"Les différences entre les espaces masculins et féminins dans les sociétés musulmanes et les façons d'y séparer les femmes et les hommes physiquement, psychologiquement et professionnellement, continuent de faire débat, en particulier parmi les féministes musulmanes. Dont je fais partie."

Shirin Neshat est née en 1957 en Iran. Photographe et réalisatrice, elle à étudié l'art à l'université de Bekerley en Californie, puis à passée une maitrise de lettres. Elle à reçu de nombreuses récompenses comme le grand prix de la biennale de Kwangju en Corée du Sud, ou le prix du meilleur réalisateur pour son film "Femmes sans hommes" au festival de Venise en 2009. Elle réside et travaille à New York.

Neshat brave la ségrégation des femmes, montrant directement son regard dans ses autoportraits, en soulevant son voile. Elle brave les contraintes imposées au femmes de son Iran natal, tout en jouant sur les inquiétudes et les préjugés occidentaux vis à vis de l'Islam. Le lyrisme des mots écrit sur les corps ne sera ainsi vu au Etats Unis que comme des lettres arabes, et ne veront en ses oeuvres que cette idée de menace véhiculée depuis le 11 septembre. Coincée entre répression et incompréhension, les femmes des portraits de Neshat restent sans voix.

Le sphotographies de Neshat illustrent l'art du contraste et du paradoxe. Noir et blanc, masculinité, féminité, beauté de l'horreur, cet amour de dieu qui peux mener à la violence et au martyre. Elle a résolu de se cantonner au cadre des codes sociaux, culturels et religieux afin de conserver des limites données, ne voulant pas agir que de manière réactionnaire, par simple gout de la provocation. Esthéquement et plastiquement parlant, le travail est magnifique, et l'écriture est sublimé par les corps et la précision de l'image. Une grande artiste, assurément. Et je ne vous ai pas parlé de ses vidéos et films, n'ayant pas les connaissances pour, mais ils valent le coup d'oeil, assurément.