En attendant l'arrivée du remake sur PSP avec une impatience non dissimulée, j'aimerai revenir sur mon expérience sur ce jeu exceptionnel qui marque le renouveau de la série et qui est doté de qualités indéniables et qui amène un nouveau souffle dans le RPG japonais.

D'abord une petite prévention, il ne s'agit pas d'un test (et encore moins objectif) et il y aura pas mal de spoil, surtout un gros bien gras, donc si vous n'avez pas fait le jeu je vous déconseille d'aller plus loin mais surtout de le faire !!!

Ce jeu m'a donc complètement retourné et bien que très récent j'en garde un souvenir impérissable. Une telle force dans la narration et un gameplay aux petits oignons. Je n'avais pas ressenti ça dans un jeu depuis Final Fantasy VIII au moins (je reviendrai sur cette fabuleuse saga d'ailleurs en tant que fétichiste je me dois bien de faire ça). Mais revenons à ce merveilleux jeu. Pour rappel le principe est simple : la journée on vit notre vie de lycéen et on forge et entretient des liens sociaux avec différents personnages et la nuit durant la Dark Hour on grimpe étage par étage la tour du Tartarus pour bastonner du monstre. Les combats bien qu'étant au tour par tour restent très dynamiques. D'ailleurs cette tour peut-êtret très rebutante au départ car un seul et unique donjon pour tout le jeu. Cependant durant les phases de pleine lune on change de donjon pour affronter les boss ce qui ne fait pas de mal. En terme de game design cette double vie est juste une idée de génie, et permet de ne pas toujours faire la même chose donc on évite l'ennui et le côté répétitif car chaque journée est différente !

Mais alors qu'est-ce qui m'a vraiment fait accrocher dans ce jeu pour que je le vénère comme ça. Déjà la forme et j'entends par là la réalisation. Car il ne faut pas se leurrer c'est ce qu'on remarque dès le départ et on accroche ou pas. Donc le character design de Soejima est juste fantastique ! Et je trouve le protagoniste principal bien plus charismatique que celui de l'opus suivant. Les personnages qui nous accompagnent sont bien travaillés également et toutes les phases de dialogues sont un vrai bonheur ! Je me suis surpris à rire des blagues et des situations amenées par les différents persos. Et ça fait du bien !

Ce qui m'a le plus impressionné ce sont les sentiments véhiculés par ce jeu et surtout à un moment en particulier. Le spoil commence. Cet instant débute au dernier tiers du jeu, lorsque l'on apprend que la fin du monde arrive et qu'elle est inévitable ! Un personnage mystérieux nous rejoint pendant un moment puis nous apprend que cette fin du monde, c'est lui qui l'amènera et que l'on aura beau essayer de prévenir tout le monde c'est peine perdue. Et cette discussion se fait sans qu'il nous nargue ou quoi que ce soit. Une discussion de gentlemen en sorte. La suite du jeu en est complètement affectée. En effet la musique change. Dans le dortoir. Dans la ville. A l'école. Notre équipe est consciente de ce qui approche, alors que le reste de la population ne l'est pas. Ils vivent leur vie de tous les jours et on ne peut rien faire pour eux. Et ce sentiment d'impuissance est juste fabuleusement retranscrit. La première fois que je vois ça dans un jeu et que je me sentais aussi impliqué que l'équipe que je dirigeais. Du grand art !

Ah oui dernière chose, pour invoquer sa persona, chaque héros doit se tirer une balle dans la tête et ça c'est trop la classe. Et pour les gens de chez Atlus fallait oser vendre un projet comme ça.