Le mythe vidéoludique du meilleur high-score, chaque joueur a rêvé au moins une fois dans sa vie de s'en approcher. Un peu comme la Triforce, vous voyez ? Mais pourquoi diable vouloir à tout prix l'avoir ce score, après tout ce ne sont là que des chiffres modélisés par des pixels et précédés en général par trois lettres. Un truc inutile en somme. Ou pas. Pour en expliquer l'intérêt je dois faire un petit rappel historique.

Le "high-score" est né dans les salles d'arcade, ces salles aujourd'hui disparues en France. Elles abritaient bon nombre de machines, et faisaient le bonheur d'ados armés d'un baladeur à K7, d'un soda et de leurs économies. Je pense que l'on peut parler de préhistoire du jeu-vidéo. Or, il se trouve voyez-vous que bon nombre de joueurs sont passés dans ces salles, et très vite une idée leur est venu : laisser une trace. Prouver aux autres leurs exploits. Ainsi, quand un joueur laissais derrière lui sur une borne un high-score, suivis de ses initiales alors là mes amis...c'était la gloire. Si ce n'est pas les peintures rupestres, les high-scores ont inscris dans nos gênes de joueur une volonté de montrer au monde nos exploits.

Mais en parlant d'ADN, si l'on compare le joueur à une espèce comme une autre, on admet de ce fait la transmition d'un patrimoine génétique transmis de génération de gamer à une autre. De ce fait, si l'homme préhistorique du joueur est le joueur d'arcade des années 80, tous les joueurs d'aujourd'hui ayant évolué à partir de ce spécimen doivent avoir en partie ses qualités. Et oui, c'est en effet le cas.

Prenons un cas concret. Si il y a presque 30 ans faire un million de points prouvé au monde notre valeur, c'est encore le cas de nos jours mais sous une forme plus évoluée. Les points se sont vus remplacés par des rangs, ou par des tonnes d'objets secondaires à posséder (emblèmes, succès,etc ...). Certes ils sont inutiles, mais tels des tataouages de guerrier ils prouvent notre force ! Et là j'entends déjà "cest vrai pour les hardcore gamers, mais pour les casuals ?".

Figurez-vous que, comme nous possédons les mêmes ancêtres, les casuals courent également après les high-score. Certes moins souvent, mais leur intinct est encore présent. Je prends l'exemple de Cooking Mama sur DS, qui est un bon exemple de jeu tendance casual. Pourtant, n'y retrouve-t-on pas un système de médailles évaluant nos performances ? En voilà une raison de donner le meilleur de nous-mêmes et d'exploser le score ! Même si le contexte est différent (on ne tue pas des vagues d'ennemis mais on cuisine), l'idée de base est bien là.

Finalement, que l'on soit "hardcore gamer" ou "casual gamer", nous avons tous évolués à partir du même ancêtre trainant dans les salles d'arcade, donc nous sommes un peu pareil. Une même espèce, mais qui a évolué différement selon ses besoins. D'un côté des joueurs capables de passer des centaines d'heures sur un titre, de l'autre des joueurs voulant un plaisir immédiat sans prise de tête. Une théorie de l'évolution à la Darwin sur nous autres les gamers...?

Promis, demain j'arrête la drogue.