En 1988 Philipsdévoile au public le premier prototype du CD-I, ce dernier est capable de faire
tourner des vidéos en plein écran avec une qualité d'image irréprochable (pour
l'époque), tout cela grâce à la puce de Motorola (MC68340), son système
d'exploitation le CD-RTOS est basé sur le OS-9 de Microware.

Comme les plateformes d'aujourd'hui, plusieurs extensions
étaient prévus pour le CD-I, la possibilité de connecter une imprimante, un
clavier et j'en passe, au final très peu d'entre eux verront le  jour. Les premières machines sortent en 1989
et  trouve leur place chez les
professionnels, (le modèle utilisé par les professionnels est différent que
celui utilisé par les particuliers), dans le passé certaines auto-écoles
l'utilisée pour les séances de code, Renault l'utilise pour former ses
mécaniciens avec le logiciel Ediris.

 

 Pour l'utilisation personnelle, les premières machines
sortent hors de l'Europe en 1991, le CD-I 910 pour 950 dollars. Plusieurs
logiciels sont proposés, jeux, culture et éducation. Quelques mois plus tard
sortiront les modèles 200, 450 et 550 commercialisés par Magnavox.

En Europe, le Royaume Unis est le premier à
commercialiser le CD-I pour 6 000 francs, enfin, en 1992, le CD-I arrive en
France avec plusieurs modèles, le 205, pour 4 990 francs, le 220 avec des
capacités légèrement plus étendu au niveau de sa mémoire vive, pour 5 990
francs et la version 310 soit la version de luxe, une version portable incluant
un écran LCD de 5,6 pouces. Cependant, la machine ne contient pas la carte
de décompression qui permet de visionner des films en plein écran, en effet le
composant Motorola MC68340 coûte beaucoup trop cher pour être intégré
directement. Il sera proposé en option sur une carte nommée FMV (Full Motion
Video) pour la somme de 1500 francs.

 

* A noter que les films au format VCD tenaient sur 2,3 voir
4 CD tout dépend de la durée.Les mêmes films que l'on pouvait jouer sur Sega Saturn, même
si cette dernière n'était pas au point, ils sont jouables sur la plupart des
lecteurs DVD de salon, Playstation, PC... .

Anecdote : « Jeux De Guerre » avec Harrison
Ford au format VCD seul le CD-I peut le lire, le possédant, j'ai effectué
plusieurs tests, platine Divx, DVD, Playstation, Saturn, PC rien y fait.

 

 Philips convaincu du futur succès de la machine, popularise
son nouveau support média. Pub télé, formation des vendeurs, la firme joue sur
le fait que le CD-I n'est pas une console de jeux et insiste sur l'aspect
multimédia, d'ailleurs la machine ne sera pas vendue dans les boutiques
spécialisées de jeux vidéo, mais dans les magasins Hi-Fi comme Connexion.

En 1993 Jean Claude Larue PDG de Philips France présente leCD-I lors de la première nuit des jeux vidéo avec le jeu Kether.

 

Mais le CD-I se vend mal avec un prix approchant les 5000
francs et l'image de la simple console n'arrange rien, Philips décide donc de
sortir le modèle 450 qui sera par son aspect et ses pads « la version
console
 », par la suite les modèles 470 et 490 suivront. Ces deux modèles
jouent sur l'aspect salon, avec des boutons en façade.

 

 

En 1995, le CD-I qui devait révolutionner le multimédia ne
rencontre pas le succès escompté dû à son prix et à sa logithèque trop limité,
niveau jeux on retiendra Burn Cycle l'un des meilleurs jeux après Lost Eden (ce
jeu est magnifique) ou Seven Guest, les connaisseurs se souviendront des Zelda,
les Mario, étonnant de voir des jeux Nintendo sur le CD-I, voici le comment
du pourquoi, Philips, aux côtés de Sony, a participé à l'élaboration technique
du support CD de la Super Nintendo le projet étant tombé à l'eau, Philips a
imposé en dédommagement la possibilité d'utiliser les licences de Nintendo pour
relancer son CD-I.

Au final, bien que le CD-I ait trouvé sa place chez les
professionnelles et les amateurs de nouvelles technologies, son prix trop
élevé, sa logithèque limitée à quelques jeux, dictionnaires et une vidéothèque
pauvre, la machine tomba vite dans l'oublie avec l'arrivée de la Playstation.

Possédant encore le CD-I, il m'arrive de rejouer à Lost
Eden
, Burn Cycle, Seven Guest qui ravivent de nombreux souvenirs.

 

Lost Eden est réalisé par les develppeurs de Dune et Megarace, crée
en 1995 par les studio Cryo Interactive, sur une musique de Stéphane Picq qui
nous transporte tout le long de l'aventure. Regardez l'introduction du jeu :

 

 

Burn Cycle mon préféré, sa musique tout comme Lost Eden nous
plonge dans cette aventure, on incarne Sol Cutteur un Hacker, un virus mortel a
été introduit dans son cerveau effaçant peu à peu sa mémoire. Ce terrible fléau
porte un nom, Burn Cycle... Burn Cycle fait partie des premiers jeux de seconde génération
utilisant des vidéos de qualités, introduisant de vrais acteurs dans un décor
3D, immersion garantie. Un walkthrough (en français) du jeu.


 

 

The 7th Guest, lui fait partie de ces jeux qui ont marqué leur
époque, ce fut l'un des premiers jeux à exploiter réellement les capacités du
CD-ROM: musiques, voix digitalisées, décors animés pré-calculés. Comme la
plupart des jeux de sa génération, on doit résoudre plusieurs énigmes pour
avancer, The 7th Guest se déroule dans un manoir hanté, lorsque l'on commence on ne sait rien, c'est en résolvant les énigmes que l'on comprend ce
qu'il se passe, le scénario est signé Matt Costello.

 

Plusieurs jeux ont marqué la période du CD-i, mise à part
ceux cité ci-dessus, on relève Secret Mission, Le Voyeur, L'Open de Palm
Springs
, Kether et Battleship (bataille navale) utilisant des images d'archives
de la seconde guerre mondiale.