Le 16 février 2011, Gameblog titrait "Le développement de la PS4 suspendu ?". Diantre, c'est donc la fin pour SONY, se disait-on. Face à la XBOX 720, point de PS4 avant des lustres, sans doute pas avant 2014... eh bien il est possible que cette PS4, nous puissions y toucher dès le 22 février prochain.

Avant toute chose, je tiens à préciser que les lignes qui suivent ne sont que la matérialisation de réflexions personnelles. Je n'ai pas lu d'article reflétant ces idées (ce qui ne veut pas dire qu'il n'en existe pas) et je ne suis pas dans le secret des Dieux. Ceci étant dit...

E3 2011 : SONY annonce la PSVita, sa nouvelle portable, aux caractéristiques proches d'une PS3. Elle poursuit en cela l'idée lancée avec la PSP, à savoir profiter de l'expérience PlayStation on the go, comme disent les anglophones (on en parle dans cet article).

Pourtant, plusieurs éléments m'amènent à penser que cette machine, successeur théorique de la PSP et devant pour ainsi dire faire le trait d'union avec une future PS4, pourrait être l'unique console de SONY pour les années à venir. En voici les raisons :

1. SONY n'est pas au mieux financièrement

On le sait, le groupe SONY ne roule pas sur l'or, et si la division PlayStation recommence à rapporter de l'argent, ce n'est pas le cas d'autres divisions comme celle en charge des TV, ou encore SONY Music...

Dans ces conditions, on imagine mal la firme japonaise continuer la guerre à l'armement lancée avec Microsoft. Cette dernière a les reins bien plus solides et est à même de supporter des années de pertes sèches liées au lancement d'un nouveau hardware (sans parler de la R&D).

 

2. L'exemple d'APPLE

On parle de plus en plus d'APPLE comme d'un potentiel challenger dans le secteur des jeux vidéo, à travers l'iPod Touch et l'iPad bien entendu (ces derniers étant déjà des plates-formes de jeu à part entière), mais aussi via une hypothétique TV embarquant iOS.

Le plus intéressant est à mon sens le lien - pour le moment ténu - entre iPad et TV. Il est en effet possible (via AirPlay) de jouer à un jeu directement sur sa TV, l'iPad servant alors de manette grandeur nature.

 

3. L'exemple d'APPLE (bis)

Il est ici question des iDevices tels que l'iPad et l'iPhone, mais surtout de l'iPod Touch, positionné de plus en plus comme une machine de jeu par APPLE (cf. les spots publicitaires).

On sait que la firme de Cupertino met à jour ses appareils tous les ans, les rendant plus puissants, tout en conservant une relative rétro-compatibilité (j'entends par là que l'on peut jouer aux derniers jeux sans forcément avoir le dernier modèle d'iPod Touch par exemple -- il existe néanmoins des exceptions).

 

4. L'exemple de NINTENDO

On l'a vu, la puissance ne fait pas tout, et NINTENDO l'a prouvé avec la DS et la Wii, deux consoles dépassées techniquement, qui ont pourtant dominé les ventes et reçu de très bons titres.

Avec la Wii U, la firme de Kyoto semble vouloir encore une fois rester en décalage d'un point de vue technique, en proposant une machine comparable aux PS3 et autres 360... tout en misant sur une manette-tablette originale, permettant de nouvelle formes de gameplay.

5. L'exemple de la PSP

La PlayStation Portable a acceuilli moult adaptations de licences connues de l'univers PlayStation, qu'il s'agisse de God of War, WipEout, Gran Turismo... ou des plus récents LittleBigPlanet, Motorstorm ou ModNation Racer. Pour autant, ces jeux - par ailleurs souvent bons - n'étaient que des sous-versions de titres tournant sur PS3. Ce sont des titres originaux, tels que Monster Hunter, qui ont permis à la machine de décoller, notamment au Japon.

 

 

Toutes ces données nous amènent à penser que la Vita pourrait être une console unique pour SONY, une sorte de "console portable de salon" (expression utilisée pour la DSi XL, mais pour de toutes autres raisons).

Ainsi, si l'on reprend ces points un par un, on voit que :

1. SONY pourrait s'épargner bien des peines, dont celle de devoir gérer deux machines, chose dont elle s'est montrée incapable avec la PSP et la PS3 (cf. les différents E3, ou le focus était mis tantôt sur l'une, tantôt sur l'autre, le plus souvent au détriment de la PSP). Elle n'aurait par ailleurs pas à perdre de l'argent sur deux machines différentes à leur sortie respective.

2. La Vita est équipée pour faire aussi bien que la PS3, ou presque. On peut parfaitement imaginer que SONY propose un petit boitier à brancher sur sa TV pour permettre de jouer aux jeux Vita sur grand écran, la machine devenant dès lors une manette (semblable à celle de la Wii U, du reste). Certains diront que cette boite s'appelle la PS3, j'irai plus loin : il faudrait que SONY permette à ceux qui n'ont pas leur console de salon de profiter des jeux Vita sur la TV.

3. Rien n'empêche SONY de mettre à jour sa Vita ponctuellement, voire chaque année. Cela lui permettrait de se rapprocher de la puissance d'une PS3, voire de l'égaler sous 2/3 ans. N'oublions pas que la PSP a été améliorée lors du passage au modèle 2000 (doublement de la RAM et processeur un peu plus rapide).

4. En restant au niveau de l'actuelle génération HD, et en proposant un équivalent à la manette-tablette de la Wii U, SONY pourrait s'assurer le soutien d'éditeurs tiers pouvant ainsi développer sur les deux plates-formes... sans compter que les coûts de développement seraient bien moindres, comparés à ceux sur une machine "Next Gen".

5. Plutôt que de proposer la possiblité de commencer un jeu sur sa PS3, et de le continuer sur Vita (le fantasme de certains), SONY proposerait là encore mieux : on pourrait commencer à jouer sur sa TV (à laquelle la Vita serait connectée via une boite en Wifi), et continuer le jeu sur la même console, simplement en l'emmenant avec soi.

 

Voilà. J'en ai fini avec cette démonstration. Rien ne prouve, évidemment, que les choses se passeront bien ainsi. On peut notamment imaginer qu'en cas de ventes très décevantes de sa nouvelle portable, SONY ne misera pas toutes ses billes sur un hardware qui peine à faire ses preuves.

Pour autant, l'idée me semble intéressante, et permettrait de proposer un nouveau modèle, s'approchant au mieux de celui d'APPLE, sans pour autant renier ce qui a fait le succès de SONY depuis 1994.