A l'occasion de l'ouverture de la 82éme Cérémonie des Oscars, lors de laquelle
frivolités, célébrités et cinéma vont cohabiter pour récompenser les
meilleurs oeuvres cinématographiques de l'année en cours, il est bon de
s'intéresser aux types de manifestations qui entourent notre média.

Premier constat,  il semblerait que les journalistes comme les joueurs,
louent plus les jeux en cours de production, et donc toutes les
promesses faites par les développeurs, plutôt que de revenir sur les
jeux qui ont marqué l'année.

Regarder vers l'avenir est source de remise en question, d'évolution, mais n'oublions pas de regarder le passé pour construire le futur. D'autant plus
que l'histoire de notre média est riche et donne de nombreuses pistes à
suivre pour l'avenir.

E3 et autre Games Conference mise à part nous pourrions aborder la Games Developers
Conference. Mais cette évènement est plus centré sur le partage du
savoir-faire que sur les récompenses.

Mais en quoi un salon de l'ampleur de la Cérémonie des Oscars serait intéressant pour notre média?

Tout simplement pour le faire exister en tant qu'art, pour sortir de cette image d'éternel loisir pour adolescent qui lui colle à la peau. Si
aujourd'hui nous ne pouvons pas remettre de récompense c'est tout
simplement car on ne sait pas à qui les donner. Le Festival de Cannes
remet-il un Oscar à la 20th Century Fox, Europacorp, etc? Non, ils
remettent les précieuses récompenses à la personne qui a porté le film.

Malheureusement notre industrie ne semble pas encore mûre sur ce
point. A part quelques réalisateurs vedettes (Kojima, Blezinski,
Molyneux, etc) qui sortent du lot grâce à leur égo, le public ne
connait personne ou presque des réalisateurs actuels. Qui a réalisé
Dead Space? Personna 4? The Chronicle of Riddick?, etc.

Pire, aujourd'hui, sauf rares exceptions, on parle
plus d'une oeuvre pour la licence et tout l'imaginaire qu'elle emprunte
ou pour le studio qui la développe, que des hommes qui sont derrière.

On nous ressasse que créer un jeu est une oeuvre collective. Mais un film également! Scorcese ne réalise pas ses films tout seul. Il donne une direction à une équipe. Comme un game designer en somme. Lequel mériterait donc d'avoir son nom sur la jaquette de son oeuvre.

Alors les studios ont-il peur de la médiatisation de leurs poulains? Pourtant, en faisant confiance plus aux hommes qu'aux licences, notre média ne pourrais qu'avancer et explorer de nouveaux horizons.

Un changement de mentalité semble heureusement s'amorcer. Alors à quand l'oscar du meilleur game designer?