Première Partie


Ivalice, Ivalice, Ivalice... Bon sang, rien qu’à l’écoute de ce nom, des centaines et centaines de souvenirs me reviennent en mémoire. Etonnement, il n’y a aucuns mauvais souvenirs. Comme quoi, ce monde crée par Yasumi Matsuno, est une pure merveille qui m’aura marqué comme aucun autre monde de Final Fantasy.

Pourquoi ce monde est-il si particulier pour moi ? Eh bien, il suffit d’évoquer les deux jeux fondateurs de ce monde : Final Fantasy Tactics et Final Fantasy XII. Deux véritables monstres de la licence. Deux jeux qui ont une place particulière dans mon petit coeur d’ex-fan de la grande saga.

Je vous parlerais du magnifique Final Fantasy Tactics une prochaine fois, car aujourd’hui je vais me concentrer sur Final Fantasy XII, le dernier, à mon sens, grand jeu de la saga.

L’ambition de Final Fantasy XII est de marquer la PS2 et la série de son empreinte. Chose que l’on comprend dès les premières secondes de jeu en étant bluffé par l’introduction cinématique tout droit sortie d’un Star Wars. Affrontement dantesque entre deux armées, combats de chasseurs dans les cieux, explosions en tout genre, les premières secondes nous laissent sur notre derrière avec une seule et même pensée : « Bon sang ! Ça promet d’être fou ! »

"Mais est-ce si fou me demanderez-vous ?!"

Bien plus que prévu ! Final Fantasy XII nous met une claque dans la tronche dès le début du jeu : des races aussi étranges qu’intéressantes (je ferais une petite liste rapide), un univers complexe parfaitement travaillé, et surtout un scénario à faire passer Final Fantasy X et X-2 pour des jeux amateurs... Désolé Tidus mais j’étais obligé de la sortir celle-là !

Le maitre mot de ce douzième épisode est : renouveau. Pourquoi renouveau ? Parce que tout a été repensé. Que ce soit le système de combat, qui est plus proche du MMORPG que du tour par tour classique. Que ce soit encore de la progression des personnages (au travers des permis, qui ressemble à un sphérier en beaucoup plus fin et complexe). Ou bien tout simplement du monde dans lequel le personnage évolue.

Final Fantasy XII est un monde ouvert. Un gigantesque monde ouvert dans lequel le joueur peut se balader librement. Des zones sont accessibles dès le début du jeu, des zones réservées à une équipe surentrainée, et le joueur à la liberté de s’y aventurer ou non. C’est là, l’une des nombreuses qualités de ce douzième opus. Il est impitoyable avec le joueur. Vous voulez vous baladez ? Explorer les lieux ? Libre à vous. Mais soyez prêt à en payer le prix. Et c’est ce message qui est constamment présent dans le jeu.

Et j’adore ça. J’adore le fait d’être un simple personnage, certes préparé et plus fort que la moyenne, qui peut se faire totalement annihilé parce qu’il se balade dans un endroit beaucoup trop dangereux. Cela ajoute une certaine cohérence à tout l’univers. Les personnages jouables ne sont plus des élus capables de défoncer tous les monstres du monde sans trop de difficultés à cause d’une progression linéaire ou toute difficulté semble disparaitre. (FFX si tu m’entends, c’est pour toi). Non. Là, le joueur est totalement libre d’aller se faire déchiqueter par un T-Rex qui traine dans le désert. Ça peut paraitre étrange comme argument, mais bordel, ce que le jeu gagne en tension, en logique, en cohérence entre ses personnages et l'univers.

C’est vraiment un point qui m’a marqué dans Final Fantasy XII. Et il s’agit d’une constante dans le monde d’Ivalice. Comme je vous le montrerais lorsque je m’attarderais sur Final Fantasy Tactics, la principale caractéristique d’Ivalice par rapport aux autres mondes de la saga est sa dangerosité. Jamais vous n’aurez autant de Game Over que dans FFT et FFXII. Le monde d’Ivalice est hostile. Et c’est pour cela qu’il me plait bien plus que les autres. On ressent la dangerosité des combats, on ressent la tension des personnages que l’on joue alors qu’un combat de boss (généralement des pics de difficultés assez incroyables dans les deux jeux) démarre.

Ces éléments font partis intégrante de l'ADN d'Ivalice. Le changement, la diffculté, ce sont deux principes fondateurs qui marquent la différence entre Ivalice et les autres mondes de la série. Et Final Fantasy XII, de par son monde ouvert, ses ennemis directement présents sur la map, sa difficulté et son caractère impitoyable, en est la représentation parfaite.