Beyond Good and Evil, c'est avant tout une ambiance, une atmosphère sur
laquelle il est difficile de poser des mots, tellement elle s'avère
touchante. Bars, magasins, centre-villes, grands complexes, courses de
véhicules...

Appuyé par une bande-son fabuleuse, Beyond Good and
Evil
varie constamment de registre, pour former au final un ensemble
cohérent, court, mais qui n'oublie pas les flâneries, les quêtes
annexes et les instants de repos.

Ainsi, se balader à bord de
l'hovercraft en glissant sur l'eau des abords de la ville, accompagné
par un piano dont les notes semblent tomber comme de fines gouttes
d'eau, procure par moments un frisson d'extase.

Revenir près de
l'orphelinat où Jade s'occupait d'enfants, sous le soleil du soir, avec
au loin la mer et sous ses pieds l'herbe grasse, tandis que résonne une
mélodie entraînante, se révèle magnifique aussi.

Et de tels
moments dans le titre ne sont pas rares, loin de là... J'irai même
jusqu'à dire que dans BGE, chaque séquence témoigne, à sa manière, de
le passion des développeurs à l'origine du jeu imaginé et conçu par
Michel Ancel. Mais pour expliquer en quoi Beyond Good and Evil est un
chef-d'oeuvre, le meilleur exemple est peut-être finalement son
générique de fin, qui démontre en quelques minutes tout le soin qui lui
a été accordé.

L'affrontement final aura été éprouvant.

Mais désormais à l'écran, quelques vitraux et des noms qui défilent.

Et
puis, toujours, "Home Sweet Home", ce morceau calme et sublime quand il
s'emballe, celui-là même qui rythmait nos promenades à bord de
l'hovercraft.

Souvenirs... Ensuite, et alors que la caméra
s'oriente vers le reste de l'orphelinat dont s'occupait Jade, c'est au
tour d'une autre composition, appelée "Ballad of Hyllis", de donner le
ton. Lui accompagnait les minutes passées près de la maison, dans le
jardin rempli de bêtes, avec la mer, au loin, qui s'étendait. Un
morceau feutré, rythmé et entraînant, qui précède la toute dernière
cinématique du jeu - sur laquelle je passerai outre...

En
conclusion, Beyond Good and Evil fut une belle aventure. Je garderai
longtemps en tête ses musiques, ses personnages, son scénario, et
l'ensemble cohérent qu'ils forment... Comme un bleu immaculé.

Merci à Foxman !