1989 : Super Mario Land (GB)

Ah, mon premier Mario, sur ma bonne vieille Game Boy grise de 16X28 cm pour un poids total avoisinant les 14kg. Première console portable, et probablement  l'un de mes tous premiers jeux vidéo. Bien que je l'ai découvert bien plus tard, sûrement vers 1996 (oui 89 est mon année de naissance, j'ai pas été précoce à ce point), l'effet est resté intact. Les mélodies made in Nintendo et les bruitages inoubliables en feraient presque une madeleine de Proust, et ce jeu a contribué à sa manière à ma passion d'aujourd'hui.

1990 : The Revenge of Shinobi (MDII)

Ma Mega-Drive II et moi, je sais pas pour vous mais c'était une grande histoire d'amour, jusqu'à ce que je la revende lâchement pour une ridicule poignée de dollars le jour où il a fallu raquer les fonds de tiroirs pour une PS2. Que voulez-vous, on est con à 13 ans. Enfin bref, fasciné depuis toujours et sans trop savoir pourquoi par les samurais, les ninjas et leur shurikens, je découvre Shinobi à l'âge de 8 ans, et la terre s'arrête brusquement de tourner. Ca va vite, les kunais fusent, l'épée tranche, les boss sont déments, Shinobi à juste trop la se-cla un truc de ouf.

1993 : Street Fighter II Special Champion Edition (MDII)

Alors que je cherchais inlassablement dans tous les magasins « oldies » du coin Mortal Kombat 3 pour ma MDII fraichement acquise, un vendeur me dit : « on l'a pas, mais dans le même genre on a Street Fighter II si tu veux ». Ce fut la baffe, béni soit ce monsieur ! Les cuisses de Chun-Li, les choppes abominables de Zangief et les « Haboubouhoukip » de Ryu resteront à jamais gravés, jusqu'au come-back suprême de l'année dernière.

SFII

 

 

 

 

 

1999 : Pokémon : version Rouge (GBC)

Nous voici au moment du retour à la normal, du temps au j'ai commencé à m'actualiser et à acheter des jeux à une date encore relativement proche de leur sortie. Pokémon sur Game Boy reste un souvenir magique qui s'étale sur des heures et des heures, et le jeu le plus addictif et prenant  qu'il m'a été donné de jouer, jusqu'à ce que Pokémon : version Or vienne prendre la relève quelques temps plus tard.

1999 : Metal Gear Solid (PS)

Qu'est ce que j'ai pu galérer pour l'avoir ce jeu! Il faut dire qu'à l'âge de 11 ans, avec la grosse vignette orange « -16 » sur la jaquette, l'opération ne fût pas facile. Et heureusement qu'elle a été menée à bien, car après MGS, le jeu vidéo ne sera plus jamais le même. Ce titre va définir le choix de mes plates-formes futures, et plus encore, m'embarquer dans une histoire dont j'ai toujours du mal à me remettre.

1999 : Crash Team Racing (PS)

L'ère PlayStation a été pour moi un moment constant de découverte de l'univers du jeu vidéo et de tous ses genres. L'une des plus importantes fût bien sûr celle du multi-joueur. Les parties de poilade à quatre sur Crash Team Racing resteront pour moi des moments cultissimes, peut-être plus encore que celles de Mario Kart 64.

2001 : Final Fantasy IX (PS)

Mon premier « vrai » rpg, mon FF préféré n'en déplaise à tous les aficionados du, certes excellent, FFVII, et surtout mon « best game ever », ce jeu est tout. Bibi, Djidane, Dagga, Steiner, Eiko, Freyja, Kweena et Tarask m'ont fait rire, m'ont attristé, m'ont enchanté, m'ont fait réfléchir, m'ont transporté jusque dans des contrées dans lesquelles le jeu vidéo ne m'avait encore jamais invité.

FFIX

 

 

 

 

 

2001 : Pro Evolution Soccer (PS2)

Ce jeu, ce n'est rien d'autre qu'une extension de Crash Team Racing (si si, je vous jure) puissance mille. Plus qu'un jeu, il est devenu la religion des samedi après-midi, le chargeur de mitraillette à vannes, la Némésis de toute fille qui se respecte, et ce pendant presque huit années. Quand on a commencé le foot virtuel avec World Cup Italia '90, c'est pas rien.

2001 : Gran Turismo 3 : A-spec (PS2)

Après avoir retourné Gran Turismo 2 dans tous les sens, je pensais être préparé à tout. Erreur. C'est GT3 qui m'a retourné. Le sens du détail obsessionnel, le plaisir de conduite, les courses d'endurance de 99 tours (ouch), la beauté de l'ensemble qui te ferait presque matter au ralenti tes courses même les plus moches, ça n'a pas de prix. Enfin si. Mais je me comprends.

2002 : Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty (PS2)

Mon premier jeu PS2. Une attente fébrile. Une expérience à demi-gâchée par le spoil de Raiden dans un magazine de l'époque. Mais un jeu qui aujourd'hui encore est capable de révéler ses secrets, et surtout qui est sans aucun doute la plus magistrale suite directe d'un jeu à succès jamais conçue. Et je pèse mes mots.

2002 : Ico (PS2)

J'ai longtemps hésité avant d'acheter ce jeu. La peur de l'inconnu sans doute, vous savez de quoi je parle. Puis une fois lancé,  tout n'est plus que poésie. Une œuvre magnifiquement silencieuse, jusqu'au sublime thème de fin. Une œuvre éparse aussi, mais dont chaque morceau vaut pour lui seul. Et si le second n'en est pas moins marquant, c'est bien l'histoire d' Ico et Yorda que je retiendrai.

2002 : Final Fantasy X (PS2)

Peut-être moins marquant que le neuvième épisode, FFX reste tout de même une épopée grandiose, et le premier jeu à m'avoir fait lâcher la larmichette au moment de lâcher le pad. On pleure sûrement plus facilement à 14 ans qu'a 20, et j'aurai peut-être réagi différemment aujourd'hui face au destin tragique de Tidus et Yuna, mais une chose est sûr : ça ne s'oublie pas.

 FFX

 

 

 

 

2002 : Grand Theft Auto : Vice City (PS2)

Son premier GTA non plus, on ne l'oublie pas. L'ambiance 80's, les innombrables références à Scarface, les décapotables, les palmiers, les couchés de soleil, les péripatétiputes, Little Haiti, Little Havana, les courses-poursuites endiablées, les protagonistes plus tarés les uns que les autres, les missions en hélicoptère avec Lance Vance, j'en passe et des meilleurs souvenirs...

2005 : Metal Gear Solid 3 : Snake Eater (PS2)

Mon premier jeu acheté en day-one. On y revient, encore et toujours. Metal Gear. Troisième fragment d'une œuvre aux multiples facettes, Snake Eater explose par son sens incroyable de la mise en scène. Rien que le générique en fout un sacré coup. Une jungle aussi hostile que pleine de vie, des scènes à l'intensité rare (ah l'interrogatoire de Volgin), des boss cultes (The Boss, The End, The Sorrow), une musique grandiose, pour un récit grisant de bout en bout. Un de plus.

2005 : God of War (PS2)

Avant, j'étais pas trop beat'em all. Certes j'ai kiffer Devil May Cry comme tout le monde, mais sans plus. Quand Kratos et "son boss de fin dès la 5e minutes de jeu" sont arrivés, c'est une page qui s'est tournée. Le sens du gigantisme, de la bestialité et de l'épique poussé à son paroxysme, dans ce premier épisode d'une saga définitivement culte.

2007 : Portal (PC)

Ce qui fait Portal, plus encore que ses casse-têtes géniaux, c'est cette petit voix robotique qui vous accompagne, et à l'occasion vous tord de rire. Et par-dessus tout, ce qui fait Portal, c'est sa fin. L'émancipation du sujet, et le générique final, aussi drôle que touchant, véritable bijou de poésie et d'inventivité.

2007 : Okami (PS2)

Le souvenir que j'ai d'Okami est un peu bizarre de prime abord. C'est celui des paroles de ma copine de l'époque, lorsqu'elle débarque alors que le jeu tourne : « c'est ça le jeu que t'attends depuis 2 ans? Mais c'est trop moche ! ». Si ce n'était pas absolument macho, légèrement contradictoire avec elle et un peu geekattitude sur les bords, j'aurai sûrement dit « c'toi qu'es moche ouais !» Car Okami, en étant long, intelligent, drôle, immense, maniable, musicalement superbe, et définitivement trop beau, n'est rien d'autre qu'une ode à la perfection vidéo ludique. Ce que cette fille n'était pas à la perfection féminine.

Okami

 

 

 

 

 

2007 : Bioshock (PS3)

Alors là, que dire. Peut-être le titre le plus intelligent que j'ai pu jouer, et mon chouchou définitif de cette gen, ma plus grosse baffe. BioShock, c'est un univers. Emprunte de folie dans le fond, d'une beauté sans nulle autre pareille dans la forme, Rapture capte le joueur comme peu d'autres lieux dans le jeu vidéo ont su le faire. Une pièce maitresse, unique, de la trempe d'une sculpture de Monsieur Sander Cohen.

2008 : Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots (PS3)

Celui-là, il n'est peut-être pas là pour la même raison que les autres. MGS4 m'a autant subjugué qu'il m'a déçu. Trop de fan service tue le fan. Et mettre un point final à cette série pas comme les autres n'était peut-être pas la meilleure chose à faire. Ou pas de cette manière. Mais en sonnant le glas de sOLiD Snake, Kojima a mis fin à une aventure commencée il y presque dix ans. Quel insensible oubliera dix ans d'histoire à cause d'un adieu regardé d'un peu trop loin et auquel il n'était pas prêt à faire face?

2008 : Dead Space (PS3)

« L'horreur », disait Marlon ''Kurtz'' Brando. Elle m'est apparut à travers les yeux et les oreilles d'Isaac Clark. Du début à la fin, Dead Space ne nous lâche jamais une seule seconde. Des ombres fuyantes aux murmures inquiétants jusqu'aux défonçage de crâne et découpage de carotide, les sursauts voir plus si affinités sont légions. L'ambiance se distille avec une précision rare, et force est de constater que même l'illustre Silent Hill 2 reste loin derrière quand il s'agit de faire péter le trouillomètre.

2009 : Flower (PS3)

En un mot : universalité. Universellement beau, universellement écoutable, universellement sensible, universellement reposant. Universellement recommandable.

Flower

 

 

 

 

 

2010 : Heavy Rain (PS3)

Les innombrables délits (accusations mensongères?) qui ornent le casier judiciaire de ce titre, en premier lieu la trahison du jeu vidéo et la trop assistance à joueur chevroné n'y feront rien, Heavy Rain restera pour moi une expérience unique, un maillon essentiel qui fera date, sans être le moins du monde une révolution. La seule scène de l'épreuve du lézard suffira à me justifier.