Pourquoi c'est un jeu sexiste :
Comme tous les jeux matures actuels (The Witcher, GTA, les productions David Cage, etc...), l'épisode 3 de God of War propose une séquence de QTE à caractère pornographique qui a fait couler beaucoup d'encre (mais pas que ! - NDN) au moment de sa sortie. Dans la peau de Kratos (antihéros machiste, violent, immoral et crâne rasé. Des "qualités" qui en disent long sur ceux qui s'identifieront au personnage), le joueur y est invité à satisfaire sexuellement une déesse dévergondée qui se laisse "manipuler" comme une vulgaire (c'est bien le mot) poupée gonflable. Le tout, sous les yeux de ses deux amantes. Poitrines offertes, tétons durcis, fesses et sueur, cuisses écartées, jouissance, culottes mouillées, fièvre, hahanements, aucune ignominie ne vous sera épargné ! Un gameplay limité à sa plus simple expression pour servir d'excuse à cette marchandisation odieuse du corps féminin, procédé digne d'un cyber-proxénète ou d'un éditeur de revues cochonnes (à ceci près que contrairement aux bureaux de tabac, les boutiques de jeu vidéo n'ont aucun scrupule à vendre ce genre de titres à des mineurs impressionnables, au risque de nuire au développement normal de leur personnalité).
Comment y jouer de manière non-sexiste :
Cela vaudra pour tous les jeux matures mentionnés plus haut (y compris pour les eroge nippon) : durant ces scènes problématiques, évitez toute stimulation de votre libido en focalisant vos pensées sur quelque chose de triste ou d'ennuyeux comme la bourse internationale, la guerre, la misère ou encore la famine dans les pays du tiers monde. C'est un peu idiot mais ça marche. En gardant l'esprit concentré sur les horreurs que vous aurez vu au journal télévisé ou sur Youtube, vous prouverez aux créateurs de ces attrapes-couillons (il n'y a pas d'autre mot) que vous êtes psychologiquement plus forts qu'eux (et vous les dissuaderez peut-être de recommencer leur petit manège dans l'épisode suivant). Si malgré ce conseil vous deviez ressentir quand même un début d'excitation, n'attendez pas que ça dégénère : appliquez-vous à recontextualiser les images en les transposant dans le cadre de votre quotidien. En imaginant (par exemple) votre mère à la place de ces femmes virtuelles, vous reconnecterez la fiction fantasmatique à la réalité humaine à laquelle elle correspond dans tout ce qu'elle a de révoltante et de dégradante (pour celles qui sont données en spectacle comme pour ceux qui les regardent faire). Une méthode peut-être radicale mais nécessaire, pour rappeller à certains que les images ne sont pas anodines, qu'elles ont une portée symbolique, qu'elles renvoient à des réalités qui n'ont souvent rien d'afriolant.
N’HÉSITEZ PAS A PARTICIPER ! FILMEZ VOS PARTIES NON-SEXISTES ET ENVOYEZ-NOUS VOS VIDÉOS ! NOUS DIFFUSERONS LES PLUS SKILLÉES, LES PLUS ÉMOUVANTES (POURQUOI PAS ?) OU LES PLUS DROLES !
