Définition : Le "beat them all", souvent abrégé en "beat'em all" et parfois appelé "scrolling fighter", est un type de jeu vidéo opposant un ou deux joueurs à un nombre important d'ennemis.

Sois sympa, branche-moi sur une Sega !

Service Game dit Sega est une société spécialisé dans la création et la distribution de jeux vidéos créée en 1951, elle sera aussi spécialisée dans la création de consoles de salon de 1983 (la SG-1000) à 2001 (Dreamcast), l'échec commercial de sa dernière console, la Dreamcast poussa la société à ne plus prendre part à la conception de consoles et de devenir simple développeur et éditeur.

La société sortira en tout huit consoles de salon : SG-1000, SG-1000 II, Sega Mark III, Master System, Megadrive (qui aura le droit à une version relookée : la Megadrive II), Mega-CD, Saturn et Dreamcast. Ainsi que deux consoles portable : la Game Gear et la Nomad.

C'est donc sur Megadrive que verra le jour les trois Streets of Rage, cette console de salon de quatrième génération est sortie en 1988 (Japon), il est intéressant de savoir que la Megadrive sera nommer différemment aux Etats-Unis où on lui donnera le nom de Sega Genesis (en effet « Megadrive » étant déjà déposé).

C'est aussi avec la Megadrive que Sega se trouvera enfin une nouvelle mascotte en le personnage de Sonic, Alex l'étant avant son arrivée.

Sois gentil, laisse faire la Team Shinobi !

C'est de cette équipe que nous vient cette trilogie culte : la Team Shinobi. Il s'agit avant tout d'une compagnie fondée en 1990 par Sega et qui se nomme alors Sega AM7 R&D Division qui comme son nom l'indique est un département de recherche et de développement, le premier succès de la compagnie s'appelle Shinobi d'où le surnom de la Team. En 2003 la compagnie fusionne avec Sega AM1 et devient Sega Wow.

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A mains nues n°1

Streets of Rage (Bare Knuckle de son vrai nom) premier du nom sort en 1991 sur Megadrive, il s'agit d'un Beat them all donc l'objectif est d'éliminer les différents ennemis qui vous barrent la route.

Le scénario quand à lui est des plus simple : trois policiers en ont marre de voir leur ville corrompue par les criminels qui y résident, tous suivant les ordres de leur chef qui parvient à garder son identité secrète. Les trois policiers ne sont malheureusement pas armés du tout, c'est alors qu'ils partent combattre le crime à mains nues.

Trois personnages sont jouables dans le jeu, chacun ayant ses propres spécificités :

-Adam Hunter, un boxeur. Lent mais très puissant

-Axel Stone, professionnel des arts martiaux, rapide mais pas très agile

-Blaze Fielding, judoka, la touche féminine du groupe, très agile et rapide mais peu puissante.

Votre objectif sera donc de donner une bonne leçon à toute cette racaille (à un ou deux joueurs) et cela en utilisant les arts martiaux, le jeu se présente comme un Beat them all classique : il est possible de sauter, de mettre des coups et enfin d'appeler du renfort sous forme d'un véhicule de police qui tirera sur vos ennemis tout en vous évitant, néanmoins les renforts ne peuvent être appelés qu'une fois par vie.

Même si vous commencez à mains nues il vous sera possible de récupérer ici et là des tuyaux, batte de baseball, bouteille, couteau et enfin ... poivrière qui vous sera utile puisqu'elle immobilise vos ennemis qui éternuent. Il sera aussi possible de ramasser de la nourriture qui sert en faite à regagner des points de vie même si ce n'est pas très réaliste de trouver un gigot par terre dans la rue.

Le jeu possède huit niveaux que vous allez devoir passer au peigne fin avec à chaque fin de niveau un Boss à éliminer (sauf pour le n°7) cependant le dernier niveau ne vous fera pas affronter un Boss mais bien les Boss des niveaux précédents en plus du chef des criminels qui dévoilent son identité, en effet on apprend qu'il s'appelle ... monsieur X. Trois modes sont disponibles (facile, normal, difficile)

Deux fins sont disponibles : la première si l'on joue seul où le joueur tue monsieur X et la deuxième qui n'est possible que si deux personnes jouent au jeu, l'un des deux joueurs pourra prendre la décision de prendre la place de monsieur X.

La particularité de Streets of Rage est que tous les niveaux se déroulent de nuit, les graphismes sont sublimes pour l'époque et nous englobe dans une atmosphère nocturne trépidante. La musique elle aussi joue un rôle important car elle est sublime et rend le jeu encore meilleure, petite note : Yuzo Koshiro est en charge de la musique sur Streets of Rage ainsi que sur les épisodes suivants, ce génie à entre autre composer la bande son des jeux Shinobi ainsi que de Shenmue.

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A mains nues n°2

Ce deuxième épisode sort un an après en 1992 donc et représente l'évolution majeure de la série, cet épisode redéfinit le genre Beat them all du premier épisode. Plus beau, beaucoup de nouveautés et une nouvelle jouabilité.

Beaucoup de nouveautés sont donc proposées dans ce nouvel opus, à commencer par son scénario qui cette fois se veut moins basique et qui touche un de nos personnages : Adam qui était jouable dans le premier épisode à été enlevé par Monsieur X qui tente de se venger, c'est à ce moment que la ville se retrouve soudain aux mains des criminels, votre mission sera donc de sauver Adam et d'en finir enfin avec Monsieur X. Pour cela le jeu vous propose de choisir entre quatre personnages :

  • Axel Stone qui était déjà jouable dans le premier opus
  • Blaze Fielding, elle aussi jouable dans le précédent épisode
  • Sammy Hunter (Eddie Skate par chez nous) qui est le frère cadet d'Adam et qui fera tout pour le sauver, il est très rapide mais à peu de puissance, il peut courir
  • Max Hatchett, qui est catcheur, il est lent mais à beaucoup de puissance.

Ce deuxième épisode reprend la mécanique bien huilée de son prédécesseur, c'est-à-dire que vous devez flanquer une raclée à quiconque vous barrera le passage à l'aide de vos poings mais aussi d'objets que vous trouverez comme un couteau, une bouteille ou une barre en fer très pratique, chaque niveau à son Boss de fin plus difficile à battre à chaque fois, détruire à coups de poings certains éléments du décor vous feront découvrir de la nourriture (un gigot par exemple) qui une fois avalé régénère un peu votre barre de vie.

Et nous voilà aux nouveautés du titre maintenant, commençons par l'affichage pendant les combats, en effet la grande différence qui subsiste entre ce deuxième épisode et le premier est que la barre de vie des ennemis est cette fois-ci toujours affiché contrairement au premier où vous frappiez sans savoir quand l'ennemi s'écroulera et vous fichera paix, toujours un plus. Mais il n'y a pas que ça puisqu'entre autre l'appel des renforts à été purement et simplement supprimée au profit d'une attaque spéciale qui fait diminuer votre barre d'énergie, cette attaque spéciale peut être utilisée différemment : soit défensif soit offensif. Bien sûr il est toujours possible de sauter et de frapper normalement ainsi que de jouer à deux joueurs s'il vous en prend l'envie.

De plus les graphismes sont hallucinants en comparaison avec le premier épisode, c'est plus beau, plus rapide (la taille de la cartouche à été doublée, passant de 8 mégas pour le premier à 16 pour ce deuxième épisode), la pluie qui ne s'arrête jamais de tomber donne une ambiance bien sombre au jeu, les niveaux se passant toujours de nuits.

Le jeu se voit doté d'un rythme soutenu, une aventure tournant à plein régime où vous ne vous ennuierez pas c'est certain. L'action se veut omniprésente, un bon exemple étant le niveau deux où vous vous retrouvez sur un pont et où des ennemis en motos foncerons sur vous et venant à n'importe quel moment, vous devrez sauter pour les éviter et leur coller une baigne pour les faire tomber et tout ça en mettant K.O. les différents ennemis eux à pieds qui veulent votre peau. Des niveaux aussi assez drôles comme le numéro 3 où vos ennemis jouent à Streets of Rage sur des bornes d'arcade, mais aussi le niveau huit d'une rare intensité : tout se passe dans un ascenseur où vous devrez éliminer les différents ennemis ainsi que le garde du corps de Monsieur X, Shiva qui est un ninja expérimenté et difficile à vaincre. Le jeu dispose en tout de huit niveaux comme son prédécesseur, trois modes de difficultés (facile, normal, difficile).

Yuzo Koshiro est toujours de la partie et apporte toujours une bonne ambiance bien fun au jeu et se lâche pour nous montrer toute sa créativité, des musiques que l'on aime entendre et réentendre à loisir, toujours aussi jouissives.

Streets of Rage 2 est donc un jeu culte de par sa jouabilité, ses décors qui s'enchainent sans jamais se ressembler et ses musiques totalement dépaysantes.

A noter que cet épisode apporte aussi comme nouveauté le mode Duel qui permet à deux joueurs de s'affronter, vous aurez le chois entre les quatre personnages jouables dans l'aventure, malheureusement ce mode Duel reste anecdotique.

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A mains nues n°3

Troisième et dernier épisode sur Megadrive, Streets of Rage 3 est sorti en 1994 soit deux ans après son prédécesseur, un temps de développement plus long que les autres opus sortis à un an d'intervalle.

Au niveau du scénario rien ne change vraiment, l'histoire vous la connaissez puisqu'on vous la rabâche depuis le premier épisode : Monsieur X est encore une fois le grand méchant mais cette fois il à un plan infaillible, il compte remplacer toutes les têtes pensantes de la ville par des robots qui seront sous son contrôle mais ce n'est pas tout puisque dès le début de l'aventure vous devrez empêcher une bombe d'exploser, la tension monte.

Alors oui le titre se veut un peu futuriste pour ce qui est de la robotique et vous permet même de jouer un robot appelé le docteur Zan qui est doté en plus de bras extensible mais qui malheureusement est assez lent. Axel et Blaze sont toujours, ce qui en font les seuls personnages à être jouable dans tous les épisodes mais n'oublions pas non plus Sammy qui apparaissait pour la première fois dans le précédent épisode et qui revient dans celui-ci, ces trois personnages ont toujours les mêmes défauts et qualités des anciens opus.

Il est aussi intéressant que dans ce Streets of Rage 3 il est aussi possible de jouer un personnage assez surprenant, je veux parler d'un kangourou armé de ses gants de boxe qu'il est possible de choisir une fois que vous avez tué son dresseur, ce kangourou saute assez haut et donne des coups rapides.

Le gameplay quand à lui se veut beaucoup plus complet, en effet même s'il reprend les bases du deuxième épisode à savoir bouger, frapper, sauter, attaque spéciale et jauge de vie des ennemis qui apparait, il apporte plusieurs nouveautés à commencer par une nouvelle jauge qui fait son apparition et qui se remplit quand vous frappez des ennemis et qui une fois remplie vous permet d'utiliser votre attaque spéciale sans faire descendre votre barre de vie. Dans cet épisode vous jouez beaucoup plus avec les éléments du décor puisque par exemple dans le niveau trois qui se nomme le chantier, dans ce niveau des bidons assez gros vous tomberons dessus et il vous sera possible de frapper dedans pour les envoyer vers vos adversaires. De plus des coups spéciaux sont à débloquer au fil des niveaux, chacun des personnages ayant ses coups spéciaux. Vous pourrez toujours vous servir d'armes que vous trouverez comme le couteau par exemple (à noter que le kangourou ne peut pas prendre d'armes étant donné qu'il a des gants de boxe). Le jeu se veut un peu plus nerveux que son prédécesseur avec des actions plus énergiques. Trois niveaux de difficultés au choix : Facile, Normal, Difficile.

Passons aux graphismes du jeu, encore une fois les décors sont époustouflants de beauté, de couleurs, de détails, la série fait un bond en avant avec ce troisième épisode. Cette fois les décors se passent aussi beaucoup plus le jour même si les décors nocturnes sont toujours là et ont encore un charme fou. Les niveaux sont tous différents en passant par la boîte de nuit à des souterrains ou encore la jungle.

Chaque niveau finit par un Boss comme dans les précédents opus et il serait bête de passer à côté car en effet ils ne manquent pas d'originalité comme le Boss du niveau trois qui est en fait Axel mais en robot, à noter une sorte de mini-Boss dans le même niveau qui est un Bulldozer qui vous pourchassera ne vous laissant d'autre choix que de fuir cependant des murs vous barre la route et vous devrez les détruire à l'aide de vos poings et une fois arrivé au bout le Bulldozer foncera contre une poutre qui l'arrêtera net. Comme le veut la tradition le dernier niveau vous fera affronter Monsieur X et le docteur Zed qui lui est le créateur de ces robots.

Au niveau de la musique cette fois je trouve que Yuzo Koshiro en fait des tonnes avec sa musique mais ce n'est pas pour me déplaire, seulement il est important de dire que la musique de cet épisode trois est un cran en dessous des deux autres épisodes selon moi mais je ne saurais pas trop dire pourquoi.

A noter que le mode Duel fait son retour et reste toujours aussi peu intéressant mais bien fun pour des combats à deux joueurs, le mode deux joueurs est lui aussi encore de la partie pour plus de fun.

Je dirais donc que ce troisième épisode est un véritable bond en avant pour la série, tout ce qui était dans le numéro deux se trouve enrichit, une sorte de Streets of Rage 2 fois dix.

A noter aussi que le jeu se trouve être différent en fonction de la région, la version japonaise contient des noms différents pour les ennemis, les vêtements des personnages n'ont pas la même couleur et contient en plus un Boss du nom de Ash par rapport aux versions américaines et européennes.

Avec maître Sega, des portages tu auras !

Plusieurs portages seront réalisés à commencer par le premier Streets of Rage qui sera porté par sur Game Gear et Master System cependant ces portages sont réputés pour être assez mauvais.

Streets of Rage 2 sera lui aussi porté sur Game Gear et Master System mais comme pour le premier ces deux portages restent anecdotiques et de qualité moindre que l'original.

A noter qu'un remake non officiel de Streets of Rage à vu le jour, ce remake à été réaliser par des fans espagnoles et gratuit en plus, Sega à malheureusement interdit ce remake on ne sait pourquoi, dommage.

Voilà ce sera tout pour cette série que je chéris tant aujourd'hui, cette ambiance, ce gameplay, ces décors magnifiques me rappelle à quel point j'aime ma Megadrive et Sega, pour m'avoir offert un jeu auquel je joue encore de nos jours. Quel joie de redécouvrir ces jeux, de s'imprégner de ces musiques si inspirées et faites avec les moyens de l'époque, pour moi la meilleure série de Beat them all de la Megadrive (le numéro deux étant mon préféré). Pour finir j'espère que vous aurez autant aimé lire cet article que moi à l'écrire, allé tchao et banzaï !