(Note : cet article n'a pas vocation à être un test, mais simplement à évoquer mes souvenirs)

Date de sortie française : 1998

Développeur : Mindscape

Après être resté coincé sur la NES plus que de raison, je n'eus une Playstation à la maison qu'en 1998 (merci frérot).Deux de mes trois premiers jeux était finalement très PC, puisqu'il s'agissait de Diablo et Dark Omen (le troisième étant FFVII). Je le suivais depuis des mois dans Joypad, mais lorsque je pus enfin mettre la main dessus, cruelle déception : mon exemplaire avait un défaut, on ne pouvait pas sauvegarder ! L'avantage, c'est qu'aujourd'hui encore je peux refaire les premières missions les yeux fermés.

"Nous sommes attaqués !"

Une fois le jeu remplacé, je constatais vite que mes perfectionnements forcés sur le début du jeu (à refaire vingt-cinq fois la même mission, on finit par apprendre des trucs...) ne serait pas de trop. Dark Omen pouvait être super dur, et s'il y a bien un écran de Game Over que je connais par coeur, c'est le sien. Mais la stratégie vient au bout de tout, et on progresse (par force) tout au long du jeu, comme on peut le constater si l'on recommence le jeu (la campagne proposait de nombreux embranchements). Contrairement à beaucoup de ses concurrents, ici on ne collecte aucune ressource, on ne construit aucun bâtiment. On sélectionne nos unités, on les déploie sur le champs de bataille, et à l'assaut ! Une formule restée plutôt rare, mais que j'apprécie beaucoup. Les superbes décors sont en 3D, et le jeu prend donc en compte les lignes de vue, la hauteur,etc... La cruciale séquence de déploiement pose de vraies casse-têtes, mais est souvent la clef du succès. Le moral joue aussi un grand rôle : on a vite fait de perdre une unité si elle fuit, et lorsque tous les soldats qui la composent meurent, cette perte est définitive ! Autant dire que garder jusqu'à la fin les fragiles sorciers tient de la gageure ; car oui, il y a de la magie dans Dark Omen !

Ah bon c'était un jeu de plateau à la base ?

Et pas seulement, puisqu'on est en pleine heroïc-fantasy. On combat des orques et des morts-vivants au côté d'elfes et de nains, on utilise des épées magiques et des tanks à vapeur. On déclare des charges de cavalerie, on booste ses soldats durant les combats, on balance des sorts ; le joueur est toujours actif durant la partie, sans que le rythme soit trop frénétique. Malgré des doublages de série Z (les voix restent cependant gravées dans ma tête encore aujourd'hui, en particulier l'accent du second de Morgan), on s'attache aux personnages, et c'est toujours un drame de perdre une des unités d'origine. Contrairement à la plupart des gens, c'est par Dark Omen que je suis venu à Warhammer : le jeu m'a donc beaucoup marqué aussi par son univers. J'ai d'ailleurs renvoyé un coupon fourni avec le jeu pour recevoir une figurine de nécromancien, qui me fit basculer pour près de dix ans dans l'univers de Games Workshop !

Incontestablement mon jeu de stratégie préféré (j'entends déjà hurler les puristes, mais les goûts et les couleurs...), Dark Omen m'aura marqué par lui même mais aussi par la découverte de l'univers Warhammer. Même en retard, l'ère Playstation commençait bien pour moi !