Revengeance, prend ton sabre et tranche tout sur ton passage.

Merci encore au PSN+ pour nous avoir offert ce monstre (19Go quand même) ! J'avais envie de me le faire depuis bien longtemps mais la durée de vie limitée et le style Platinum Games me faisait un peu peur. Au final, j'ai cédé grâce au PSN et je ressens surement l'une de mes plus grandes déceptions de cette Génération.

Platinum Games + Raiden

L'association me faisait peur. Je n'avais pas accroché à Bayonetta, un peu plus à Vanquish, mais pas de quoi me faire saliver en voyant le dernier bébé de la saga Metal Gear entre leurs mains. J'avais peur de voir simplement un jeu complètement barré avec un léger skin MGS pour faire mieux passer le jeu auprès du grand public. Au final je dois bien admettre qu'après avoir touché à Rising (c'est ainsi que j'appellerais Metal Gear Rising : Revengeance dans le ressentis), mon sentiment est totalement différent.

Jouer est un plaisir. Jouer est un moment d'adrénaline totale. On se prend au jeu de croiser le fer avec le plus d'adversaire possible tant les affrontements sont « fous ». Le mot « fou » prend totalement son sens car la vitesse est incroyable, la fluidité des mouvements, des enchainements et de tout ce qui se déroule à l'écran est parfaite.

Jamais je n'ai prononcé le fatidique : « Oh ! Encore un combat ! » Non ! Chaque affrontement était pour moi un moment intense de gameplay, où les impacts de sabre, les contres et les combos ravageurs faisaient bondir mon petit cœur de joueur. Vraiment, les affrontements possèdent ce petit quelque chose de nerveux qui nous pousse à chercher le combat. On veut tester les combos, on veut vraiment maîtriser chaque affrontement, on veut découper chaque adversaire avec le plus de précision et de classe possible.

Le jeu à l'état pur !

Platinum Games a parfaitement cerné ce que les joueurs voulaient et en nous a offert un jeu parfaitement maitrisé. Les graphismes sont sublimes. L'animation parfaite. Aucune baisse de frame rate qui viendrait ruiner cette gigantesque orgie d'explosion, de folie et de vitesse.

Je n'ai jamais été autant pris par un gameplay. Jamais je ne me suis sentit aussi poussé par le jeu à continuer. D'habitude, c'est l'histoire, les personnages, ou bien ma détermination à finir ce que je commence, qui me pousse à finir les jeux. Mais là non. Lorsque j'ai lancé la Nouvelle Partie, dès les premières secondes, c'est bien les mécaniques de jeu, le plaisir éprouvé par les phases de combat au sabre qui m'a séduit. J'ai terminé le jeu parce que je prenais toujours plus de plaisir à affronter les hordes d'ennemis qui avaient la folie de se mettre au travers de mon chemin.

Autre point que j'ai particulièrement apprécié, les combats contre les boss. A chaque niveau, on sent que la tension monte petit à petit. Les ennemis se font de plus en plus nombreux. On se retrouve pris dans une véritable crise guerrière qui nous pousse à combattre sans arrêt.
Et là ! Le Boss arrive !
Les membres de Desperado sont tous d'une classe "particulière" qui ne plaira surement pas à tout le monde. Mais sur moi, ça à marché. J'ai adoré tous les boss. Et les combats contre eux sont vraiment des moments très particuliers. Ils sont totalement à part des phases normales. Chaque affrontement est épique et ultra-intense. Il n'y a que très peu de moment d'attente dans les combats, il faut tout le monde contrer, courir, jouer avec la caméra, analyser et enregistrer les attaques adverses pour prendre le dessus sur eux.

Et puis chaque Boss a ce style si particulier qui se traduit dans ses mouvements, dans l'ambiance de l'affrontement qui fait que chacune des confrontations restent gravées. Elles sont toutes différentes. Sundower par exemple est un énorme bourrin et le combat se transforme rapidement en un concours de puissance entre les deux personnages (sentiment que l'on ressent à chaque coup de sabre qui nous explose les oreilles). A l'opposé, l'affrontement contre Monsoon est bien plus vicieux, bien plus pervers dans ces assauts, et nous poussera à travailler notre défense, notre stratégie d'attaque.

Je garde un souvenir très marquant de chaque combat. C'est un jeu très particuler, que je garderais dans mon coeur où j'ai ressenti ce frisson d'excitation devant ces combats épiques entre Raiden et les membres des Desperado.

Raiden et puis c'est tout !

Gros point noir du jeu ! Enfin je l'ai ressenti comme ça. Mais quelle manque d'histoire... Raiden se questionne profondément sur sa personne alors qu'on lui balance quelques petites questions... Non mais sérieux. L'optique de baser l'histoire sur les doutes de Raiden et sur la dualité Raiden/Jack était une bonne idée. Une très bonne idée, même puisque Metal Gear Solid 2 avait préparé le terrain (Solidus avait parlé des talents innés de Raiden lors de sa carrière d'enfant soldats au Liberia).

Mais non. Le tout est trop rapide. Mal foutue. C'est vraiment dommage car on se retrouve avec le côté obscur de Raiden (symbolisé par Jack) mais on ne ressent jamais le combat entre les deux facettes. Rien. Raiden l'accepte sans sourciller. Cela donne plus l'impression d'être un bon prétexte pour mettre un petit pouvoir « Berserk » super à la mode... C'est vraiment dommage. Car cela va à l'encontre de la personnalité de Raiden qui s'est toujours posé énormément de questions sur ses actes, sur les idéaux et sur la manière avec laquelle il les appliquait.

Ce point me chagrine plus qu'il me déçoit en réalité. Je pense, que j'aurais crié au bonheur, à l'orgasme vidéoludique, si les gars de Platinum Games avaient vraiment mis l'accent sur ce combat intérieur et cette recherche perpétuelle de réponse pour un Raiden toujours aussi perdu. Malheureusement, j'ai eu la désagréable impression de me retrouver avec un boucher avec une seule optique : trancher le maximum de personnes possible ! Et cela ne colle pas avec la marque de fabrique « Metal Gear » ou l'histoire, les personnages, les actions ont toujours été parfaitement détaillées dans leurs causes et leurs conséquences.

Qui suis-je? Jack l'Eventreur? Raiden? Au final, on reste Raiden mais l'on devient Jack l'Eventreur lorsque l'on affronte un adversaire trop fort... Une double personnalité qui se résume au final à un simple power-up assez grossier.

Voilà ! Je ne ferais pas de commentaire sur l'histoire globale (car ce serait du spoil, étant donné que le jeu est assez récent)... Et donc encore moins sur la fin du jeu. Mais elle est le GROS POINT NOIR du jeu ! 
Si vous pouvez le faire, n'hésitez pas car c'est un vrai jeu ! Vous allez vraiment prendre un pied d'enfer à y jouer ! 

En tout cas merci Platinum Games pour cette oeuvre d'une beauté violente et sublime.

Bonne soirée à vous ! 
J'espère que vous ne me défoncerez pas trop ! J'essaye de me hisser petit à petit à la qualité des pots de la communauté, mais bordel, c'est dur !

PS : Je retourne trancher des cyborgs ! Je vous fais une bise électrique sur les fesses !