(Note : cet article n'a pas vocation à être un test, mais simplement à évoquer mes souvenirs)

Date de sortie française : septembre 1998

Développeur : Acquire

Le credo avant l'heure

Et oui, on n'avait pas attendu Altaïr pour sauter de toit en toit et éliminer des marchands corrompus d'un coup de lame bien placé. Dans la peau du balafré Rikimaru (ou Ayame, mais bon...), on servait fidèlement son seigneur dans un Japon médiéval répondant parfaitement à nos clichés sur cette époque si fantasmée par nous autres occidentaux. Et le tout sur des musiques d'ambiance tout à fait dans le ton. On débarquait dans un niveau, souvent en extérieur (village, montagne...) et de nuit évidemment, on avait une cible, et à partir de là débrouillez-vous ! Une fois débloqués, un tas de gadgets ninjesques permettait de varier les approches et d'éviter les laborieux combats contres les gardes. Des gardes à l'IA préhistoriques, mais on était au tout début de l'infiltration 3D, et franchement ça suffisait largement ! On pouvait faire de véritables plans, et la patience était une des clés du succès. Sur le strict plan de l'infiltration, les sensations étaient meilleures que celles de son contemporain Metal Gear Solid (la faute à la caméra, et aux environnements fermés).

La belle époque des bugs

Pour moi, Tenchu c'est aussi de longues heures à "créer" des niveaux ; en effet, grâce à une manip qui honnêtement m'échappe complètement aujourd'hui, on pouvait accéder au debug mode du jeu, et rajouter un tas d'éléments. Pas fait pour être utilisé par le joueur, il faut bien reconnaître que ce n'était pas du tout ergonomique, les possibilités n'étaient finalement pas si énormes, et pourtant... j'y passais des heures et des heures.

Tenchu, ce n'était pas jouer un ninja, c'était devenir un ninja. Et pour les gens de mon âge, c'était un rêve qui devenait réalité ; je m'y croyais vraiment ! A tel point qu'en découvrant les kanjis à la fin du premier Assassin's Creed (série qu'il faut d'ailleurs à mon avis jouer comme Tenchu, c'est à dire en s'y immergeant complètement), je rêvais immédiatement à un numéro 2 se déroulant au temps des samouraïs, espérant revivre mon trip de l'époque. L'histoire ne m'a pas donné raison (n'est pas Rahan qui veut !), en tout cas pour l'instant....