Titre original : V : The Visitors

Saisons :

V - 1ère mini série
(V: The Original Mini Series)
Réalisée en 1983
En 2 parties
Diffusion française en 1985 sur Antenne 2.

V : "La Bataille Finale" (2ème mini série)
(V: The Final Battle)
Réalisée en 1984
En 3 parties
Diffusion française en 1985 sur Antenne 2.

V : la série
(V : The Series)
Réalisée en 1984/1985
19 épisodes (+ 1 ép. annulé, le 20ème)
Diffusion française en 1987 sur Antenne 2.

Statut : arrêtée en 1985
Série créée par : Kenneth Johnson en 1984
Producteurs : Chuck Bowman, David J. Latt
Format : 42 mn
Genre : Drame, Science fiction
Nationalité :  Américaine

Le Casting :

Diana : Jane Badler
   
Mike Donovan :  Marc Singer
   
Julie Parrish :  Faye Grant

Ham Tyler : Michael Ironside

Elias Taylor : Michael Wright

Robin Maxwell :  Blair Tefkin

Elizabeth Maxwell :  Jennifer Cooke

Willie :  Robert Englund

Lydia : June Chadwick

Nathan Bates : Lane Smith

Kyle Bates : Jeff Yagher

Chris Faber : Mickey Jones

Synopsis :

Alors que le journaliste Mike Donovan filme des soldats en plein combat au Salvador, apparaissent d'un coup dans le ciel, là et à de nombreux endroits du globe, de gigantesques OVNIs (qui seront dénommés par la suite vaisseaux-mères) venus du système Sirius situé à 8,7 années lumière de notre système solaire. Les extraterrestres semblent avoir forme humaine et déclarent être venus en paix, s'installant peu à peu au milieu de la population. Ils déclarent vouloir partager leurs connaissances en échange de produits chimiques terrestres censés régler leurs problèmes environnementaux sur Sirius ( « bien plus graves » que les nôtres). Mais leurs intentions sont tout autres.
En effet, les visiteurs pompent en secret toute l'eau de la Terre. De plus, ce sont des lézards (que l'on peut aussi nommer « reptiliens » ou reptiles humanoïdes) qui considèrent les humains comme de la nourriture. Aussi veulent-ils remplir leur garde-manger de millions de terriens (entre autres). Peu à peu une organisation secrète de résistants, avec en tête Mike Donovan et le Dr Julie Parrish, aidée par des soldats visiteurs rebelles ( « la cinquième colonne » ), s'organise pour un combat de titan. Combat qui est loin d'être gagné car Diana, officier de haut rang dans l'armée des envahisseurs, veut à tout prix anéantir l'humanité.

Si V semble à priori raconter une énième invasion extra-terrrestre, la série est en réalité bien différente des histoires de science-fiction auxquelles nous sommes habitués. Loin de ne s'adresser qu'aux initiés du genre, elle a le mérite de toucher un large public. Le parallèle entre la guerre des mondes de V et la 2nde guerre mondiale est complètement évident et les amateurs de ce genre de récits y trouvent aussi leur compte.

Autres détails qui ont aussi leur importance et ont contribué au succès de la série :
- avec V, le cauchemar c'est ici et maintenant pas dans un futur lointain ni dans une station spatiale à la technologie avancée
- avec V, pas de patriotisme à la noix ni de super-héros au jargon militaire et scientifique incompréhensible ; juste des gens ordinaires, avec leurs faiblesses et leurs qualités, dont la vie bascule, qui s'unissent pour survivre et résister à l'ennemi.
- Enfin, des envahisseurs, méchants au possible, dont les comportements et réactions sont en fait incroyablement humains.

LES PERSONNAGES PRINCIPAUX :

DIANA :

De loin le personnage le plus immonde de la série (mais aussi l'un des plus intéressants). Commandant du vaisseau-mère de Los Angeles. Adepte des expériences médicales, de la manipulation et de la torture sous toutes ses formes, Diana affiche aussi une ambition militaire et une soif de pouvoir démesurées sans parler de son aversion pour la race humaine...

MICHAEL DONOVAN (Mike) et JULIET PARRISH (Julie) :  Les personnages phares de la Résistance. Julie est l'antithèse de Diana : douce, toujours à l'écoute de son prochain, elle a la guerre en horreur. Néanmoins forte et déterminée, c'est elle qui va rassembler et organiser la résistance...

Quant à Mike, c'est le reporter par qui le scandale arrive ; il rejoindra la Résistance, preuves à l'appui, après avoir découvert le véritable visage et les intentions réelles des Visiteurs.

25 ans après, que reste-t-il de V, série culte des années 1980 ? Des soucoupes volantes de plusieurs kilomètres de diamètre apparaissant aux quatre coins du globe (imagerie reprise en 1996 par Roland Emmerich dans son Independence Day), des tirs de pistolet-laser (dont chacun coûtait à la production la modique somme de 1000 dollars), un faciès verdoyant de lézard, des yeux reptiliens rouge vif, une langue fourchue tout aussi serpentine ou encore une certaine Diana (Jane Badler) engloutissant d'un trait un bon gros cochon-dinde en guise d'amuse-gueule. Autant d'images chocs, kitch diront certains, qui ont marqué l'inconscient collectif. Pourtant, derrière le masque faussement humain qu'arborent les visiteurs se cache bien plus qu'une simple série de SF.

Il convient en effet de rappeler qu'à l'origine, V devait raconter l'organisation de la résistance face à la montée d'un régime totalitaire aux États-Unis mais qu'en raison du succès planétaire d'un certain Star Wars (1977) et de sa suite, L'Empire contre-attaque (1980), la chaîne américaine NBC, commanditaire de la mini-série, demanda une réorientation science-fictionnesque (l'arrivée en fanfare d'un vaisseau visiteurs est d'ailleurs accompagnée du célébrissime thème musical de John Williams). Pour autant, le concept initial est demeuré bel et bien présent au sein du produit final et les nombreux parallèles entre le IIIe Reich emmené par Adolf Hitler et l'armada de Visiteurs ne laissent aucun doute : uniformes des officiers SS, croix gammée, extermination du peuple juif autant d'éléments directement transposés et à peine remaniés.

Mais là encore, par-delà ces images fortes qui ont marqué à jamais l'Histoire (avec un H majuscule), la grande force de V, celle qui lui confère définitivement son statut intemporel, réside dans son exposition de la montée en puissance d'un tel régime quelque soit le lieu ou l'époque.

1er et 2 mai 1983 : la mini-série V composée de 2 parties affole les compteurs d'audimat sur la chaîne NBC avec 80 millions de téléspectateurs. Des visiteurs venus de l'espace y débarquent sur la Planète Bleue porteur d'un espoir pour toute l'humanité : un remède contre le cancer. Là encore à grand renfort de désinformation, toute une communauté (les scientifiques) y est pointée du doigt comme la source de tous les maux, celle empêchant l'harmonie entre les peuples. Cette fois-ci, la forêt cachée derrière ce pantomime n'est rien moins que l'extermination pure et simple de la race humaine toute entière, reconvertie en garde-manger (les chambres de la mort nazies deviennent dans le cas présent de gigantesques réfrigérateurs humains). Le seul rempart face à pareille catastrophe : des groupuscules de résistants hétéroclites (une étudiante en médecine, un reporter un journaliste, une petite frappe de la rue, un archéologue) qui, avec les moyens du bord (tels des Panzers allemands les balles ricochent sur les Visiteurs), vont tenter d'endiguer l'hégémonie tout en éveillant la conscience populaire face à l'endoctrinement généralisé dès l'adolescence (les jeunesses hitlériennes deviennent les « amis des visiteurs »).

La chaîne américaine qui, face au succès rencontré par V, passa immédiatement commande d'une suite plus musclée ('arrivée d'un véritable Général Patton en la personne de Michael Ironside), triomphante (l'espèce humaine parvient à bouter l'envahisseur hors de sa Terre) et fantasque (la petite Elizabeth et sa « Force ») mais à l'arrivée très en deçà de son prédécesseur. Si la mini-série originelle était portée à bout de bras par un seul homme, Kenneth Jonhson (scénariste et réalisateur des deux parties), ce dernier se désolidarisera en effet totalement de cette suite, V : The Final Battle, en raison 'un désaccord total avec Warner Bros, détenteur des droits initiaux. Ceci explique donc cela.

Et que dire alors du grand portnawak de la série régulière diffusée dans la foulée dès la rentrée 1984 et qui reléguait la force-concept initiale au second voire au troisième rang pour ne conserver que l'magerie reptilienne (la naissance d'un visiteur dans un oeuf, les pouvoirs toujours plus farfelus d'Elizabeth) sur fond de glamour soap (le triangle amoureux Kyle - Elizabeth - Robin) tentant-là de surfer sur le triomphe du soap prime-time chez les concurrents (Dallas sur CBS et Dynasty sur ABC) ? Cette mayonnaise indigeste ne dura qu'un temps et la série fut annulée au bout de 19 épisodes sur un cliffhanger en forme d'harmonie possible entre les deux peuples.

25 ans après, V reste donc bel et bien un monument télévisé, un des rares capable de transcender les âges et le genre dans lequel il s'inscrit, en l'occurrence la SF. À condition de ne considérer que la mini-série originelle et de ne pas être trop regardant sur ses suites.

(La série régulière de 19 épisodes à mon avis nettement moins bonne que les mini-séries)

01. Liberation Day / Le jour de la libération
02. Dreadnaught / Triax
03. Breakout / L'évasion
04. The Deception / Déception
05. Sanction / Sanction
06. Visitor's Choice / Le choix du visiteur
07. Showdown in Rawlinsville / Zoom
08. The Dissident / Dissident
09. A Reflection in Terror / Joyeux Noël
10. The Conversion / L'échange
11. The Hero / Le héros
12. The Betrayal / Traître
13. The Rescue / Le mariage
14. The Champion / Le champion
15. The Wildcats / Les couguars
16. The Littlest Dragon / Le parrain
17. War of Illusion / Dure bataille
18. The Secret Underground / Le volcan
19. The Return / Le retour
20. The Attack (jamais tourné)