Je tiens déjà à dire, qu'en écrivant
cet article, j'ai choisit d'aborder les faits, sans émettre
aucun jugement de valeur manichéen du style X c'est le mal, Y c'est le bien.

 

 

Je ne vais rien vous apprendre, si je
vous dit que le journalisme dans le sens le plus global du terme, a
souvent du se battre pour acquérir et conserver sa liberté. La
professionnalisation du métier de journaliste, s'est alors dirigée
naturellement vers une syndicalisation. Le but de ces syndicats, a
alors été de permettre aux journalistes de conserver entre autre
leur intégrité, par exemple en empêchant ou en accusant de
possibles pressions extérieures. Que ces pressions soit financières,
morales, ou bien physiques.

 

Maintenant, entrons dans le vif du
sujet, la presse en ligne spécialisée du jeux vidéo :

L'arrivée d'internet, a changer notre
manière d'appréhender l'information. Sur internet, n'importe qui
peut véhiculer une information, et ainsi la prédominance qu'avait
le journaliste sur l'information s'en trouve amoindrie.Puisque l'information peut être
véhiculée par tous, commercialiser l'information sur internet
deviens difficile, et la plupart des sites composés de
journalistes professionnels propose donc un accès gratuit à
l'information. Cependant, ces mêmes journalistes se doivent
d'être rémunérés, et c'est ainsi que vient en jeu l'espace
publicitaire. Les revenus liés à la publicité permettent alors de
rémunérer les journalistes.

Cependant, les relations entre
rédactions et espace publicitaire sont rarement aussi simple.La presse spécialisée, notamment
celle des jeux vidéos vise un public extrêmement ciblé, et de par
ce fait, il est tout a fait naturel pour les publicitaires,
d'exploiter cette spécialisation, C'est ainsi, que l'on se retrouve
aujourd'hui avec des sites spécialisés de jeux vidéos dont les
revenus publicitaire sont liés à des publicités traitant presque
toujours des jeux vidéos.

On commence alors à appréhender, le
modèle économique des sites de jeux vidéos tels qu'ils existent
aujourd'hui.Ce modèle économique a des défauts,
le principal problème est qu'une confusion puisse exister entre
décision rédactionnelles, et obligations publicitaires.Les sites sont pour la plupart
littéralement dépendants de la publicité. Il est alors tout à
fait logique, que l'on puisse trouver « dérangeant » que
les acteurs économiques du site, soient aussi les principaux sujets
de l'information.

On pense notamment à gamekult, qui
s'est vu être privée de publicités de Sony, et donc d'une partie
de leurs revenus.Cependant, au lieu de pressions
financières, d'autres types de pression peuvent être exercés
envers un site, on pense notamment au blacklistage.Une société n'étant pas contente de
la manière dont un site de jeux vidéo la traite, peux décider de
ne plus lui accorder les « privilèges » auxquels les
journalistes du secteurs prétendent :Que ce soit recevoir les jeux, être
invités à des previews ou à des interviews.C'est notamment encore une fois le cas
de Sony qui a « Blacklister » Gamekult.Ce ne sont cependant ni les premiers,
ni les derniers à avoir recouru à ce genre de pratiques.

Enfin, le plus grand danger que puisse
getter un journaliste, n'est sans doute pas ce genre de pressions.
Non le véritable danger dont doit avoir le plus peur le journaliste,
c'est l'autocensure. Quand acteurs publicitaires et sujets
rédactionnels se confondent, il peut devenir difficile d'écrire un
article, une critique, ou un dossier sans penser, ou plutôt sans
avoir peur des possibles conséquences que ses décisions
rédactionnelles peuvent avoir,que ces peurs soient ou non fondés.

 

Alors, que faudrait-il faire, pour que
la presse spécialisée en ligne puisse jouir d'une véritable
liberté. Il n'y a pas de réponse miracle, mais voilà ce que serait
ma réponse.

D'une part, il faudrait une plus grande
solidarité, voir une réelle syndicalisation de la presse
spécialisée en ligne. Au jour d'aujourd'hui, ces mêmes sites ont
une logique de concurrence beaucoup trop exacerbée, au point que les
manquements à la liberté de la presse chez les uns puissent
ravirent les autres. Il faudrait une véritable solidarité entre les
différents sites, ce qui selon moi serait enfin une véritable
preuve de maturité du journalisme du jeux vidéo.

 

Enfin une autre alternative est
possible, tel le site arrêt sur image, le financement des lecteurs
grâce à un abonnement peut être un moyen pour un site de gagner
une véritable indépendance journalistique. Cependant l'abonnement
payant devra alors être justifier auprès de l'internaute par une
démarcation totale du site.En effet, on se verrai difficilement
payer pour accéder à un contenu sensiblement identique à celui
d'un site gratuit.

 

En définitive, alors que l'on
considère le milieu du jeux vidéo comme un milieu mature, je considère que le
journalisme tel qu'il existe aujourd'hui manque de maturité et d'autonomie.

Une bonne partie des informations présentes dans cet article proviennent du podcast silence on joue, et plus particuliérement du chroniqueur Clément Apap.