Ce post est la traduction (partielle) d'un article d'Indie Statik, publié le 20 décembre 2013: https://indiestatik.com/2013/12/20/indie-game-controversies/ . Je ne suis pas bilingue, alors il y a forcément des erreurs. J'étais juste un peu déçu de voir qu'autant de gens étaient passé a coté de ce post. Et comme ce n’est pas la presse française qui parlerait de certains de ces événements...

 

Quand on fait la rétrospective d'une année vidéoludique, on est souvent tenté de se focaliser sur le positif. Mais la vérité, c'est que l'on en apprendra surement plus des choses négatives. Donc, pour commencer notre transition vers 2014, nous avons décidés qu'il pourrait être intelligent de regarder en arrière, et de se pencher sur les plus grosses controverses qui ont secoué le monde du jeu indépendant.

En fin de compte, j'ai été très surpris du nombre de topics de débats sur les forums, et, bien évidemment, je ne les ai pas tous conservés. Ce qui m'a aussi surpris, c'est le nombre de débats différents. Des lois de Youtube aux éditeurs ne payant pas leurs employés, jusqu'au plagiats de jeux.

Bon, c'est parti, penchons nous sur ces fameuses controverses. Oh, et si vous voulez en savoir plus pour chaque histoire, des petits liens vous renverrons vers les textes d'origine, qui sont, bien évidemment, beaucoup plus complets que les résumés postés ici.

1/ Zoe Quinn harcelée sexuellement après que Greenlight ai mis en avant son jeu Depression Quest. (Decembre 2013)

Après avoir soumis pour la seconde fois son jeu Depression Quest sur Steam Greenlight, la créatrice Zoe Quinn a du s’accrocher à ses convictions. Le jeu nous met dans la peau d’un jeune homme dépressif, et se présente sous la forme d’un visual novel. Hors, de nombreux choix de dialogues sont rayés, et donc inaccessibles, afin de nous faire ressentir l’expérience de la dépression. Quinn a subit une scandaleuse et lamentable campagne misogyne contre sa personne, afin que son jeu ne soit pas publié. Au départ, les insultes et menaces contre elles et le genre féminin tout entier restaient bloqués aux forums et a twitter, mais très vite, elle fut harcelée par téléphone, l’obligeant a changer plusieurs fois de numéro. Pour les trucs les plus horribles, des hommes se masturbaient a coté du téléphone lorsqu’ils l’appelaient. Quinn a reçu énormément de soutien quand sa mésaventure a été rendue publique, et Depression Quest sera bientôt disponible gratuitement sur steam.

 Article Original : https://indiestatik.com/2013/12/13/female-game-developers/

2/ Un journal canadien accuse le jeu Pipe Trouble d'éco-terrorisme, en ne l'ayant pas compris. (Mars 2013)

 Le journal canadien The Sun News Network, a lancé en mars 2013 une calmpagn e extrêmement agressive contre le jeu de Pop Sandbox's, Pipe Trouble. Ce jeu, un serious game tout ce qu'il y a de plus honnête, tentait de sensibiliser les joueurs aux différentes politiques gravitant autour du débat sur les pipelines en Colombie Britannique. Le jeu a notamment fait partie de la promotion d’un documentaire de la TVO consacré à l’activiste Karl Mattson. En cours de jeu, si vous ne surveillez pas vos pipelines, des terroristes peuvent les faire exploser. Dans sa grande intelligence, une journaliste du nom de Christina Blizzard n’a rien trouvé de mieux a faire que d’extraire totalement cette mécanique de son contexte, accusant le jeu de faire l’apologie de l’éco-terrorisme, et de banalisé les accidents de pipelines en 1999, qui avait tué, notamment, une adolescente.

Article Original : https://indiestatik.com/2013/03/29/look-at-how-the-canadian-media-has-miscontrued-the-intent-behind-pipe-trouble-accusing-it-of-ecoterrorism/

3/ Le racisme de The Stanley Parable et les assets volés de 7 Days To Die (Octobre 2013)

Ouaip, deux en un. Pour la simple et bonne raisons qu’elles ont eu lieu la même semaine.

Un auteur et professeur à écrit Davey Wreden, le créateur de Stanley parable, car il trouvait la vidéo « Choices » raciste. Cette vidéo apparait dans le jeu, et montre un dessin de businessman blanc mettant le feu à un enfant noir, venant apparemment du tiers monde. Wreden lui a répondu en altérant les images de la vidéo.

Un inconnu cru bon de voler un modèle 3D de zombie de Killing Floor de le repeindre, de l’uploader sur le store d’Unity, en disant, bien évidemment, que c’était une de ses créations et qu’il autorisait les gens à l’utiliser. The Fun Pimps, les développeurs de 7 Days To Die,  ont donc acheté  ce modèle pour l’utiliser dans leur jeu. Quelle ne fut pas leur surprise quand Tripwire (les créateurs de Killing Floor), leur demandèrent de retirer le modèle 3D du jeu. Ils n’eurent pas de réponse de Fun Pimps jusqu'à ce qu’ils envoient un avocat, et que la page greenlight du jeu soit supprimé. Tout c’est finalement terminé correctement, le modèle 3D a été retiré du jeu, et la page Greenlight remise.

Article Original : https://indiestatik.com/2013/10/30/indie-game-controversy/

 

4/ Le jeu de Vlambeer, Luftrausers, cloné sur l’Apple Store

Il semble que chaque année, il y ai des choses inévitables. Comme le clonage des jeux de Vlambeer, par exemple. En 2013, un jeu appelé SkyFar a fait son apparition sur l’Appstore, et c’était sans aucun doute un total plagiat du jeu Luftrausers, qui devrait sortir en 2014 sur PC, PS3, MAC et linux. Ironie du sort, de fans se sont mis à créer le jeu Vlambeer Clone Tycoon, histoire de rire des problèmes de plagiat contre lesquels Vlambeer doit se battre chaque année.

Article Original

5/ « Joyful Executions », banni de l’apple store pour avoir parodié le régime nord coréen. (Avril 2013)

Apple un un problème avec les jeux tendant vers un propos politique, une des raisons d’exclusion des jeux de l’Apple Store étant si ceux-ci traitent de « cibles d’une race, culture spécifique, ou gouvernement ou corporation réelle ». Bref. La connerie, l’image de marque, tout ça. Joyful Executions, c’est un jeu qui parodie la propagande et le régime nord coréen, dans lequel vous jouez un enfant en charge de l’exécution des traitres. Sa violence très stylisé lui a aussi attiré les foudres d’Apple. Si ça vous intéresse, le jeu est toujours jouable sur Android, via Google Play.

Article Original : https://indiestatik.com/2013/04/11/joyful-executions/

6/ Un jeu d’aventure destiné a des joueurs gay apparait sur Greenlight, et le débat autour de l’homosexualité dans les jeux vidéos (Juin 2013)

My Boyfriend The Space Tyrant est un jeu d’aventure humoristique destiné aux homosexuels, de l’aveu même du créateur. (Ce qui est en soit un peu limite, je ne comprends pas pourquoi on devrait faire des jeux spécifiques pour les gays. D’autant plus que les graphismes sont très limites, même si il se prétend humoristique. Mais bref, on est surtout la pour parler des réactions que ça a engendré). En effet, aussitôt le jeu sur greenlight, les commentaires homophobes se sont déversés. Quelques exemples, pour la forme.

“If this was lesbians it would be awesome, but its not. Get this shit off steam please.”

“Every game I saw on Greenlight, I gave it a yes, but I can’t give a yes to this shit, sorry but the game shouldn’t be on steam, I really hate it !”

“Brb making a game subtitled “A [currently fashionable special interest group that has fuck all to do with video gaming] [genre] Game!”"

“GAY… my eyes are in flames”

Et histoire d’avoir une vraie réflexion sur le sujet, je vous invite à vous pencher sur le post d’origine, ici : https://indiestatik.com/2013/06/02/how-dare-this-gay-adventure-game-try-to-get-on-steam-how-dare-it/

7/ Indie Game Magazine demande aux développeurs de payer pour avoir des reviews de leurs propres jeux. (Décembre 2013)

Indie Game Magazine, un gros journal américain consacré au jeu vidéo, a récemment changé de dirigeant. Chris Newton a donc choisi, comme premier changement, de demander aux développeurs de payer pour que le journal fasse des reviews de leurs jeux. Il justifiait cette initiative comme une manière logique de rendre son business viable, tandis que l’opposition s’indignait, accusant le journal de perdre toute éthique. Newton fit marche arrière très vite, au vu des réactions qu’il avait provoqué, et à été remplacé par un autre directeur qui annula ses décisions.

Article Original : https://indiestatik.com/2013/12/01/charging-indie-game-devs-reviews-bad-practice/

 

8/ Dark Matter, le jeu vendu avec la moitié de son contenu. (Octobre 2013)

Après avoir échoué dans son Kickstarter, qui lui aurait permit de terminer son jeu, Interwave Studios décida quand même de lancer une alpha de son jeu sur steam. Un jeu qui se termine avec une fin  extrêmement abrupte. Ouais, la fin, c’est ça, un pauvre texte. Les joueurs qui avaient acheté le jeu ont alors crié au scandale, demandant à être remboursés. Interwave s’excusa pour cette fin on ne peu plus scandaleuse, promettant de la changer dans les plus brefs délais. Pas sur que son image reste glorieuse, après ça.

Article Original : https://indiestatik.com/2013/10/20/failed-kickstarter-blamed-for-dark-matter-being-chopped-in-half-and-its-abrupt-ending/

 

9/ Lace Mamba Global ne paye pas ses royalties aux développeurs indépendants (Janvier 2013)

 

 

 

CBE Software a annoncé avoir arrêté de publier son jeu sur la plateforme Lace Mamba Global après que ceux ci ne leur a pas payé les royalties des ventes de leur dernier jeu, JULIA, pendant plus de 10 mois. Jusqu'ici, tous leurs efforts de contacts n'avaient pas reçu de réponses, que ce soit par email, lettres, ou même l’envoi d'avocats au siège de l'entreprise. Après la plainte de CBE, les studios Colibri Games et Amanita Design ont eu aussi fait part de ce problème, qui leur est aussi arrivé. Jason Codd, l'homme qui était au centre de la gestion de ces royalties, à été viré,  et n'a pas retrouvé de boulot depuis. Tous les développeurs ont quand à eux bien reçu les sous qui devaient leur revenir, et beaucoup de jeux ont été retirés de la plateforme.

Article original: https://indiestatik.com/2013/01/25/never-paid-us-a-single-cent-lace-mamba-global-breach-publishing-deal-with-cbe-software/

 

10/ The Slaying Of Sandy Hook Elementary, le jeu qui vous fait jouer un meurtrier dans une école. (Novembre 2013)

 

 

The Slaying Of Sandy Hook Elementary est un jeu flash de Ryan Lambourn.  Le jeu vous met au contrôle d’un tueur, et votre but est de massacre des enfants dans un jeu extrêmement stylisé graphiquement. Lambourn a voulu, à travers ce jeu, faire prendre conscience au gens du fait que même après les fusillades de Sandy Hook, rien n’a changé aux USA. Et dans un texte audio, il incite tous les joueurs a contacter les représentants des états pour changer, enfin, la loi sur le port d’armes aux Etats Unis. Est-ce la la bonne manière de le faire, la question reste ouverte.

 

Article Original :  https://indiestatik.com/2013/11/20/slaying-sandy-hook-elementary/

 

11/ L’agence de pub de Gamespot refuse de faire apparaitre Democracy 3 sur le site a cause de son contenu politique. (Décembre 2013)

 

 

Cliff Haris, de Positech Games, contacte en décembre la régie publicitaire de Gamespot pour demander pourquoi ceux-ci ne l’autorisent pas a parler de Democracy 3 sur le site. La réponse : le contenu politique est inapproprié et ils ne peuvent pas se permettre de traiter un sujet aussi sensible que les problèmes politiques sur le site. Ok.

 

Article Original : https://indiestatik.com/2013/12/10/democracy-3-politics/

 

12/ La PAX veut créer des espaces spécifiques pour les femmes, gens de couleurs, handicapés, homosexuels... (Décembre 2013)

 

 

La PAX, afin de se vendre comme étant un événement joyeux et amical, n4a rien trouvé de mieux que d’avoir le projet de créer de petits espaces pour les personnes « spéciales ». Appellés « diversity lounges », ceux-ci auront pour but d’être des lieux sécurisés pour les femmes, les gens de couleurs, ou encore tous les gens affiliés a la lute LGBT. Ces endroits devraient également essayer d’éduquer les gens qui ne font pas partie de ces groupes à les « connaitre ». Bref, si vous cherchiez l’expression même de la connerie, vous l’avez peut être trouvée.

 

Article Original : https://indiestatik.com/2013/12/20/indie-game-controversies/