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 En décalé sur mon Blog, retrouvez le contenu proposé aux kissbankers d'A l'Ombre d'Eden durant la production de mon court métrage. Photos, vidéos, récap', au fil des semaines je vais semer du contenu jusqu'à la sortie du film en DvD et Démat', disponible plusieurs mois à l'avance à nos investisseurs. Une longue aventure pleine de rebondissements qu'on se fera un plaisir de vous faire partager !


Récap' JOUR 3 :

Au programme de cette journée la Scène 01, l'ouverture du film. Même si tout est important dans un court métrage, s'il y a bien une scène qu'il ne faut pas foirer, c'est l'intro. C'est la scène qui pose l'ambiance du film, le thème, l'objectif des héros, c'est crucial. C'est la scène où tout le casting est présent, la scène avec le plus grand nombre de plans ( 33 plans à tourner en 4h). Certainement la journée de tournage la plus dure sur EDEN! Je commence à être bien crevé, j'ai pas beaucoup dormi, j'ai pas mangé, et je dois bosser l'aprem sous un caniar hallucinant.. en résumé, cette journée, c'est l'enfer. Comme je le précisais dans le précédent billet, j'avais oublié la steadycam la veille sur le lieu de tournage, mais vu qu'on ne tournait pas du tout au même endroit, je n'ai pas pu foncer la chercher. Heureusement je n'avais que deux plans en steady pour cette scène 01, j'ai donc du tourner à l'envers.

Le principe de la steady, comme son nom l'indique, c'est de stabiliser le mouvement de la caméra, pour éviter qu'on ressente la marche du caméraman. Avoir un plan "à l'épaule" peut s'avérer très intéressant sur certains films, certaines scènes d'action voulant nous plonger au coeur de la violence. Mais pour Eden, comme c'est un court métrage de petit budget, faire des plans "à l'épaule" peut parfois être interprété comme une nécessité par manque de moyens. Donc j'ai privilégié sur les mouvements de caméra, l'utilisation de la steady pour avoir une image fluide et propre. Etant donné que je n'avais pas la steady ce troisième jour, j'ai du ruser, car comme le dit Mathieu Kassovitz, "il faut toujours utiliser ce qu'on a pour obtenir ce qu'on veut".

J'ai donc fixé la caméra sur le trepied, et l'ai retourné afin que ça soit la caméra qui fasse le contre-poids qui stabilisera le mouvement. Ce n'est évidemment par parfait, il faut s'y reprendre à deux fois pour bien jouer sur les transferts de masse, mais au final on obtient un résultat assez convainquant, et une petite nausée pour avoir tourné "la tête à l'envers".

C'était également le dernier jour de Mélanie, et le premier jour de Pauline. Un départ et une arrivée sur la journée la plus chargée du tournage, ça fait beaucoup. C'était surtout le jour du maquillage le plus complexe, avec la plus grosse utilisation de plasto wax, de faux sang, sans oublier une cervelle de porc bien fraiche achetée au supermarché du coin. Et je vous prie de croire, manipuler de la cervelle bien molle quand on a pas mangé et qu'on manque de sommeil, c'est hardcore.

Petite anecdote sympa avec le passage de la Police venue vérifier qu'on ne faisait rien de mal dans cette zone désaffectée. J'ai particulièrement apprécié les regards interloqués en voyant trois jeunes femmes en sang, ligottées et baillonnées... Un petit coup de stress qui n'a heureusement pas duré. Les gens du coin ne savent pas vraiment comment réagir face à une équipe de tournage, aussi petite puisse-t-elle être.

Au final on a pu tout tourner dans les temps, et on s'est offert quelques journées de pause, puisque les deux derniers jours de tournage étaient prévus quatre jours après. Le temps de souffler avant de boucler les quelques scènes restantes.


Mes trois actrices enfin réunies.


Pauline en train d'être préparée pour son maquillage.


Jeremy et Jean en train de capturer l'audio de la scène pendant que je filme en gros plan.


Moi en train d'expliquer à Ethan comment se comporter sur le plan séquence.


Pauline en place pour son plan.





Une cicatrice bien sanguinolante.