Les Contes de la Crypte : une des séries cultes de mon adolescence. Je l'ai découverte pendant l'été 1994 sur M6. Pour ceux qui ne savent pas de quoi il s'agit (les pauvres), c'est une série TV inspirée d'un comic et diffusée à l'origine sur HBO entre 1989 et 1996. Elle comporte 7 saisons et 93 épisodes. Chaque épisode est un petit conte macabre bourré d'humour noir d'une vingtaine de minutes, totalement indépendant des autres sur le plan scénaristique.

De nombreuses stars y ont participé, soit en tant qu'acteur (Dan Aykroyd, Joe Pesci, Whoopie Goldberg, Christopher Reeve), soit en tant que réalisateur (Michael J. Fox, Arnold Schwarzenegger, Kyle MacLachlan, Tom Hanks). Un vrai petit laboratoire.

Un pote m'avait prêté l'intégrale DVD de la série (intégrale est un bien grand mot car il manque pas mal d'épisodes) l'année dernière. Malheureusement, ce coffret est maintenant très difficile à trouver dans le commerce. On espère une réédition. J'avais tellement adoré que je me l'étais farci en même pas un mois. Ça m'avait permis de me rendre compte que la série était assez inégale au niveau de la quailté, avec quelques épisodes vraiment intéressants, pas mal d'autres très corrects, et quelques grosses bouses infâmes. Il faut aussi avouer que la série a un peu vieilli, même si elle reste largement regardable en 2011.

 

Certains épisodes m'ont vachement marqué. Petite sélection de mes préférés. Attention, ça spoile.

Un acteur minable, prêt à tout pour obtenir un rôle dans une pièce de théâtre de Shakespeare, va assassiner un de ses concurrents. Le petit problème, c'est qu'il n'a pas remarqué que les auditions se déroulaient dans un hôpital psychiatrique où les malades ont pris le pouvoir, et que le rôle qu'il a si durement obtenu était en fait celui du crâne de Yorick, celui avec lequel Hamlet fait mumuse.

Un quarantenaire grande gueule tombe par hasard sur deux somptueuses jumelles pétées de thunes. Il prétend alors avoir lui aussi un frère jumeau pour se taper les deux sœurs l'une après l'autre. Bien sûr, il se débrouille toujours pour trouver une excuse afin que les deux frères n'apparaissent pas ensemble. Jusqu'au jour où les jumelles découvrent la supercherie. Par vengeance, elles découpent le monsieur dans le sens de la longueur, chacune conservant une moitié dans son lit (la mise en scène de ce passage est super bien trouvé).

Un bûcheron vient en aide à une serveuse bonnasse qui allait se faire agresser par les clients de son bar. Ils passent la nuit ensemble. Sauf que cette nana, c'est la meuf du patron du mec. Et pour le punir, le patron va lui fracasser la gueule, ce qui aboutira à sa cécité. Les collègues de boulot du bûcheron, qui en ont eux aussi marre des méthodes brutales de leur chef, ont préparé un plan machiavélique : le patron et sa meuf sont enfermés dans des troncs d'arbre, que le bûcheron aveugle va découper à coup de tronçonneuse, sous les yeux hilares de ses collègues, sans savoir ce qu'il fait.

Il y a encore plein d'autres épisodes succulents, mais je vais m'arrêter là.

 

Et pour finir, comment ne pas parler de deux des aspects les plus marquants des Contes de la Crypte.

Tout d'abord, le Gardien de la Crypte : un espèce de macchabée à moitié décomposé qui a une voix aigüe et un rire asthmatique. Son rôle est d'introduire les contes. Il sort  jeu de mots pourris sur jeu de mots pourris, ce qui contribue largement à l'aspect très second degré de cette série.

Et enfin, le générique de début, avec sa mise en scène et sa musique complètement cultes. Le passage où le Gardien de la Crypte sort de son cercueil avec son rire en VO qui retentit en même temps me faisait bien marrer à chaque fois.