques et représentent bien le japon médiéval, tout en arrivant à intégrer de petits anachronismes et références au hip hop (notamment des motifs sur le bas de certains kimono). Le chara design est soigné et correspond aux caractères des personnages, Mugen en short et coupe "explosée", Jin et ses lunettes avec son air toujours sérieux, et Fuu plutôt kawaii et tête en l'air. Mention spéciales aux brigands et leurs coupes hip hop/punk :P


Combat au katana "classique" pour Jin...

La musique est aussi importante dans Samuraï Champloo que dans Cowboy Bebop, mais celle-ci n'atteint pas le niveau de qualité de la composition de Yokô Kanno. On trouve du rap mélodique, du hip hop et quelques morceaux de jazz, le tout étant très correct (et je n'aime ni hip hop ni rap à la base). La musique correspond bien au côté décalé de l'animé, et particulièrement aux combats avec Mugen ^^. Comme pour Cowboy Bebop, la musique et l'action ne font qu'un, c'est beau l'harmonie :°). L'opening est, je trouve, magnifique, que ce soit au niveau de la bande son ou de la partie graphique, c'est une sorte de rap mélodique, et malgré l'anglais chanté par un japonais (c'est pas tous les jours facile :P), on accroche de suite. Allez jvous le link : Battlecry.

pis l'ending aussi est cool, allez hop, Song of four seasons.

Bon en me lisant, vous vous dites que seul le côté graphique et musical est sympa, que l'animé est bien moins bon que son prédécesseur (mais quel animé n'est pas moins bon que Cowboy Bebop ? Pas la peine de chercher hein !) et qu'en plus y a pas de scénar. Je vous dirai certes, mais la qualité de l'animé est ailleurs !
Si il est vrai qu'on mélange chanbara et hip hop, on ajoute également en assaisonnement une bonne grosse dose de comédie, des combats chorégraphiés au poil et surtout très lisibles et originaux, le tout saupoudré d'anachronismes, qu'ils soient plutôt bien intégrés (les lunettes de Jin, des piercings) ou simplement énormes, comme l'épisode Baseball Blues, où nos samouraïs se retrouvent à jouer au baseball contre des caricatures d'américains. On retrouve aussi de l'argot hip hop, des graffitis et bien sûr le style de combat de Mugen, mélange de danse hip hop et de capoeira.


...contre mélange de breakdance et de capoeira pour Mugen (le tout au sabre bien sur :P)

Nos trois personnages principaux se différencient aisément.
On a tout d'abord Fuu, personnage kawaii qui ne sert un peu à rien, on l'oublie assez facilement à cause des deux badass qui l'accompagnent. Bon en fait j'exagère un peu, elle sert à se faire enlever pour enclencher des aventures, et c'est le seul personnage qui évolue vraiment (les deux autres restent fidèles à eux-mêmes). Donc merci à elle d'être là pour déclencher les bastons (après tout on est là pour ça).
Jin est un samouraï "classique". Sa vie c'est le bushido, et le bushido c'est sa vie. Il est toujours très calme, limite froid, et c'est le genre de samouraï qui met un coup et découpe 9 types. Petite originalité il porte des lunettes modernes.
Mugen quant à lui est ce qu'on appelle communément un psychopathe. Lui ce qu'il veut c'est se taper contre des types forts. Et manger. Pour l'image du samouraï on repassera, avec son short, sa coupe à la Sangoku et surtout son style de combat. Mélange de capoeira et hip hop, on dirait qu'il danse plus qu'il ne combat, et ça claque ! Les combats avec Mugen, ça part dans tous les sens, ça saute, ça s'accroupit, ça attrape un sabre avec ses geta (les chaussures en bois jap), c'est ultra vivant !


On dirait moi quand je vais au taff

Les personnages sont très individualistes, ils restent ensemble à cause de Fuu et parce qu'ils veulent pouvoir continuer leur combat et voir qui est le plus fort. Même si ils ne s'aiment pas (et menacent régulièrement de se barrer), ils finiront par se faire confiance, sans toutefois être des BFF comme dans tous les Shônen (ouais l'ennemi juré qui devient le super pote, des fois ça saoule).
Le scénario est comme je l'ai dit quasi inexistant, certains arcs étant par contre très réussis de ce point de vue là. Bon y a bien quelques épisodes moins bons j'avoue, mais le reste de la série compense largement !

En bref, si vous voulez un animé rythmé, avec des combats de sabre originaux, lisibles et stylés mais aussi de franches tranches de rigolades, foncez !

Voilà c'est fini pour aujourd'hui, on se retrouve la prochaine fois pour découvrir Durarara!!, Nodame Cantabile et Gintama, du slice of life et de la comédie déjantée comme on les aime ! En attendant, see ya space cowboy !