Deuxième Partie

Je l’ai déjà évoqué un peu plus tôt, mais le monde de Final Fantasy XII est véritablement impitoyable. Et ceci est une marque commune que l’on retrouvera dans tous les softs se déroulant à Ivalice. Que ce soit Final Fantasy Tactics ou bien Vagrant Story (merci à KingTeddy pour ses précisions sur le sujet), les opus ayant pour univers Ivalice sont bien plus difficiles.

Je pense vraiment qu’il s’agit là d’une caractéristique fondatrice de l’identité d’Ivalice. C’est un monde magnifique, avec une petite dizaine de races différentes, un monde de magie, un monde de technologie, mais surtout c’est un monde hostile. Les dangers sont nombreux. Et Final Fantasy XII est un très bel exemple de ce que peut être un monde dangereux. Le premier opus de la série a offrir des monstres sur la carte, à mélanger sans aucune pitié ces mêmes créatures. Il est parfaitement possible de tomber sur des loups niveau 1 et les tuer sans le moindre souci et dans la seconde d'après, tomber nez à nez avec un dinosaure avec plus de 2000HP et qui nous détruit notre équipe en un coup.

Je peux l'attester. Je l'ai vécu. Mais bon sang, que c'est logique. Ivalice est un monde vivant et non pas un simple ensemble de règle comme dans les autres opus (telle zone est réservée à tel niveau etc). Différentres créatures vivent dans la même région. Certains ennemis sont très belliqueux. D'autres ne le sont pas du tout. D'autres ne vous attaquerons qu'à conditon que vous utilisiez la magie. Je veux dire, tout cela offre une cohérence absolument époustouflante. Chaque monstre est présent sur la carte (même s'il respawn au bout d'un certain temps) et chaque créature a ses spécificités, ce qui fait que chaque affrontement doit être pensé en amont. On ne vit plus le jeu comme une succession ennuyante de combats aléatoires, mais véritablement comme une aventure dangereuse dans laquelle les dangers présents peuvent réellement venir à bout de notre équipe.

Et cela nous permet de croire dans le monde d'Ivalice.

"Mais concrètement, est-ce que le jeu est si difficile que ça?"

Nous ne parlons plus de son monde ni de son univers, mais bien de la difficulté pure et dure. Oui le jeu est dur. Mais en partie à cause de la somme de nouveautés qu'il faut intégrer pour parfaitement le comprendre et le maitriser. Le système de combat est dur à prendre en main pour les habitués de Final Fantasy traditionnels. Entre les lignes de ciblages (bleu pour nous et rouge pour les alliés), les gambits, la lente disparition du tour par tour, la présence des ennemis sur la carte et les nombreuses particularités des monstres qu'ils faut connaitre avant de se lancer à l'assaut... Cela fait énormément de nouvelles choses à assimiler et cela peut être assez déroutant au début. Sans oublier que les ennemis sont étonnements forts dés le début de l'aventure. « Sans déconner, les rats n’ont jamais été aussi vilains ! » voilà le genre de pensée que l’on peut avoir en jouant a FFXII.

Mais une fois ce petit temps d'adaptation, les combats deviennent plus simples, plus clairs et alors, on prend rapidement notre pied à parcourir Ivalice, épée et bouclier en main, avec l'espoir d'occire les lapins maléfiques qui oseraient se mettre en travers de notre route.

Mais le Game Over est par contre très présent. Contrairement à FFX qui est d'une facilité déconcertante (hormis les quêtes annexes de psychopathes...), Final Fantasy XII est un challenge assez relevé. Autant dans les anciens opus de la série, un game over ne s'expliquait que par une seule raison : un niveau insuffisant pour passer une zone précise. Il n'y avait aucune autre explication. Dans Final Fantasy XII, il est possible de tomber face à un groupe d'ennemis beaucoup trop nombreux... alors que notre niveau est largement adapté à la zone. Ou bien d'attirer les monstres trop puissants qui se baladent sur la map. Ou bien encore de s'attirer les foudres d'un élémentaire sans le vouloir. Et etonnement, je trouve que c'est une très bonne chose. Le joueur n'est plus spectateur des combats qu'il maitrise sans se forcer. Là, le joueur doit planifier sa route. Le joueur doit faire attention à son environnement et ne pas bêtement tenter de dévaster la moindre créature qui croiserait sa route.

La prudence est donc de mise. Et c'est une très bonne chose que d'obliger le joueur à devoir constamment s'adapter à la zone qu'il traverse. Car comme l'équipe que l'on dirige, qui doit sans arrêt user des talents de ses individus au bon moment pour s'en sortir, et bien le joueur doit toujours rester à l'affut du moindre détail. 

Et n'oubliez pas d'écouter ce petit conseil de notre jeune héros.