N'ayant vu seulement 20 secondes vidéos entre son annonce et le débarquement dans ma console, le titre de Ready At Dawn est véritablement une découverte sur le tas.
Bien loin de l’enthousiasme de certains, du dénigrement sans y avoir joué d'autre ou encore des "bien pensant" n'acceptant pas la différence, je me suis lancé en quête de réponse et les voici.
"Terminé.
En plus que cinq heures évidemment. La durée de vie n'est en rien différente de la masse des jeux "d'action" d'aujourd'hui à une ou deux heure prés. Lorgnant davantage vers 7 heures de jeu (autant qu'un Uncharted 3 par exemple ou un Gears Of War 2 chez moi), The Order est resté dans ma console sans en sortir avant la fin.
Certes, J'aurais apprécié une expérience (car c'est bien ce dont on parle ici) durant autant de temps qu'un Evil Within par exemple, mais il n'en est rien.
D'ailleurs sur la fin, j'en voulais encore et toujours car l'aventure n'est pas terminée et je souhaite que des suites puissent être concrétisées.
J'en ai vu la fin en deux séances qui sans un élément extérieur, aurait évidemment été d'un trait, tant le jeu m'a convaincu.
Non ce n'est pas un Grand jeu, d'ailleurs il est même mauvais sur pas mal de points.
Les phases d'infiltrations sont ridicules, ennuyantes, punitives au possible, limitée, bref sans génies. Au nombre de deux, elles m'ont suffit à ternir un plaisir relativement constant. Notamment à cause d'une surabondance de QTE inutiles lors de ses séquences et d'un level-design aussi fade que possible.
Cependant, la "construction" des zones de jeu lors des gun-fight, aussi classiques que tout juste sympathiques au demeurant, accuse là également un manque de profondeur flagrant. Que l'on parle de l'arsenal classique et peu réjouissant malgré des sensations efficaces ou de la répétitivité de certaines séquences. Quand au Level sign il se limite à des couloirs ou à des arènes fermées et étriqués, ces phases là proposent le minimum syndical. Et malgré une attache particulière au genre du TPS, je n'ai pas vraiment craché dans la soupe quand on m'en proposait même si un manque d'inspiration est flagrant.
Alors pourquoi avec un tel classicisme et une volonté de ne se démarquer nullement par rapport à la concurrence, ces séquences ne m'ont clairement pas dérangé ?
Tout simplement parce que le reste du titre s'apparente à un film interactif avec des QTE bien intégrés au demeurant.
Est-ce que cela m'a dérangé, alors que je suis avant tout un joueur appréciant des système de jeu efficace tantôt classique et relativement "simple" (Binary Domain) ou bien plus riche (Vanquish pour rester dans le même genre) ?
Absolument pas car je suis également friand d'expériences différentes.
The Order à l'image d'un Asura's Wrath réussi là où je l'attendais.
Techniquement superbe même si il faut garder en tête toute les mesures prises afin de proposer un visuel bluffant. Linéaire du début jusqu'à la fin, un écran tronqué par deux barres noirs mais dont j'ai tilté d'ailleurs seulement en toute fin d'aventure et qui donc passe relativement inaperçues. La claque visuel ne vient pas de là me concernant, tout du moins elle y joue certes un rôle mais sans un aspect artistique aussi splendide, je ne serais pas aussi marqué que je ne le suis.
C'est tout simplement monstrueux. Londres est splendide, l'architecture des bâtiments nous immergent immédiatement dans cette métropole à l'ambiance fantastique. Les effets de lumières et de fumées accentuent cet état de fait avec une ambiance relativement sombre s'opposant à des intérieurs colorés. Un contraste qui ne choque en rien et qui participe à la cohérence globale de l'univers mis en place. Un travail d'orfèvre, précis et dont j'ai eu du mal à me détacher. Et dont j'ai rarement vu dans un "Jeu vidéo".
La narration efficace, la mise en scène sobre et la mythologie créé sont d'autres éléments immersif. Bien que le récit sans grande surprise et simplet dans son déroulement ne surprend à aucun moment, J'ai bien eu du mal à décrocher de l'écran. Le contexte original de la table ronde et de ses chevaliers aux voix françaises reconnaissables entre mille s’implémentent parfaitement dans cette époque victorienne.
Vient le temps du bilan, et à l'image là encore d'Asura's Wrath je n'ai pas vraiment pris de plaisir à jouer. Mais à vivre une aventure interactive qui a tout à fait sa place dans ce média qui ne cesse de se diversifier. Immersif, prenant, artistiquement splendide The Order 1886 manque d'un cachet épique pour embraser l'expérience. Le gameplay n'aidant pas tout comme la construction globale des phases empruntant davantage les codes du JV que du Cinéma relativement ratés. Je suis tout de même impatient de plonger à nouveau dans cet univers prometteur."
Un avis purement à chaud qui à l'avenir évoluera certainement avec un second visionnage d'ici quelques mois. Rien n'est marqué dans le marbre.