France 2, ou l'attentat dans le monde des jeux-vidéos.
Un reportage diffusé avant hier-soir sur France 2 m'a encore une fois énervé. Comme d'habitude, dès qu'il y'a une connerie à dire sur les jeux, c'est France 2 qui la fait. Après le fameux Meuporg, boulette faite par Nathanaël de Rincquesen qui a malheureusement improvisé pour essayer de ne pas perdre la face en l'épelant n'importe comment, France 2 nous sort cette fois une étude sortie de nulle part.
70 étudiants, hommes et femmes ont joué pendant 3 jours, à des jeux-vidéos pour certains violents, et pour d'autres non violents.
Selon Laurent Bègue, qui déclare au site merlanfrit.net, je cite: "un jeu vidéo violent est un jeu dont la structure autorise ou récompense l'administration d'un mal verbal, relationnel ou physique à d'autres personnages, qui ne sont pas "consentants".

Alors cher Monsieur Laurent Bègue, France 2 (et à tout ceux qui aiment rajouter  inutilement de l'huile sur un feu qui n'a pas lieu d'être), le joueur qui administre ce mal le fait sur un support virtuel avec des images de synthèses. Images qui sont encore quand même bien loin de la réalité actuelle, car nous savons très bien reconnaitre la différence entre des images réelles et virtuelles.
De plus, je vais prendre les très controversés Grand Theft Auto, critiqué maintes et maintes fois pour la violence qui prend une très grande part de ce jeu-vidéo.
Le jeu propose la possibilité de tuer des gens (comme beaucoup) mais la différence est que la grande liberté qu'offre la série en fait une cible de luxe.Dans mes souvenirs de joueur âgé de 14 ou 15 ans, en plein âge influençable, nombre de fois j'ai eu la fameuse tronçonneuse, qui permettait de "découper" des gens (je met entre guillemet parce que c'est même pas le cas). Je ne m'en suis pourtant jamais, ou rarement servi, préférant ôter la vie* de ma victime de façon simple et propre avec un pistolet. Rien de choquant dans cela, puisque nous voyons pire dans les films ou reportages télévisés.

*Dans le cas présent, la victime ne meurt pas réellement puisqu'il s'agit de données binaires uniquement.

Je joue à des jeux vidéos depuis mon plus jeune âge. De la SNES à la MégaDrive, j'ai enchainé les jeux plus ou moins violents. De Super Mario à Road Rash, de Super Probotector à Donkey Kong Country, de Crash Bandicoot à Metal Gear Solid, de Grim Fandango à Unreal Tournament, j'ai vu un tas d'univers différents, certains tout roses, certains tout rouges, et ça ne m'a pas influencé au point d'aller faire un carnage dans mon collège ou lycée. Y'a des fois où les profs atteignaient un tel degré de méchanceté et de haine que ça en aurait été presque mérité, mais pourtant, malgré mes années de tueries virtuelles, ça ne s'est jamais produit, et pour cause, nombre de fois en revenant à la maison bien énervé, au lieu de tabasser les membres de ma famille, je suis allé tabasser le méchant Liquid Snake ou latter à coup de chaînes des pilotes de courses de motos clandestines. Ce qui a canalisé mon énervement dans quelque chose de virtuel, dans un monde où les actions n'ont AUCUNES conséquences dans le monde réel !!  Et ceci s'applique à des MILLIONS de joueurs.

A présent, ayant grandi depuis lorsque je tue une personne au sabre, où à l'explosif, histoire de voir des morceaux gicler d'un coin à l'autre de mon écran, je ne suis pas choqué. Et pourtant, je suis de nature sensible au gore. Et pourquoi cela ne me choque pas ? Parce que ce n'est pas réel. Dans ces morceaux de sang, j'y vois des 1 et des 0. contrairement aux films dont je n'ai jamais regardé mais vu des images qui me suffisent largement, comme Massacre à la tronçonneuse, ou plus récemment les SAW, pour ne citer qu'eux, me choqueraient plus de voir les images aux graphismes RÉALISTES d'une personne hurlant à la mort parce qu'un espèce de détraqué lui enfonce une tronçonneuse ou une sorte de piège ignoble ou la victime à le temps de voir sa mort arriver. Dans le jeu-vidéo, le joueur aux premières loges est conscient de ce qu'il va faire et des conséquences que cela impliquera dans le jeu, et même, le sensibilisera à la répercution de tels actes dans la réalité. Tandis que dans le film, le spectateur ne sait pas vraiment ce qu'il va se passer, il est lui aussi aux premières loges. Il est témoin de la folie du tueur, et parfois même, le film veut que le spectateur ressente cette folie en l'impliquant au maximum dans l'esprit du tueur, puis vient le meurtre, où l'on voit un liquide ressemblant à 100% à du sang réel gicler sur la caméra, un cri terrifiant accentuer par le regard de l'acteur qui joue parfaitement son rôle, tellement que le spectateur y croit, et peut-être même que l'acteur croit lui-même en sa propre mort.
Contrairement aux jeux-vidéo, la scène est réaliste à 100% sur l'écran, la scène est IMPOSÉE au spectateur, qui n'a pas le choix, et qui doit voir cette scène. Tandis que dans le jeu, la touche Start permet de passer cette scène, et encore elle est ridicule puisque le graphisme est virtuel, et l'immersion est largement moins efficace qu'un film.

En faisant un comparatif tout bête que même un élève de 6ème pourrait faire, les films sont plus réalistes, plus choquant, et plus imposant que les jeux-vidéos. Ils s'agit donc des films qui sont plus à même de choquer les gens, et donc de créer plus de "malades mentaux détraqués de la gâchette", puisque dans le jeu, le massacre n'est qu'une PROPOSITION de la part des développeurs alors que dans le film, le massacre est IMPOSÉ par les réalisateurs, et donc, plus à même d'être incompatible avec l'esprit du spectateur, contrairement au jeux-vidéos.

Le truc qui me fait le plus hurler dans l'histoire, outre le fait c'est qu'on tire le plus possible sur le bouc-émissaire tout désigné qu'est le jeu-vidéo, c'est que ces films les plus sanglants et plus tordus que les Grand Theft Auto réunis sont récompensé par des césars et des nominations, soit disant que c'est de l'art !
NOOOOON !!!! Je ne suis absolument pas d'accord !! Déjà, de mon avis personnel, je ne comprend pas comment on peut apprécier ce genre de film (MAIS je respecte les autres personnes qui comprennent et qui aiment ce genre de films) mais dénoncer des faits de barbaries dans le jeu-vidéo, alors que c'est récompensé dans les films, je hurle du plus profond de mon cœur un énorme NON !!!!!!!
Il est grand temps que les médias et l'humanité en général prennent conscience que les jeux-vidéos sont très loin d'être les premiers coupables dans la folie qui ont accompagné les massacres de Colombine, d'Oslo et bien plus encore.

D'ailleurs France 2, dans le reportage diffusé le 10 octobre 2012, n'est-ce pas vous qui avez justement diffusé les images de ces tueries citées juste au dessus à l'ouverture de votre journal ? Non seulement, vous êtes les plus mal placés pour parler du jeu-vidéo, mais en plus, un des premiers à choquer les plus jeunes enfants qui n'ont pas la mentalité ni l'âge de regarder ces images, bien souvent présentes au repas familial. Il est temps que vous arrêtiez de diffuser de la peur dans nos esprit pour nous enfermer dans la crainte de regarder au dessus de ces conflits ! En plus, vous n'assumez même pas, puisque vous avez retiré le journal de ce soir là de la plate-forme de replay "Pluzz".
Je terminerais cet article qui dénonce et la stupidité de vos études grotesques avec une seule phrase: "Hitler, il jouait à quoi, Grand Theft Auto ? Ouais, et il se battait au couteau avec Staline, tandis que Hiro-Hito mettait une raclée monstre à Roosevelt à Street Fighter 4 !"
Arrêtez vos délires. Sincèrement, stop !
Sur ceux, regardez bien qui vous êtes, avant de regarder qui nous sommes.

Pliskin Hunter