Le voilà, tout en muscles et en combats sanglants.

Histoire :

Cette nouvelle version s'ouvre sur un petit historique avec voix off au sujet d'un masque maléfique détenu par un tyran et pulvérisé en morceaux à la défaite de celui-ci face à des barbares cymmériens. Chaque chef de clan garde alors un morceau du masque.

La scène suivante est celle de la naissance de Conan, mis au monde sur le champ de bataille par sa mère mourante.(oui une femme enceinte en armure au milieux du combat...) Le père de Conan (le chef de la tribu, Ron Perlman himself) l'élève et en fait un guerrier d'exception.

Mais un beau jour arrive dans le village, un chef de guerre (Stephen Lang) à la recherche des fragments du masque maudit. Le père de Conan est torturé sous ses yeux et laissé à une mort atroce après que le mystérieux chef de guerre ait trouvé le fragment. forcé de laisser mourir son père pour pouvoir survivre le jeune Conan jure de se venger de chef de guerre au nom inconnu.

Conan (Jason Momoa) parcours le monde des années durant, vivant d'innombrables aventures, toujours dans l'espoir de tomber un jour sur le chef de guerre qui a détruit son village.

On apprend que ce dernier est à la recherche d'une descendante des nécromanciens créateurs du masque, nommée Tamara (Rachel Nichols), pour le réactiver. Et au même moment Conan retrouve sa piste, il se nomme Khalar Sing et fait régner la terreur partout où il passe.

Conan Arrive à mettre la main sur Tamara et se sert d'elle comme appât pour Sing. Mais l'affrontement tourne mal et Conan ne doit son salut qu'à Tamara.

Ils se lient d'amitié et même plus et au lendemain d'une nuit torride, Tamara se fait enlevée par les hommes de Sing. Elle est emmenée pour réactiver le masque mais aussi pour servir de nouveau corps à la femme défunte de Sing, une impitoyable sorcière.

Après de nombreuses péripécies et combats plus épiques les uns que les autres, Conan sauve la belle et la laisse au porte de sa citée avant de repartir vers de nouvelles aventures.

Critique :

Bien que n'ayant pas les traits des plus nordiques, Jason Momoa (originaire de Hawaï) s'acquitte de sa tâche. Moins musculeux (ce qui est peut-être plus réaliste) que Schwazenegger il a aussi l'air moins bête. Ceci ne tiens pas seulement au physique mais aussi au script. Il sort moins de répliques "cultes" et se retrouve moins souvent dans des situations étranges (la scène de la sorcière avec son feu, ou celle du chameau assomé) que dans le film de 1981.

Le reste du casting est typique de ce type de production. Seconds couteaux, mais d'assez bonne facture. Ron Perlman est parfait en barbare, et on notera la présence de  Saïd Taghmaoui. Le tout est servi par des costumes très travaillés et qui donnent encore plus de cachet aux personnages.

L'histoire garde la trame principale du film de John Milius, en changeant juste le but de l'antagoniste principal. La scène de la naissance de Conan annonce la couleur : ce sera trash et pas vraiment de très bon goût, mais le tout à l'avantage de rester cohérent d'un bout à l'autre.

Par rapport à l'œuvre d'origine, à savoir les romans de Robert E. Howard, Le film parvient à rester dans le registre "Sword & Sorcery". La magie est le plus souvent maléfique, les créatures fantastiques sont monstrueuses et peu amicales, et les chevaliers au cœur pur n'existent pas. Les décors sont très stylisés (caverne en forme de crâne, ruines étranges,...) et aident à s'immerger dans cet univers sombre et impitoyable.



Conclusion :

Certains puristes râleront, et râlent déjà, sur les détails extérieurs au film (coût de production semblable à celui des "Deux Tours" de Peter Jackson pour un résultat moindre), mais bon, c'est le rôle des puristes de pinailler.

Le film en lui-même est tout à fait honnête. Il soutien bien la comparaison avec les films antérieurs.

Un film à voir.