Skyrim. Encensé par la critique, les notes frôlent le 20/ 20, le 10/10 ou encore les 5 étoiles, d'autres encore le considèrent comme parfait (Famitsu lui attribue un historique 40/40). Alors, évidemment devant cet engouement général, ces éloges incroyables, j'ai cédé et je me le suis procuré quelques mois après sa sortie. Ce n'était pas la première fois que je posais mes mains sur un jeu de cette saga, déjà très connu dans le monde du RPG, The Elder Scrolls, car j'avais déjà pu faire mes armes sur Oblivion. Mais l'expérience promise par Skyrim me semblait à des années lumières de ce que j'avais pu vivre dans son prédécesseur et c'est pourquoi je m'y suis plongé.

Alors, que dire de mon périple à Bordeciel?

La vraie liberté...

Skyrim offre un monde vaste. Dès les premières minutes de jeu car les curieux (comme moi) ont rapidement la possibilité d'aller se balader un peu partout et de se risquer à croiser des ennemis un peu trop féroces. Combien de fois, ces foutus trolls m'ont fait regretter mes escapades ? Dix ? Quinze fois ? Mais qu'importe, là est la beauté de Skyrim, cette liberté totale, ce monde gigantesque et la curiosité impossible à taire lorsque l'on se balade sur la gigantesque région qu'est Bordeciel. Un nouveau chemin? Un sentier jamais exploré? Un détail à l'horizon? Ce genre de petit élément font la saveur de Skyrim car ils nous poussent à découvrir Bordeciel, à visiter ses moindres recoins, à risquer notre peau pour découvrir des grottes, des petits bourgs ou bien souvent rien.

Mais ce que l'on apprend souvent dans Skyrim, c'est bien que l'exploration peut être dangereuse. Comme je l'ai dit plus haut, nombre de fois où je me suis retrouvé face à des Trolls alors que j'explorais tranquille la région. Une mort assurée à bas niveau. La présence du danger est un élément qui m'a énormément plu. Pourquoi? Non, je ne suis pas maso. Et non, je n'aime pas voir mon Elfe se faire dérouiller par des monstres.

Cela colle avec ma vision de l'aventure. Le danger doit être constamment présent. L'exploration des coins reculés de la carte doit s'accompagner d'une grande dose de curiosité et de cette petite pointe de crainte qui nous donne des frissons alors que l'on aperçoit une créature au loin.
Alors, certes, c'est un moment qui devient banal par la suite, tant on dépeuple Bordeciel de toute sa faune à coup d'épée, mais les premières découvertes, les premières escapades dans les immenses et très différentes régions de Bordeciel sont vraiment des moments uniques.

Je veux être qui je veux.

Autre élément de liberté totale, la création du personnage. Outre le sexe, il est possible de choisir entre un large panel d'espèces : Nordiques, Impériaux, Rougegardes, Khajiits, Argoniens, Elfes Noirs, Orques, Elfes des Bois, Hauts-Elfes et Brétons. Chacune ayant ses qualités propres qui lui permettent de ne pas être qu'un simple skin. Ces qualités se traduisent sous la forme de bonus innés que le jeu  nous décrit très brièvement. Evidemment chaque espèce possède son charme et elles permettent de répondre aux envies les plus folles (ou classiques) des joueurs. Petit bémol sur les Argoniens et les Orques ne m'ont pas vraiment fait rêver.

L'évolution du personnage est totalement libre : un magicien surpuissant, un vrai bourrin, ou bien le voleur agile, représentent les trois grandes catégories qui se divisent en des dizaines de capacités bien précises. De cette manière, le jeu nous offre la possibilité (dès les premiers niveaux) de piocher dans toutes ces capacités pour se forger un personnage unique. Jamais je n'ai autant aimé mon Elfe de la Nuit, véritable Légolas made in Elder Scrolls, balançant des flèches dans tous les sens, en se déplaçant comme une ombre.

Un vrai plaisir à créer et à jouer.

Bordeciel trop généreuse?

Mon amour pour Bordeciel et son exploration ne s'appliquera pas à tout le monde. Ceux n'ayant pas la même sensibilité à la beauté naturelle de Bordeciel, n'accrochant pas à l'ambiance générale particulière de Skyrim, ou n'ayant pas envie de perdre leur temps sur la carte risqueront de rapidement perdre patience.

La carte est immense, mais les moins curieux, ceux n'ayant aucune envie de découvrir Bordeciel dans ses moindres détails, soupireront devant la longueur des trajets, et surtout devant l'obligation de parfois de parcourir la moitié de la carte à pied pour atteindre un début de quête. Ainsi, l'aventure peut vite devenir longue, fastidieuse, car les longs voyages à pied ne manquent pas. Et ce n'est pas la fonction "voyage rapide" (une téléportation, tout simplement) qui effacera ce problème. Bordeciel est grande. Beaucoup trop grande pour certains.

Et relativement vide. Car s'il est vrai que la carte regorge de secrets en tout genre, la carte est relativement vide en termes de population (à part dans les villes majeures) ou bien de créatures (si l'on met de côté les loups qui viennent briser la monotonie de nos longs chemins en solitaire). Ceci contribuant largement à l'impression d'être balancé dans un monde beaucoup trop grand.

Un monde étranger.

Ma plus grosse déception dans Skyrim : le scénario. Non pas qu'il soit mauvais. Je suis dans l'incapacité de dire s'il est mauvais ou non tant il m'a paru insignifiant. Jamais, je n'ai eu l'impression que le destin de mon Dovakhiin soit important. Le retour des Dragons, l'apparition de l'Alduin (le dragon dit "Dévoreur de Monde"), l'apparition d'un Dovakhiin (enfant dragon, notre rôle dans le jeu), tout cela m'a paru trop léger, trop loin, pour que je puisse réellement m'y plonger. Jamais je ne me suis sentis impliqué, intéresser par la quête principale, et je dois bien admettre que c'est une énorme frustration.
Avec un monde si vaste, si magnifique, j'avais imaginé une quête principale incroyable, véritablement épique, et pourtant lorsque j'ai terminé Skyrim, j'ai pris quelques minutes pour regarder la trame principale et je n'ai trouvé aucune "mission" marquante. Seule l'introduction d'Alduin (le retour du Dragon alors que notre avatar s'apprête à perdre sa tête) m'a laissé un quelconque souvenir. Mais le reste, malheureusement, restera comme un vague souvenir d'une histoire bien peu excitante.
A mon grand regret.


Encore une fois, je m'excuse pour le style hésitant.
J'espère que ces impressions sur Skyrim vous plairont. 
Bon jeux !