The Prodigies : la nuit des enfants rois

Histoire :

Jimbo est un jeune enfant surdoué battus par se parents qui, un beau jour, alors que son père lui éclate la tronche à coups de ceinture, fait la démonstration de pouvoirs psychiques et les tue tous les deux.

Il est alors receuilli par un vieil homme qui possède les mêmes capacités que lui. Des années plus tard, on le retrouve adulte, travaillant sur un jeu vidéo en ligne dans lequel est caché un test destiné à trouver les autres "enfants rois" comme il les appel. Le test fini par porter ses fruits, et cinq prodiges sont trouvez à travers le pays.

Mais la mort de son protecteur et la reprise de la société par de sinistres capitalistes chamboule ses plans. Il propose alors de créer un concours de super-génies télévisé à l'échelle national pour que l'affaire soit rentable (sachant que les cinq seront forcément les vainqueurs). Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu...

Critique :

Ne vous inquiétez pas je n'ai pas vraiment spoilé ce qui se passe dans le film. Le film ne commençant vraiment qu'à partir du concour.

Je soit dire que j'ai été agréablement surpris par ce film.

La patte graphique rappel agréablement Team Fortress (ce qui n'est pas sans raison puique certains graphistes ont travaillé sur les deux) et, dieu merci, ne sombre pas dans le film pour enfants juste sous prétexte qu'il s'agit d'un film d'animation. Je ne dirai pas que le ton est résolument adulte mais plutôt adolescent. Il y a de la violence (meurtre, gunfight, viol, torture même...) sans pour autant tomber dans l'excès, pas de gore ou de porno ici. La direction artistique en général lorgne du côté de Mirror's edge dans son aspect épuré et bien propret, et des séquences cauchmardesques au rendu très spécifique (personnages défformés en monochrome bleu/vert, sur fond blanc avec des effets à la Street fighter IV) donnent une touche très personnel.

L'histoire et son traitement, au travers du regard d'une bande d'ados révoltés contre la société, m'a agréblement fait revivre des sensations que je croyait à jamais perdus depuis ma sortie du collège. Se sentiment de toute puissance appuiée sur la certitude d'avoir raison envers et contre tout, poussant aux idées les plus éxtrêmes, sans que l'on s'en rende compte. Un vrai concentré de douce rage pubertère contre le monde entier.

Des problèmes de rythme sont perceptibles dans déroulement du film, mais l'histoire tiens la route. Les relations entre personnages sont soignées et pas trop manichéenne pour une fois.

Le film est très librement adapté de "La nuit des enfants roi" de Bernard Lenteric, que de nombreuses personnes ont lu à l'école. L'histoire générale est le seul élément restant, l'adaptation prend beaucoup de libertés avec la modernisation (cadre semi-futuriste) et les capacités des enfants, qui sont, il faut l'avouer, bien moins visuelles dans le livre. Sur ce point je dirai que c'est un autre point faible du film, sans en être un, puisqu'une adaptation fidèle à 100% n'aurait sans doute pas eu un aussi bon rendu à l'écran.

En conclusion, The Prodigies est un bon film, qui, on ne peut que le souhaiter, ouvrira la voie à un genre de films en 3D, mature, traité comme une forme du cinéma et pas comme un gadget pour gosse (comme cela fut la cas pour les animes). C'est un bon film, mais pas une bonne adaptation, et doit être pris comme tel pour être apprécié. 

P.S. : la 3D relief est totalement dispensable.