Le délire total !

Déambuler avec un personnage dont on ne sait rien (et dont on ne saura pas grand-chose au final) et tout massacrer sur son passage peut paraitre totalement inintéressant. Et pourtant, Hotline Miami se résume grossièrement à cela, et je n'ai jamais pris autant de plaisir que sur ce jeu.
Hotline Miami (je vous passe la présentation) est un jeu de shoot/scoring avec vue du dessus. Un gameplay tout basique, vous me direz, mais enrobé d'une énorme dose de folie et d'un habillage absolument parfait. 
Mais Hotline Miami est incroyable par l'ambiance qu'il impose.
La musique (au casque de préférence) vous met en transe dans chacune des missions. Même si je ne suis pas le plus doué pour parler musique, ost, bande-son et j'en passe (certains de mes camarades sur Gameblog sont bien plus calés que moi sur le sujet), elle est un élément fondamental du jeu. Sans elle, les missions n'auraient pas la même saveur. Le rythme ne serait pas aussi éreintant sans ces musiques complètement folles qui vous résonnent dans les oreilles. Certaines vous donnent l'impression d'être dans un club et d'être vous-même le chasseur (notamment la mission dans la salle d'arcade, ou dans le night-club).
Enfin les décors, bien qu'en pixel, sont tous très beaux, très bien travaillés, et pour les amoureux du Pixel Art, chaque mission, chaque petit passage est un véritable plaisir pour les yeux. Même les moments où ils ne passent pas grand-chose, les moments dans l'appartement, les moments de calme, tout est fait pour bien marqué les différents instants (surchargé de détail et de couleur lors des missions de massacre, terne et bien plus épuré lors des moments de détente).

Histoire à Miami?

Alors oui, l'histoire n'est pas le point fort de ce jeu. Mais en même temps, on ne peut que remercier les créateurs d'avoir offert un contexte historique à leur projet. En effet, ils auraient pu tout bêtement faire une succession de map, de missions, sans offrir de transition.
Pourtant, Hotline Miami est succession de coup de téléphone passé à notre avatar, chacun de ses appels reprèsente une nouvelle mission pour nous. Des missions qui prennent l'apparence de petits boulots sans aucun intérêts (notamment la deuxième où l'on nous demande de nous occuper des "enfants").
Evidemment, comme pour mon précédent post sur Catherine, je me garderais de dévoiler l'histoire. Mais elle vaut le coup d'être suivie (même si elle n'est pas folle non plus) et permet d'unir les différents phases du jeu sans perturber le joueur.

Un pur moment de gameplay.

Alors évidemment, Hotline Miami devient rapidement incroyable une fois qu'on pose les doigts sur les sticks (je l'ai fait sur Vita, je l'avoue). Dès les premières missions on se rend compte que l'on va passer un moment de folie. Les missions s'enchainent à une vitesse folle. Peu importe le nombre de mort, peu importe le temps que vous mettez pour finir les niveaux, vous avez l'impression que le jeu est en accéléré. Le rythme d'Hotline Miami est effréné. Vraiment. Il m'arrivait de poser la Vita quelques secondes sur le côté et de récupérer mes esprits.
Le jeu nous aspire complètement. Et ce par son gameplay ultra simple (deux sticks, le gauche pour déplacer le personnage, le droit pour orienter sa vision) qui nous fait très facilement rentré dans le jeu avant de nous faire morfler (certaines missions sont de véritable calvaire).
Combien de fois je suis mort dans les deux premières missions? Aucune idée. Car la mort dans Hotline Miami est une partie essentielle du jeu. A chaque fois que l'on meurt, on se dit : "Merde! J'ai fais une erreur." Et étonnamment, on aime ça. Le fait de pouvoir rejouer directement (les temps de chargement sont inexistant, heureusement), de changer de tactique, de tenter de nouvelle approche.
C'est à cet instant que la dimension "tactique" du jeu prend forme. On ne fonce pas dans le tas comme un gros bourrin (même si parfois on est tellement frustré que l'on tente quand même). Chaque mouvement est planifié. Sur la fin du jeu, on est tellement imprégné dans la mécanique du jeu, que parfois on se surprend à étudier les maps, à repérer les gardes, leurs mouvements, tel un véritable chasseur.

Et tant mieux, car dans Hotline Miami, c'est ce que l'on est : un chasseur sans pitié.


Désolé pour le retard, la petite semaine de vacances ne m'a pas laissé une seule seconde de temps libre...
En espérant que vous apprécierez.
Bon jeu.
Et surtout bonne chasse.