C'est en me rendant à Saint Etienne pour le travail en début de semaine que je me suis mis à repenser à The Last of Us (TLOU). Les paysages industriels dévastés par la vie et abandonnés à leurs sors m'ont tout de suite rappelé l'intensité du dernier né de Naughty Dog et tandis que mon collègue verrouillait les portes de notre voiture à l'approche d'un groupe de sauvageons pendant que l'on poireautait à un feu rouge, je me revoyais marchant accroupi lentement en direction de la nuque d'un chasseur.

 Oui messieurs dames, j'ai pris une telle claque en jouant à TLOU que j'en suis encore tout retourné !

 

 Equilibre subtil entre utopie naïve et cartésianisme où le message est clairement : « Quelle nécessité à la survie si on ne sait pas pourquoi on doit survivre ? », TLOU n'est pas seulement un bon survival au corps de rêve.

 

Avec son approche rappelant le comics The Walking Dead, le jeu développe son histoire autour de la notion de perte en mettant en scène deux personnages représentant les deux facettes de l'humanité survivante : recherche d'un but à la vie pour l'un et la survie à tout prix pour l'autre. Le mélange est parfait, le jeu réellement prenant même après avoir éteint la console.

Comment réagirait-on à la place des protagonistes ?

 « Tu vois Jacky, il y a des jeux où l'on vit une telle expérience que c'est un peu comme subir une inception » lançais-je à mon collègue terrorisé par un corbeau cloué sur une porte de garage.

 

 J'avais peur de me retrouver avec un pseudo Nathan Drake accompagnant sa fille d'un bout à l'autre du jeu mais il n'en est heureusement rien ! Joel n'est pas Nathan et Ellie n'est de toute façon pas sa fille.

 

Les munitions sont très rares (surtout au niveau de difficulté survivant), les matériaux de craft aussi et il faut du coup vraiment bien réfléchir avant de fabriquer un Cocktail Molotov à la place d'une trousse de secours.

Mais le fil rouge de l'histoire n'est autre que l'évolution de la relation entre Joël et Ellie, qu'il serait criminel de spoiler ici... Car si le monde post apocalyptique remarquablement développé autour d'un organisme parasite est déjà source d'éloge, il n'est en fait que le décor d'une histoire dont le scénario, s'il n'est pas un exemple de complexité, est narré avec une justesse à couper le souffle.

 « Non Jacky, les aspérités curieuse sur la viande n'étaient pas dues au cordiceps» racontais-je à mon collègue sorti de la voiture pour vomir son Kebab.

 

 

En conclusion :

 

Difficile de parler de The Last of Us sans en raconter trop... Après 4 runs complets dont 2 dans la difficulté extrême, l'expérience reste intacte. Les derniers réticents n'ont plus qu'à se jeter sur un exemplaire au plus vite.

 

PS : dans le doute évitez quand même les Kebab de Saint Etienne.